A.V.I.O.N : Appareil Volant Imitant l’Oiseau Naturel (Clément Ader)
Jean-Jacques Vernochet, retraité Michelin, en sait quelque chose !
Lorsque les visiteurs de l’exposition triennale des retraités Michelin, du 3 août dernier, se sont arrêtés devant le stand d’aéromodélisme, tenu par messieurs Cognard et Vernochet, les plus instruits d’entre eux de la chose aéronautique n’ont pas manqué de faire le rapprochement avec les noms des constructeurs d’avions français de l’entre deux guerres : Hurel-Dubois, Morane-Saulnier et autres Farman-Hanriot. De plus, l’assemblage des deux noms des exposants résonnait comme le titre d’un roman de Flaubert inachevé et les appareils présentés étaient de toute beauté. Que fallait-il de plus pour aiguiser la curiosité et lancer le dialogue. C’est bien à une histoire d’amitié ininterrompue, entre deux comparses, qui communient dès qu’ils sont sur leur terrain de jeu favori à Pouilloux, que les visiteurs étaient conviés.
Si nous connaissons déjà le premier de nos deux constructeurs (Montceau-News du 15 aout) apprenons que son « associé » de longue date est animé de la même passion. Jean-Jacques Vernochet a été embauché chez Michelin le 3 septembre 1973 comme dépanneur sur des machines de finition de pneus tourisme. À son retour du service militaire, il intègre le Génie Civil où il alternera entre confection finition et cuisson puis il deviendra agent technique dépanneur cuisson et il finira sa carrière au groupe technique cuisson du Génie Civil en 2011.
Enfant déjà, il aime construire des maquettes de bateaux et d’avions en matière plastique. Mais, ces engins trop lourds, ne peuvent pas voler. Alors, il réalise des planeurs en balsa recouvert de « papier japon » (papier très léger utilisé pour le cerf-volant) mais leur durée de vie est très limitée. C’est au club d’aéromodélisme du bassin minier qu’il apprend les règles de base pour ses premiers vols radiocommandés. Après avoir construit une vingtaine de modèles, il éprouve toujours autant de plaisir à construire ou à piloter et surtout à partager ce moment suprême quand l’avion flambant neuf prend les airs pour la première fois.