Autres journaux



mardi 14 août 2012 à 08:16

Château du Plessis (Blanzy)

Si proche et si loin à la fois !



 

 

 

Si proche et si loin à la fois !

 

Lorsque l’on passe sur la route de Mâcon entre les 2 étangs du Plessis ou sur la route des Thibourins, on ne peut pas s’empêcher de le regarder ce mystérieux château et, selon ses sensations toutes personnelles, on laisse aller son imagination…, on se pose des questions… de quel temps vient-il ?…est-il habité ?… et puis… et puis… ?

 

 

 

 

 

Nous avons eu le privilège de rencontrer les propriétaires de ce lieu qui ont accepté, en toute simplicité de nous faire entrer dans son passé et son présent.
Le Marquis de Barbentane, ingénieur à Paris dans une entreprise de construction automobiles, nous invita tout d’abord à faire le tour des différentes composantes du château et nous en expliqua l’histoire avec des mots simples, teintés parfois de quelques pointes d’humour, mais toujours avec passion et respect.

 

 

 

 

 

Que de questions restent encore posées lorsque l’on voit l’épaisseur des murs (1m50) et les restes des fondations d’une ancienne tour !

Que d’émotion lorsque l’on foule les terrasses , le long des enceintes pour admirer les paysages depuis Montceau jusqu’au Mont Beuvray !

 

Quelle récompense quand, après avoir gravi un nombre incalculable d’escaliers en colimaçon construit contre le donjon, on atteint le sommet de celui-ci pour en prendre encore plein les yeux et malgré cela essayer de garder en mémoire les différentes salles situées à chaque étage !

 

 Du haut du Donjon, c’est Montceau-les-Mines qui accroche le regard, depuis les étangs du Plessis jusqu’à la centrale de Lucy, avec, derrière elle la Theurée de Sanvignes. Et puis, la cour intérieure avec l’habitation du 16ème ,  surélevée d’un étage au 19ème, sa plus vielle tour du 16ème, les 2 pavillons couverts d’ardoise (escaliers) du 19ème et la tour de l’horloge juste en dessous de nos yeux.

 

 

 

 

 

Dans la pavillon habitation la très grosse majorité des pièces n’est pas habitable, n’est pas chauffée et servait, jadis, à héberger les propriétaires, bien sûr, mais aussi le nombreux personnel de l’époque qui était logé, nourri sur place et cela, à vie. Notons par exemple, que la maison située près des grilles château a été occupé par le jardinier depuis l’âge de ses 17 ans jusqu’à son départ en maison de retraite à 86 ans.
Pourquoi du  13ème siècle ? pourquoi du 16ème siècle ? pourquoi du 19ème siècle ? C’est à ce moment là  que nous avons obtenu les réponses de notre hôte, de son épouse Diane et de leur fils Henri (les 2 autres enfants du couple, Olivier et Ysaure, étaient absents) qui nous avaient rejoints.

 

 

 

 

 

 

Et là, ils ne furent pas avares de précisions historiques :

 

« Le Plessis est mentionné pour la 1ère fois en 1279 dans l’acte de partage de la succession du Duc de Bourgogne Hugues IV qui régna de 1218 à 1272. Par cet acte, le Plessis est attribué à Béatrix, fille de Jean, Baron de Charollais et d’Agnès de Bourbon, petite fille d’Hugues IV par son père et femme du Comte Robert de Clermont, sixième fils de St Louis, lige de la maison de Bourbon. »
Ensuite, le Plessis, au fil des siècles, par ventes ou successions, va changer de propriétaires :
–    1348 : Il passe des Champrond aux Damas
–    1427 : Alix de Damas, épouse d’Eustache de Levis, en devient propriétaire, le Plessis est alors récupéré en 1433 par le Duc de Bourgogne qui le donne à Nicolas, Chancelier Rolin, fondateur des Hospices de Beaune. C’est par le mariage de Marie de Levis, fille d’Eustache, à Guillaume Rolin fils de Nicolas que cette « affaire s’est réalisée » .
–    1479 : iL revient à Jean 1er de Levis
–    1740 : il est vendu à Louis Carré
–    1744 : Blaise Carré le reçoit et commence des travaux qui le ruinent. C’est de cette époque que datent les 3 niveaux de terrasses.
–    1770 : Blaise carré vend le Plessis à Jean Pierre 1er Delglas de la Tour du Bost et se retire au Château de Corcelles près de Charolles où il fut assassiné.
–    1802 : C’est Marie Delglas, épouse du Baron de Marbeuf qui en hérite à la mort de son père Jean Pierre II.
–    1815 : Catherine Delglas, sœur de Jean Pierre II, épouse Etienne de Robin de Barbentane et hérite du Plessis de sa nièce morte sans descendance.
–    Le Plessis qui faisait partie d’une très grande propriété qui incluait aussi le château de St jean le Priche   (près de Mâcon) fut légué à Louis Antoine.
–    1872 : il ira à Roger de Barbentane, arrière-grand père  de l’actuel propriétaire. C’est ce Roger, qui entreprit un énorme chantier puisqu’il créa le 2ème étage d’habitation, les 2 pavillons d’escalier couverts d’ardoise, il démolit une ancienne tour pour reconstruire la tour de l’horloge actuelle et se lança dans la construction du donjon qui se termina en 1912.

