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mercredi 20 mai 2015 à 19:42

« Désobéir pour sauver, policiers et gendarmes…

... Justes parmi les nations à Blanzy !



 

 … Justes parmi les nations à Blanzy ! 

 

Ce mardi soir à l’EVA a eu lieu le vernissage de l’exposition « Désobéir pour sauver, policiers et gendarmes, Justes parmi les Nations », suivi d’une conférence animée par Marie Theulot, fille et petite fille de Justes, romancière. Cette conférence était intitulée : « ces hommes et ces femmes qui ont su désobéir pour sauver ».

 

 

Tout cela est organisé par le Comité de Liaison Mémoire et Fraternité de Blanzy-Marigny-Les Bizots, présidé par André Quincy. Avaient honoré de leur présence cette manifestation :

 

– Le Directeur de l’ONAC, Yves Andreux,

 

– Eric Dubreuil, de l’Amicale Gaulliste et Conseiller Départemental,

 

– Joseph Garruchet, Président du Comité de la Légion d’Honneur Le Creusot-Montceau,

 

– Paul Farouze, Président de l’Ordre National du Mérite,

 

– Jean Tortiller, Président de la FNDIRP, ancien Déporté,

 

– Albain Rychlik, ancien Déporté,

 

– Jacqueline Miniau, Présidente déléguée, section Paray le Monial de la FNDIRP,

 

– Les maires de Marigny et des Bizots, Paulette Ackermann et Jean Paul Luard.

 

– De nombreux Présidents et membres d’Associations d’Anciens Combattants.

 

Le maire, Hervé Mazurek était excusé pour raisons familiales.

 

L’exposition 

 

L’exposition, composée de nombreux tableaux retraçant l’histoire des Justes, tableaux mis à disposition par l’ONAC, sous l’égide de la Direction de la Mémoire (entre autre) du Ministère de la Défense, parlent d’eux-mêmes et sont vraiment à voir !

 

Cette exposition est ouverte à l’Espace de Vie et d’Animation (EVA-Salle des fêtesà, Salle Coluche, du 20 mai au 24 mai, de 15h à 18h30.

 

Avant la Conférence, André Quincy s’adressa à la soixante dizaine de personnes présentes pour présenter cette nouvelle séquence « Mémoire » et dit que pour la 1ère fois, ce thème « des Justes » avait été choisi parce qu’il constitue un épisode encore peu connu de ces heures sombres de la 2ème guerre mondiale entre 1942 (rafle du Vel d’Hiv) et 1944. Pour lui : « il est de notre devoir d’en parler, si nous ne voulons pas que le voile de l’oubli retombe définitivement sur l’histoire de ces hommes et de ces femmes, policiers et gendarmes, ou simples citoyens qui, au péril de leur vie, ont sauvé des griffes des nazis, avec la complicité de Vichy, des familles juives, des enfants juifs, condamnés à la déportation et à la mise à mort en camp d’extermination…..(…)…malheur à ceux qui étaient découverts, souvent sur dénonciation….(…)… « désobéir pour sauver » peut s’avérer être, non seulement un acte de résistance, mais aussi un acte d’extrême courage dicté par la conscience humaine face à la barbarie la plus odieuse. ».

 

Nous vous transmettons ci-dessous l’intégralité du discours de M. Yves Andreux, Directeur Départemental de l’ONAC :

 

« Après avoir rendu hommage, le 26 avril dernier, aux victimes et aux héros de la Déportation, nous venons de commémorer, il y a quelques jours, le 70ème anniversaire de la victoire du 8 mai 1945 et de la capitulation de l’Allemagne nazie.Il y a 70 ans en effet, l’Europe était libérée enfin de la barbarie nazie qui fit régner la terreur s’appuyant sur une idéologie raciste, fondée sur cette croyance criminelle selon laquelle certains hommes seraient par nature « inférieurs » à d’autres. Il y a 70 ans, le monde découvrait l’horreur des camps où furent humiliés, torturés, exécutés celles et ceux, innombrables, que les nazis condamnèrent à mort a priori, à cause de leur origine, comme les Tziganes, à cause de leurs convictions religieuses ou politiques, de leurs préférences sexuelles, ou de leur handicap.

