Festival « Blanzy en mars en famille »
C’est quoi ce barouf rallumez la salle, Police des Loisirs !
Ça ne plaisante pas ! On sent que c’est du sérieux… et pourtant !!! Imaginez une salle avec plus de 500 gosses bourdonnants comme une centaine de ruches. Imaginez… faites-vous fondre un cachet effervescent dans l’oreille, c’est bon vous voyez ce qu’il faut entendre ?
C’est quoi ce barouf rallumez la salle, Police des Loisirs ! Et le régisseur s’exécute, vaut mieux sans doute, le gars semble en pétard. En plus sur scène les masques excitent le public, exprès sans doute. Pas vraiment sympa, non ? Ils vont se faire remonter les bretelles, c’est sur.
La police des loisirs a bien du souci à se faire. Le policier apprend au public les signes règlementaires, comment faire moins de barouf surtout. Peine perdue, c’est pire. Et alors ces marionnettes sur scène, ce chanteur patibulaire mais presque… On n’a jamais vu ça de mémoire de gens… Public conquis, effervescent, passionné. On n’est pas forcément dans le pastel ou le diabolo menthe. Euh même les files d’enseignants alignées le long des murs pour veiller sur les « charmantes petites têtes blondes » sont sous le charme, zoukent même.
Plus qu’un spectacle c’est un coup de poing sur la conscience, une épreuve de code réussite pour le permis de se bien conduire. Ça va loin, ça touche à tous les coups et on en redemande, j’ai presque tout compris même si je ne suis plus assez jeune. La coterie ça chamboule tout, les têtes raides assouplissent notre sauvagerie individualiste, et bon sang que ces marionnettes sont de bonnes médiatrices.
Euh… faut voir l’égarement du policier des loisirs, oh, le pauvre, mais où va-t-on, ma brave dame ? Toute police ne va-t-elle pas vers sa propre déliquescence lorsqu’elle s’oppose à l’homme ? Prenez un comprimé d’aspirine, svp.
G.D.