Et oui : en la personne de Yoann Portalier

 

 

Un problème technique explique le retard de la mise en ligne de ce compte rendu. Que nos lecteurs et Yoann Portalier veuillent bien nous excuser.

 

Il est loin, le temps où un Marcel Cerdan ou un Georges Carpentier étaient aussi célèbres et adulés qu’une rock star ou une vedette de cinéma…ou de foot.

 

 

Qui sait qu’aujourd’hui, un jeune blanzynois est champion de France de boxe anglaise et champion du monde de Full contact ?

 

Pas grand monde en vérité.

 

Ce qui n’empêche pas Yoann Portalier, notre champion, de continuer l’entrainement et de viser d’autres titres.

Le samedi 21 décembre, alors qu’il entrainait les jeunes du club de boxe de Blanzy au petit gymnase de l’école Jean Régnier, il a reçu des mains du maire Hervé Mazurek la médaille de la ville de Blanzy. A cette occasion, nous avons interviewé le jeune boxeur prodige.

 

 

Rencontre avec un champion modeste mais décidé.

 

 

Dès son plus jeune âge, Yoann a été passionné par les combats et les arts martiaux : son pêre, fan de Bruce Lee, s’entrainait déjà et Yoann a vite suivi le même chemin. Il commence par le judo puis le karaté, mais à l’époque, le club où il s’entrainait ne faisant pas assez de compétition à son goût, il le quitte au bout de quelques années.

 

Bref changement d’orientation puisqu’il s’éssaie footbaleur, mais sa passion du combat reprend vite le dessus et à 16 ans, il rejoint le club de full contact montcellien nouvellement crèé par Jérôme Narcisse et là, donne la pleine mesure de son talent puisque deux ans plus tard, il obtient son diplôme d’entraineur. Il en profite pour se mettre à la boxe anglaise (le Noble Art) et devient professionnel à 22 ans.

Il est depuis 5 ans en contrat avec le club de Lons-le-Saunier, ville où il a d’ailleurs remporté le titre de Champion de France des poids super-plumes (entre 57 et 59 kg) face à Sébastien Cornu le 11 octobre 2013.

 

Le seul petit regret de Yoann concernant ce titre, c’est que le champion de France d’alors : Romain Jacob, ait abandonné le titre, laissant ses deux challengers s’affronter.

 

Il semble que la boxe n’aie plus en France l’attrait qu’elle opérait encore il y a deux décennies. Être boxeur professionnel aujourd’hui est loin d’être une sinécure, faute de moyens et d’intérêt médiatique.

 

« Pour vivre, je suis obligé de travailler à mi-temps. Le reste du temps, je m’entraine et j’entraine également les jeunes de Blanzy. Mais on n’a pas de moyens. C’est pour cela que je me suis remis au full contact, ça me permet de combattre plus souvent« .

 

Et c’est comme cela qu’il est devenu champion du monde le 10 juin 2013, en battant chez lui en Allemagne le tenant du titre Aboubaker Kaabunga.

 

Il arbore désormais fièrement ses deux ceintures de champion et se prépare déjà aux prochains combats, sachant qu’en février seront ouvertes les enveloppes pour le prochain championnat de France et qu’il devra aussi défendre son titre de champion du monde, courir les rings (souvent à l’étranger) pour boxer face à des adversaires…bref, sa vie de combattant du ring.

 

 

Pas facile avec tout ça d’avoir une vie de famille, et pourtant, Yoann est marié, et son épouse fait contre mauvaise fortune bon coeur : elle appréhende bien sûr chaque combat, et les périodes de préparation avec les régimes alimentaires, la tension, le stress … Mais elle sait très bien que son champion de mari ne peut pas arrêter.

 

 

Comme le dit Yoann  » Mon but, c’est de toujours aller plus loin. Même si c’est difficile de pratiquer la boxe, il y aura toujours des hommes forts à combattre et c’est ça qui me motive. Au début, je pensais que je me battais pour la gloire, pour un titre, mais la vérité, c’est que je combat parce que j’aime ça : l’adrénaline, se retrouver en face d’un autre combattant sur un ring ! »

 

 

Vas-y Yoann. On est de tout coeur avec toi !