Sous la direction de Michel Beaussier, président du Comité de la Légion d’honneur (SMLH) Le Creusot-Montceau-les-Mines, la cérémonie à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de I’État français et d’hommage aux Justes de France s’est tenue ce dimanche 20 juillet 2025 à 11 h 30 devant le monument aux morts.

Madame Christelle Roux-Amrane a lu le message de Patricia Mirallès, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants.

La ministre rappelle en substance que le 16 juillet 1942, la France a sombré dans l’horreur, livrant plus de 13 000 Juifs, dont de nombreux enfants, aux nazis, sous l’autorité de l’État français. Une faute historique sous la responsabilité directe des autorités de Vichy. Face à ce crime, des Justes, simples citoyens, ont risqué leur vie pour sauver des innocents, incarnant l’honneur et le courage discrets. Leur mémoire reste un modèle de citoyenneté. Aujourd’hui, alors que l’antisémitisme renaît, la France doit enseigner, témoigner et agir. Chaque acte haineux est une alerte. La lutte contre la haine est un devoir républicain. Car la France, ayant un jour failli, s’est engagée à ne plus jamais trahir sa promesse d’humanité.

Gérard GRONFIER a lu ensuite le discours de la municipalité rendant hommage au courage des Justes, qui ont sauvé des vies au prix de la leur, et soulignant le sacrifice de milliers de victimes de la haine raciale orchestrée par l’État français entre 1940 et 1944. À Montceau-les-Mines, ville résistante et solidaire, la mémoire reste vive : la ville a assumé son rôle historique avec fierté et dignité. Aujourd’hui, des collégiens perpétuent cette mémoire, lisant avec émotion des lettres de déportés, s’engageant contre l’oubli et l’indifférence. Leur implication incarne la transmission vivante des valeurs républicaines. Montceau continue de choisir l’éducation, la fraternité et la vigilance. Cet exemple illustre comment l’histoire éclaire le présent. Comme le disait Jankélévitch : « Soyons intransigeants face à l’oubli, au relativisme, à la haine. »

Une cérémonie émouvante avec dépôt de gerbe au nom de la ville.

 

Gilles Desnoix