 

 

 

 

 

 

Etienne de Barbentane conclut : « à mon grand père Roland, succéda mon père René décédé en 1995, et le château me revint, ainé d’une famille de 4 enfants dont une sœur décédée, une sœur plus jeune et un frère cadet ».
Il ajoute : « aujourd’hui, nous occupons le château en tant que résidence secondaire, nous habitons Paris, je dois dire que c’est bien l’histoire de ce domaine qui nous fait le conserver et sûrement pas le rendement financier. »
« En effet, le domaine dans son ensemble est une charge fiscale énorme, et le retour en recette est nul, sachant que si l’on voulait faire visiter, il nous faudrait investir énormément pour garantir une totale sécurité des visiteurs, nous avons consenti à louer nos terrasses pour des vins d’honneur de mariage, mais là aussi le gain par rapport à l’investissement est très limité »

 

 

 

 

 

Le domaine forestier est donné en gestion à la CFBL (Coopérative Forestière Bourgogne Limousin) qui est chargée des coupes , du reboisage et des contrats de coupes aux particuliers.
Le droit de chasse est octroyé à la société de chasse de Blanzy qui en fait pour partie une réserve dans laquelle nous avons eu le plaisir de croiser un magnifique chevreuil plein d’ardeur.
Pour la partie agricole, 4 fermes dépendaient du château et aujourd’hui, seule est en activité la ferme de Monteuland, pour les autres, (Savy, Bel Air, Route de Mâcon), les bâtiments ont été vendus à des particuliers et les prés et champs donnés en location.

 

 

 

 

 

 

3 étangs sont loués, à Montheland, l’étang du champ des aulx au Comité d’entreprise Michelin, l’étang Bel Air et l’étang près des grilles, à des privés.
Dans la forêt, depuis 1835 d’après le cadastre, sont tracées les allées indiquées par des pancartes (telles que le fameux carrefour des 8 palettes). Ces pancartes sont bien la preuve de la tolérance des propriétaires quant à la promenade sur leur domaine et là, il y a beaucoup à dire sur le comportement « certes, d’une minorité qui fait preuve d’incivilité et qui, soit dépose des déchets (verres, plastiques, sacs, poubelles, appareils TV électr-ménagers etc…), soit ne respecte pas la nature (faune et flore), soit vole des pousses de plantes, des arbres, des champignons etc… soit pollue par le bruit ou les traces de cyclomoteurs, de quad ou autres motos cross.

 

 

Lorsque nous leur avons demandé ce qu’ils comptaient faire pour endiguer ces phénomènes, ils nous répondent qu’ils sont impuissants , qu’ils n’ont qu’un gardien, qu’ils remercient les personnes (souvent des retraités promeneurs) qui font la police en réprimandant ou expliquant aux faiseurs de troubles, qu’à certains endroits ils ont mis des arbres en travers des chemins, qu’ils veulent jouer sur l’éducation et se plaisent à imaginer que le bon message pourrait être amené par les enfants, genre : « Dis papa, c’est pas bien ce que tu fais là…. !). Etienne ajoute : «  nous avons du mal à entretenir le domaine et à payer les impôts qui permettent à tout le monde de se promener gratuitement chez nous , nous remercions ceux qui nous respectent et souhaitons que ceux qui salissent ou dégradent, comprennent qu’ils ne sont pas chez eux». Pour le ramassage des champignons, Diane nous disait : « mon beau-père, lorsqu’il croisait un ramasseur de champignons lui faisait la proposition du « moitié pour vous, moitié pour moi » et il parait que çà marchait bien ».

 

 

 

 

 

 

Une autre anecdote de Diane : « un jour, nous nous promenions chez nous, dans une allée de notre forêt, avec notre chien et nous avons été réprimandé par des promeneurs parce que notre chien n’était pas en laisse…, c’est vrai qu’ils ne nous connaissaient pas… mais cela nous a surpris ».
Et Etienne d’ajouter : « si ce jour là je n’avais pas été accompagné par mon fils et un gardien, je crois que j’aurais été « rossé » par un conducteur de 4X4 aux énormes pneus qui ravageait un chemin de promenade, tout çà parce que je l’ai réprimandé ».

