Dix-sept communes françaises et la Nouvelle-Calédonie ont reçu la médaille de la Résistance, distinction rare honorant leur engagement actif contre l’occupant nazi. Qu’elles soient grandes villes ou petits villages, toutes ont joué un rôle déterminant dans la lutte pour la liberté, souvent au prix de lourds sacrifices. Montceau-les-Mines fait partie des communes décorées de la médaille de la Résistance française. Elle a été distinguée pour l’engagement de sa population ouvrière dans des actions de sabotage, de grèves et de soutien actif aux réseaux résistants, notamment durant l’Occupation allemande. De ce fait, les représentants de la ville sont invités à Caen lors des anniversaires de la remise de la médaille de la Résistance à la ville de Caen.

Ce 18 juillet 2025, la ville célébrait le 80ᵉ anniversaire de cette distinction et Gérard Gronfier représentait Montceau. Sur un cliché on le voit en compagnie du Général Baptiste, du Maire de Caen et de ses collègues de l’île de Sein et Plouganou en Bretagne.

La ville de Caen a reçu la médaille des mains du général Koening le 18 juillet 1945 pour ses hauts faits de résistance. En effet, dès le 6 juin 1944, jour du Débarquement allié en Normandie, Caen est plongée dans le chaos. Bien que située en retrait immédiat des plages, la ville subit d’intenses bombardements destinés à affaiblir les défenses allemandes. Ces attaques provoquent des destructions massives, désorganisent les réseaux de Résistance, tuent des civils et contraignent de nombreux habitants à fuir. Dans ce contexte de violence et de confusion, la résistance locale, durement frappée, tente malgré tout de se réorganiser pour soutenir l’effort de libération. Et pourtant, malgré le chaos du 6 juin 1944, Léonard Gille réorganise la Résistance à Caen, malgré les pertes et l’évacuation forcée de nombreux résistants. Il fonde la compagnie FFI « Scamaroni », en hommage à un héros mort sous la torture. Ces volontaires, connaissant parfaitement le terrain, rejoignent les Alliés dès le 9 juillet pour les guider dans les combats. Leur courage et leur engagement furent décisifs dans la libération de la ville.

Synthèse du discours préfectoral du 18 juillet 2025, qui marque les 80 ans de la remise de la médaille de la Résistance à Caen par le général Kœnig, en hommage au courage des habitants face à l’occupation : le 19 juillet 1944, la ville était libérée par les troupes britanniques et canadiennes, après de violents combats. Malgré les destructions, Caen a accueilli ses libérateurs avec dignité. Cette mémoire vivante rappelle notre responsabilité collective de transmettre les valeurs de liberté et de solidarité. Elle s’incarne dans chaque hommage et engagement quotidien.

A l’occasion de cette cérémonie Gérard Gronfier a rencontré un couple de Montcelliens qui l’a invité à venir au musée de Bernieres sur mer installé dans la célèbre maison des Canadiens. On rappelle que ce sont eux qui ont débarqués sur cette plage le 6 juin 1944 au péril de leurs vies pour la liberté de la France. Maison qui a été protègée des bombardements car elle constituait le point de repère principal pour les pilotes de barges qui devaient débarquer les troupes Canadiennes de la 3e Division d’infanterie et de la 2e Brigade blindée qui avaient pour mission l’établissement d’une tête de pont sur la plage désignée sous le nom de code Juno. Ce sont des Canadiens qui gèrent ce lieu.

La ville de Montceau se trouve toujours réprésentée dans n’importe quel coin du monde.

Voici la liste des communes et territoires médaillés de la Résistance (décoration attribuée entre 1945 et 1947) : Lyon, Grenoble, Nantes, Bordeaux, Ajaccio, Toulouse, Caen, L’Île-de-Sein, Dieulefit, Vassieux-en-Vercors, Le Chambon-sur-Lignon, Oyonnax, Izernore, Cluny, Givors, Épernay, Montceau-les-Mines, la Nouvelle-Calédonie

Chacune de ces communes ou territoires a payé un lourd tribut dans le combat contre l’occupant et symbolise l’esprit de résistance du peuple français.

Gilles Desnoix