Attention face aux arnaques par SMS : des escroqueries toujours plus crédibles et dangereuses, lisez Montceau News et adoptez les bons réflexes.

 

Ce n’est pas parce que l’on habite le bassin minier que l’on n’intéresse pas les brouteurs, hackers et escrocs du monde entier. Car souvent il y a des milliers de kilomètres entre l’émetteur et le potentiel gogo que nous représentons. Ça se multiplie de plus en plus et de manière de plus en plus crédible. Il faut avoir en tête que nous sommes pris dans la toile du net et que cette dernière peut agir comme une vaste toile d’araignée dans laquelle nous serions, ou sommes, en quelque sorte prisonniers.

 

Faux livreurs, colis introuvables, amendes impayées… Derrière ces messages anodins, une menace bien réelle : celle du « smishing », une arnaque par SMS en pleine expansion. Cette contraction des mots SMS et phishing désigne une technique de fraude qui vise à soutirer vos données personnelles ou bancaires en se faisant passer pour un interlocuteur de confiance.

 

Des messages trompeurs mais convaincants

Ces SMS frauduleux jouent sur l’urgence ou la curiosité pour inciter à cliquer sur un lien ou à appeler un numéro surtaxé. Les scénarios les plus fréquents ? Un colis à récupérer, un compte bloqué, un gain de concours ou une amende à régler. En apparence, le message semble venir de La Poste, d’une banque, d’une administration ou d’un transporteur bien connu.

Une fois le lien cliqué, vous êtes redirigé vers un site factice qui imite parfaitement l’original. Objectif : vous pousser à fournir vos identifiants, coordonnées bancaires, voire à télécharger un logiciel espion.

 

Un exemple récent : la fausse livraison Mondial Relay.

Depuis fin juin, une nouvelle variante particulièrement insidieuse circule : vous recevez un SMS laconique du type « Bonjour, vous êtes chez vous ? ». À première vue, rien de suspect. Mais si vous répondez, le prétendu « livreur » vous explique que votre colis ne rentre pas dans votre boîte aux lettres, et vous propose de le rediriger vers un point relais. Personnellement j’en ai bien reçu une vingtaine. S’ensuit l’envoi d’un lien vers un faux site imitant celui de Mondial Relay, où vous êtes invité à sélectionner une date de relivraison… en y laissant, au passage, vos données personnelles.

 

Des arnaques de plus en plus sophistiquées

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) alerte sur une autre menace grandissante : l’usurpation d’identité des services de l’État. De nombreux Français ont déjà reçu des SMS ou appels soi-disant envoyés par la police, les impôts ou l’Assurance maladie, évoquant une dette ou une activité suspecte sur leur compte. Comme dit plus haut, ces arnaques ont tout d’une vraie.

Les escrocs n’hésitent pas à : afficher des numéros officiels (grâce au « spoofing »), reproduire à l’identique les logos et chartes graphiques des administrations, employer un langage administratif convaincant pour instaurer la confiance. Leur objectif est limpide : vous faire agir dans la précipitation et collecter vos données ou vous faire effectuer un paiement frauduleux.

Oui, mais alors que faire ? Il est vrai que l’on a l’impression d’un coup d’être face à quelque chose qui guette votre moindre faux pas. Adopter une attitude zen et déployer les bons réflexes.

 

Les bons réflexes à adopter

Pour éviter de tomber dans le piège, rester vigilant face à certains signaux d’alerte. Il vous faut ne jamais cliquer sur un lien reçu dans un SMS non sollicité, impératif : ne jamais, mais vraiment jamais communiquer vos données bancaires ou codes de sécurité par téléphone, e-mail ou SMS, toujours, mais vraiment toujours, vérifier l’expéditeur : les administrations n’utilisent jamais des numéros commençant par 06, 07 ou 09 pour vous contacter, et comprendre que l’administration, les caisses diverses et les banques n’emploient un ton alarmiste ou trop pressant. Et puis un plus : soyez attentif aux fautes d’orthographe et aux formulations maladroites, ça doit mettre la puce à l’oreille.

De toute manière, en cas de doute, contactez directement l’organisme concerné via son site ou ses coordonnées officielles que vous irez chercher vous-même sur le net ou dans un annuaire.

D’accord, il faut adopter les bons réflexes, donc que faire en cas de réception d’un message suspect ?

 

Voici quoi faire : ne pas répondre et ne cliquer sur aucun lien, transférer le SMS au 33700, le service national de signalement des spams et arnaques par SMS, signaler l’arnaque sur le site officiel : www.internet-signalement.gouv.fr, bloquer le numéro et supprimer le message. En cas de préjudice, déposer plainte sur www.masecurite.interieur.gouv.fr ou directement auprès de la police ou de la gendarmerie. Si vous avez communiqué vos données bancaires, prévenez immédiatement votre banque.

Mais à la longue, les escrocs, brouteurs et hackers ne se découragent pas aussi vite que nous ou notre vigilance.

 

Qu’entreprendre ?

Se protégez-vous durablement : activer le filtrage des messages indésirables sur votre smartphone, installer un antivirus mobile, utiliser l’authentification à double facteur sur vos comptes, privilégier toujours les démarches via les sites officiels et surtout, ne pas se fier uniquement à l’apparence d’un message ou d’un site.

Se rappeler toujours et en toutes circonstances que la vigilance est la meilleure défense

Les escroqueries par SMS évoluent et se professionnalisent, mais avec les bons réflexes, on peut éviter le pire. En informant les proches, en signalant les arnaques et en restant attentif, nous contribuons tous à enrayer ces pratiques.

En cas de doute, s’abstenir de cliquer. Et surtout, ne jamais laisser ses données personnelles entre les mains d’inconnus.

 

Ne soyez pas le maillon faible de votre propre sécurité.
Que vous viviez à Paris, à Montceau ou à Saint-Vallier, les brouteurs n’en ont rien à faire : ce qu’ils veulent, ce sont vos données, votre carte bleue, votre identité. Ils frappent fort, ils frappent vite, et surtout là où vous ne les attendez pas.

Alors oui, la technologie avance, mais les arnaques aussi.
La solution ? Rester calme, réfléchir, vérifier. Et surtout : ne jamais cliquer sans réfléchir.

En 2025, la méfiance n’est pas de la paranoïa, c’est de la survie numérique.
À bon entendeur… et à vos marques, prêts, bloquez !

 

Gilles Desnoix