 

Nous avons voulu aussi en savoir plus sur la relation entre le château et le film de Louis Malle, « Au revoir les enfants ». C’est après le 15 janvier 1944, après l’arrestation de 3 enfants juifs au collège d’Avon et l’arrestation du Carme Directeur qui a provoqué la fermeture de l’établissement,  que Roland de Barbentane proposa de continuer l’activité du collège au château pour une quinzaine d’enfants (dont Louis Malle) dont les parents n’étaient pas facilement joignables à cette époque, et cela suite à la demande du frère de René, Pierre Claude, alors élève dans ce collège. Ces élèves et leurs professeurs y restèrent jusqu’à la libération et c’est leur histoire que raconte Louis Malle dans son film.

 

Notons que si le château est situé sur la commune de Blanzy, c’est en 1856, que le comte de Barbentane céda une soixantaine d’hectares pour la constitution de la ville de Montceau .
Qu’il nous soit permis enfin d’avoir une pensée pour la mère d’Etienne, la Marquise de Barbentane, née Marie de Nicolay décédée le 30 septembre 2011 qui a passé la plus  grande partie de sa vie au Château du Plessis depuis son mariage jusqu’au décès de René de Barbentane en 1995.

 

Lorsque nous avons quitté le château, nous l’avons fait avec regret et nous espérons, qu’un jour, il sera permis au plus grand nombre d’avoir le privilège et le plaisir de l’approcher et de le visiter.

 

 

 

Jean Michel LENDEL

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






22 commentaires sur “Château du Plessis (Blanzy)”

  1. zabou71 dit :

    ne peut il pas y avoir une prise en charge du ministère de la culture pour garantir la sécurité et permettre que ce magnifique château puisse se visiter, nous avons un joyau chez nous et nous ne le connaissons même pas, ne serait ce que pour les journées du patrimoine

  2. martinette71 dit :

    Très beau château qui est très bien entretenu , mais beaucoup de gens sont indisciplinés , quand ont les voir faire …pfff pas de savoir vivre ……

  3. globle trotter dit :

    Magnifique promenade autour et dans ce château si proche de Montceau et presque inconnu du grand public..
    Splendides photos et remarquables commentaires …
    Merci pour cette ballade empreinte de culture et de nostalgie..
    Amitié.

  4. chimel dit :

    bjr,

    un grand merci a vous.superbe !!! svp réeditez l’opération avec un autre site vous ferez des heureux.

    j’ai eu la chance d’habiter les rives du plessis pendant presque 20 ans et chaque jour ou presque j’avais le plaisir d’admirer cette demeure porteuse de charme et d’histoire.j’étais un peu frustré de ne pas mieux connaitre sa vie a travers les siecles . grace a vous ce n’est plus le cas. encore merci!!

  5. gala dit :

    Très beau reportage qui nous permet dans savoir un peu plus sur l’histoire de ce château et j’espère qu’un jour il sera possible de le visité en toute sécurité.

  6. lepecheur dit :

    M A G N I F I Q U E
    Merci aux propriétaires pour avoir laisser paraitre ces photos. Superbes.
    j’espère un jour pouvoir en effet visiter quelques pièces , même visiter les extérieurs, les jardins pour juste l’admirer de près!!

  7. globle trotter dit :

    Ah ,j’oubliais Jean Mi..!!!!!!
    C’est quand,ta prochaine ballade ??
    Bientôt..!!
    Amitié

  8. fanette71 dit :

    Bonjour Marquis.
    Si pour la journée du patrimoine (15/16/09/2012) vous faites visiter votre chateau au moins les cours exterieurs vos ferez beaucoup d’heureux Montcelliens.
    Recevez mes salutations distinguées.

  9. DEDE71 dit :

    bravo et merci pour les magnifiques photos de ce château et de nous en avoir compté l histoire !! encore merci a MONTCEAU NEWS grâce à vous, nous découvrons le patrimoine de la région j espère que la région fera tout pour qu un jour ce joyau puisse être visité de tous et sauvegardé

  10. bernard M dit :

    merci à montceau news de nous faire découvrir de l’intérieur ces lieux magnifiques si proches de nous.
    bravo JEAN MI.

  11. Daniel Z dit :

    Magnifique.
    Merci à Montceau News et aux actuels propriétaires du chateau.
    Amitiés

  12. cocochanel dit :

    MERCI!!!!!!!!!

    Plus de 20 ans à me réveiller face à ce moment, mon enfance, mon adolescence, ma vie d’adulte. Imaginez le nombre d’histoires que j’ai pu imaginer en regardant quotidiennement ce chateau majestueux qui domine la ville.
    J’aimerais tant le visiter!!!!!!!!!!!!!!

  13. lepecheur dit :

    et moi plus de 30 ans !! je payerai cher pour le visiter !!

