Dans le cadre de la semaine de l’intégration, l’association Coallia, opérateur du dispositif AGIR, et l’association Humanity ont organisé et proposé  une journée « Femmes en exil » à l’Embarcadère pour 80 personnes.

Au programme,

-projection d’un documentaire sur la condition des femmes en Afghanistan

-échange avec le réalisateur journaliste Jahesh Samiullah

-conférence de Leila Aoujdad sur le pouvoir d’agir des femmes

-et l’après-midi, plusieurs tables rondes sur Insertion professionnelle, engagement citoyen et parentalité ». Dans ce cadre, France Travail, Sirac, l’association Humanity  et le CASNAV sont intervenus pour évoquer les projets mis en place à destination des femmes primo arrivantes.

 

En ouverture, Nathalie Forey, coordinatrice AGIR 71, a lancé le programme et donné quelques éléments sur la genèse de cette journée.

Dans le cadre de ses missions, elle a été amenée à accompagner plusieurs femmes en exil pour une intégration professionnelle.

On note trois catégories :

-des femmes qui ne peuvent pas s’insérer pour différentes raisons

-des femmes dont l’expérience n’est pas transposable mais pas de cursus.

-des femmes qualifiées avec une expérience riche mais une insertion compliquée.

On a proposé une formation, accueil, secrétariat, code de la route, reprise de confiance en soi. Cette journée, c’est aussi un appel pour venir rejoindre le groupe de travail…

 

En premier lieu, le public a assisté au visionnage du documentaire de Jahesh Samiullah, journaliste afghan. Un film qui montre une suite de situations où les femmes manifestent dans les rues de plusieurs villes afghanes et la répression des talibans. C’est l’occasion de donner la parole à plusieurs femmes, militantes qui portent la voix de la contestation féminine et sont les témoins d’une répression dans les prisons : torture, viol, …

Jahesh Samiullah a pu fuir l’Afghanistan en passant par le Pakistan puis grâce à l’association Reporter sans frontière.

Il est arrivé au CADA de Digoin puis au Creusot et habite désormais en région lyonnaise avec sa femme et son fils.

(Questions de la salle, réponse du journaliste, en faisant attention… il a encore de la famille en Afghanistan.)

 

Intervention  de Leila Aoujdad sur le pouvoir d’agir des femmes

« Femmes migrantes… Du parcours d’exil au pouvoir d’agir »

Les femmes en exil arrivent en France avec des traumatismes, et se trouvent confrontées à une autre culture.

 

Formatrice à Aleph Conseils, elle accompagne tous les publics et porte la voix des femmes.

Elle dit se nourrir à l’optimisme. « Nourrir la part lumineuse pour la faire grandir »

Elle fait sienne la citation de Michelle Bachelet (ancienne directrice de l’ONU)

« L’intégration des femmes n’est pas seulement une question d’égalité, c’est un levier de transformation sociale : lorsqu’une femme prend sa place, c’est toute la société qui avance » et le pouvoir d’agir de Yann Le Bossé.

 

Elle expose et décrit différentes actions sur le triptyque :

-le pouvoir de dire,

-le pouvoir d’agir,

-le pouvoir d’engagement.

Le pouvoir d’agir s’articule sur plusieurs niveaux :  individuel, collectif et institutionnel pour relever les défis, les  nombreux obstacles des femmes en exil : isolement social, barrière linguistique, discrilination, diplômes non reconnus, précarité, …

 

J.L Pradines