Le Ciné Caméra Club Montcellien célèbre ce dimanche 7 décembre 2025 la 59ᵉ édition de son festival, devant 500 personnes, un rendez-vous incontournable pour les amateurs d’images, de récits régionaux et de cinéma artisanal inspiré. Cette année encore, le club propose un programme riche et contrasté, organisé en deux parties mêlant évocations historiques, promenades filmées, portraits d’artistes, documentaire engagé et créations plus poétiques.

Le président Kielbasa et 4 de ses acolytes de la plus belle eau animent ce moment si fort en émotions diverses. Madame le Maire intervient avant le lancement pour souhaiter une bonne séance à tout le monde, pour féliciter le CCCM et ses adhérents, pour les remercier. Mme le maire explique que le CCCM va encore prendre de l’importance grâce au nouvel équipement financé en partie par la commune et qui vient d’être inauguré : le Capitole avec qui il va passer une convention. Pour conclure, elle s’exclame, en riant : « Montceau va devenir la capitale du cinéma. »

La première partie tournée est vers la vie quotidienne et les chemins familiers et elle s’ouvre sur Pompon, un clin d’œil collectif plein de fraîcheur, une page d’histoire avec Reine Lacour, princesse de l’air et reine des cieux. Un moment d’intense émotion et plein de fierté. Ensuite le CCCM souhaite la bienvenue avec un film sublime de René Benoit, ça installe tout de suite l’ambiance.
Daniel Kot entraîne ensuite le public dans un voyage rythmé avec Attachez vos ceintures, suivi par Promenade d’un grand-père, un film doux et intergénérationnel signé Daniel Rozier. Le réalisateur Viniccio Bertocci propose avec Buren une exploration artistique et urbaine, avant que Casimir Kielbasa n’invite à flâner au cœur des coteaux dans Balade dans les vignes. Enfin, le collectif du club conclut cette première partie avec RCEA, un reportage ancré dans la réalité régionale autour de la Route Centre-Europe Atlantique.

La deuxième partie est marquée par la mémoire, l’art et le voyage. Elle s’ouvre sur un temps fort : Auschwitz Birkenau de Richard Duda, film de mémoire essentiel.
Le portrait Bligny Peintre de Jacquy Nuguet apporte une respiration artistique bienvenue, avant que Guy Tete ne sensibilise le public au don du sang. C’est intense, profondément ressenti par le public. Et puis ensuite, place ensuite à l’évasion avec Entre Aix-les-Bains et le mont Revard de René Bernigal, puis à l’histoire locale avec La Libération, œuvre collective retraçant un moment clé de la Seconde Guerre mondiale.

Le festival se clôture avec La Culture du VinBio de Guy Tete, film à part dans la programmation, qui mêle humour, poésie et réflexion. Un final haut en couleur : une fable viticole pleine d’humour et d’universalisme

Dernier film du programme, La Culture du VinBio apporte une touche inattendue et jubilatoire. On y suit une viticultrice pas comme les autres, qui plante et récolte… des bouteilles, comme si chaque millésime poussait directement sur les ceps.

Cette fable humoristique, teintée de philosophie et d’un esprit presque universel, interroge avec douceur notre rapport à la nature, aux traditions et à ce que l’on transmet.

Grâce à ce final empreint de légèreté, le 59ᵉ Festival du Ciné-Caméra Club Montcellien se clôture sur une note de sourire, rappelant que le cinéma amateur sait aussi cultiver, avec talent, la poésie du quotidien et l’art de raconter autrement.

Et si l’on pouvait mesurer l’énergie des bénévoles du CCM alliés au lycée Parriat, Montceau produirait assez de watts pour éclairer tout le bassin minier… Mais heureusement, ils préfèrent éclairer les cœurs !

 

Gilles Desnoix