  14. sylvie.fierro@orange.fr dit :

    bravo et merci pour ces belles photos du chateau et pour cettte page d’histoire il n’y a pas que la mine à montceau ce chateau fait partie aussi de l’histoire de notre ville dommage qu’elle ne figure dans aucun livre et que les enfants ne l’etudient pas à l’ecole
    vivement le prochain reportage

  15. LP dit :

    Zabou71,
    il existe effectivement des subventions du Ministère de la Culture pour l’entretien des monuments historiques : dans le cas des Monuments classés « Monuments historiques » ou inscrits à l »Inventaire des monuments historiques », les travaux sont partiellement pris en charge par l’Etat ou la région et, en général le propriétaire bénéficie de dégrèvement d’impôts. En contrepartie, il prend certains engagements concernant les travaux éventuels : l’Etat a légitimement un droit de regard sur ces travaux car le classement implique la conservation/restauration du monument selon des normes et dans le respect de son style originel (en fait, c’est un peu plus compliqué mais trop long à expliquer : vous pouvez trouver des détails sur le site du Ministère de la culture notamment…)

    Mais le château du Plessis, en dépit de son allure et de l’attachement des Montcelliens, n’est, à ma connaissance, ni classé MH ni inscrit à l’Inventaire. Les propriétaires de ce château savent sans doute qu’ils peuvent faire une demande d’inscription et/ou de classement auprès de la DRAC (Direction régionales des Affaires culturelles) de Bourgogne, mais le processus nécessite des expertises et, s’il se peut que le château soit « inscrit », il ne sera certainement pas classé au titre des MH. Or, l’inscription ne donne droit qu’à une prise en charge très partielle de l’entretien.

    L’entretien des monuments de ce type a un coût véritablement exorbitant et c’est bien souvent une charge pour les propriétaires, d’où les sommets que peuvent atteindre les droits d’entrée dans certains monuments privés (ex : le très beau château de Digoine, dans le Charolais).
    Certains monuments (privés ou appartenant à l’Etat, classés ou pas) sont restaurés grâce à la générosité de privés : amoureux de tel monument ou riche mécène, leurs deniers viennent bien souvent compléter les subventions de l’Etat, de l’Europe ou de la région. Cela a ses avantages et ses inconvénients… Vous avez peut-être déjà visité l’église de Perrecy-les-Forges, chef-d’oeuvre de l’art roman mondialement connu ? eh bien c’est grâce à des fonds privés, venus à l’appoint des sommes consenties par l’Etat, la région, le département etc., que sa toiture, qui tombait je crois en ruine, est actuellement restaurée.

    Enfin, en période de rigueur budgétaire, croyez-bien que le budget de la culture, et donc des monuments historiques, est souvent celui qui fond le plus rapidement.
    A titre indicatif, en France, le budget du ministère de la culture représente environ 0,7% du budget total du gouvernement : c’est peu pour un pays dit « développé », et cela sera probablement encore moins dans les années à venir.
    Mais estimons-nous heureux : en France pour le moment, contrairement à ce qui se passe en Grèce où les technocrates imbéciles qui siègent à Bruxelles ont plus ou moins bradé le Pirée (et en partie l’Acropole) à des privés (Chinois et allemands), le patrimoine appartient encore à l’Etat, et donc au peuple français. Pourvu que ça dure!

  16. arno71 dit :

    Bonjour Mr le Marquis,
    si vous cherchez un jardinier ou un homme a tout faire,je serais heureux d’entretenir ce bel endroit cher a mes yeux!

  17. philou dit :

    merci a montceau news pour ces superbes photos grace a vous sans nous déplacer nous avous pu voire des paysages magifique

  18. La Marmotte dit :

    Superbe reportage ! Faites nous encore découvrir d’autres trésors comme celui-ci !

  19. jc71 dit :

    merci, pour ces merveilleuses photo de notre si beau chateau du plessis ! de chez moi au bdv je l’aperçois ! quel merveille !

  20. alb dit :

    Bravo, je dirai même… » enfin ». Avoir ce superbe château juste à côté de nous et ne pouvoir rien retrouver sur lui, c’était frustrant; c’est une affaire à suivre maintenant.
    Encore merci

  21. montcellien dit :

    jE VIS A MONTCEAU DEPUIS 60 ANS jamais je n’ai vu ce chateau magnifique ouvert au public , le spropriétaires que je ne connais pas mais que je resepcte dans leur choix auraient pu depuis bien longtemps faire visiter ce magnifique témoignage d’un autre temps et recolter quelques subsides pour que ce schateau soit en bon état , ils onty fait le choix contraire de se refermer sur eux mêmes dommage et normale en est la suite

  22. blanz dit :

    Dsl j’ai juste 2 ans de retard 🙂
    Mais merci à Montceau News et aux propriétaires de nous faire partagé ce lieu mythique de Montceau inaccessible !!
    Merci beaucoup !