Montceau-les-Mines
Un dernier tour de ville pour Roger Joly
Sa famille, ses amis, ses copains, ses camarades ont accompagné ce jeudi après-midi, Roger Joly à sa dernière demeure.
Selon ses dernières volontés, Roger Joly, décédé lundi 15 septembre 2025, a effectué un dernier tour de ville, avant de rejoindre le parking du cimetière du Bois Roulot à Montceau-les-mines où l’attendait une foule importante pour ce dernier voyage.
Sur les lieux, Patrice Jacob, président de l’ANACR 71 a orchestré la cérémonie qui s’est donc déroulée sur le parking du cimetière du Bois Roulot en présence des membres de sa famille, du sous-préfet d’Autun Jean-Baptiste Constant, de nombreux élus du bassin, des porte-drapeaux, des représentants des associations mémorielles, des jeunes du collège Jean Moulin, des habitants du bassin qui ont croisé et partagé la route de Roger Joly au cours de ses différents investissements.
Au fil des différentes prises de parole, de Bernard Joly, fils de Roger Joly, de Michel Baussier, président du comité Le Creusot-Montceau de la Société des membres de la Légion d’honneur, de Patrice Jacob, président départemental de l’ANACR, de Pascal Lagoutte ex principal du collège Jean Moulin, de Patrick Bobin, secrétaire général du Syndicat Mines-Énergie CGT, de Marie-Claude Jarrot, Maire de Montceau-les-mines, de Thomas Brugger, directeur du service départemental de l’Office National des Combattants et des Victimes de Guerre, tous les propos sont unanimes.
Il avait choisi le camp de l’honneur, fidèle à un idéal et une foi dans l’avenir et la liberté. Roger Joly était une figure incontournable de l’histoire montcellienne : un résistant, un syndicaliste, un antifasciste, un antiraciste, un homme de conviction, passeur de mémoire. Transmettre était un verbe qui avait tout son sens, essentiel, auprès des jeunes générations dans les établissements scolaires.
Les élèves présents ce jour est la plus belle illustration de la réussite de la transmission mémorielle.
Les propos qu’il avait tenu lors de la remise de la médaille de la ville lors du 80ème anniversaire de la libération de Montceau-les-mines illustre parfaitement l’état d’esprit de l’homme, le sens de son engagement et son attachement à la Liberté :
« J’étais un homme de paix. Mais on a été pris dans une histoire incroyable. On était des bandits, des rebelles. On voulait être libre. On a fait des actions, quelques sabotages, … On a fait notre possible… »
Puis, les obsèques se sont poursuivis à l’intérieur du cimetière en présence de la famille et des officiels.
J.L Pradines