 

Mais c’est contre les Juifs que se déchaîna avec le plus de cruauté et de violence systématique la folie nazie. Ce sont eux qui payèrent le tribut le plus effrayant : six millions d’êtres humains assassinés dans des conditions inexprimables. Comme dans un cauchemar, l’Occident se trouvait renvoyé aux temps les plus noirs de la barbarie. À travers la destruction des Juifs, c’est au fond toute la civilisation européenne, vieille de plusieurs millénaires, que les nazis tentèrent d’abattre.

 

En France même, le pays des droits de l’Homme, résignation, lâcheté, compromissions jetèrent un voile de honte sur les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, symboles de notre république.Le pouvoir de Vichy se déshonora, édictant de sa propre initiative, dès le 3 octobre 1940, le sinistre Statut des Juifs, qui les excluait de presque toutes les fonctions. Les Juifs de France furent d’autant plus stupéfaits de cet antisémitisme d’État que leur pays fut celui qui, le premier en Europe, dès 1791, leur avait accordé les droits des citoyens. Voilà 73 ans, en France, il y eut la honte du premier convoi de déportation, le 27 mars 1942. Il y eut l’ordonnance allemande du 7 juin et l’ignominie de l’étoile jaune. Il y eut le crime du Vel d’Hiv’, les 16 et 17 juillet. Il y eut également, du 26 au 28 août, la rafle de milliers de Juifs étrangers en zone libre.

 

Mais à côté de ces ténèbres, il y eut aussi la lumière et l’espoir.

 

Car très vite, des voix vont s’élever et dès le 11 novembre 1940, le général de Gaulle écrivit de Libreville au Congrès juif mondial que le statut des Juifs n’aura aucune validité dans la France libre. Il fustigea alors la violation, par Vichy « des principes de liberté et de justice égale, sur lesquels la République française était fondée », je cite.Des Françaises et des Français en très grand nombre vont alors montrer que les valeurs de l’humanisme n’ont pas déserté notre pays.

 

Un peu partout sur le territoire national, ils accueillirent, cachèrent, sauvèrent au péril de leur vie, des enfants, des femmes, des hommes, persécutés parce qu’ils étaient Juifs. Parmi eux des policiers et des gendarmes vont renoncer à l’obéissance que leur imposait leur fonction au péril de leur vie et de celle des leurs.Malgré les risques auxquels ils s’exposaient, portés par la seule voix de leur conscience et de leur humanité, ils refusèrent de « livrer » des Juifs à la Déportation, désobéissant ainsi aux ordres donnés par les responsables du régime de Vichy.

 

Ces policiers et gendarmes, parmi ces citoyens courageux, permirent ainsi à la France de retrouver son honneur.

 

Au 1er septembre 2009, 54 policiers et gendarmes français avaient reçu le titre de « Justes parmi les Nations » pour avoir sauvé des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

 

Cette exposition, réalisée par l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre, en partenariat avec la Gendarmerie nationale, la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives du ministère de la défense, la Police nationale, la Préfecture de police, Yad Vashem Jérusalem, le Comité français pour Yad Vashem, et l’Association des anciens combattants de la police nationale, souhaite leur rendre hommage ainsi qu’à leurs nombreux collègues restés à ce jour anonymes, en mettant en lumière les valeurs humaines et citoyennes qui les ont animés. Elle présente des histoires d’hommes et de femmes dont les chemins se sont croisés aux heures les plus sombres de notre Histoire. La responsabilité de l’État français et le rôle des forces de l’ordre dans la répression antisémite puis la déportation des Juifs de France y sont, bien entendu, rappelés. Toutefois, comme cela est dit sur l’un des panneaux cette évocation ne prétend pas dresser un panorama exhaustif de la France occupée, de la Seconde Guerre mondiale ni de la Shoah.

 

Souhaitons qu’elle contribue à conserver intact la mémoire de cette période et de ceux qui, par leur engagement au service des valeurs les plus nobles, ont permis à la France de garder sa dignité.

 

Souhaitons également qu’elle permette de conserver intact le souvenir des atrocités commises afin qu’elles puissent servir à repousser, dans le futur, toute forme de totalitarisme et de barbarie.

 

Je vous remercie. »

 

La conférence 

 

André Quincy, après l’avoir présentée, donna ensuite la parole à la Conférencière Marie Theulot, fille et petite fille de « Justes » qui proposa un exposé sur ces hommes et ces femmes, qui dans le contexte historique des années noires de la seconde guerre mondiale, ont su désobéir pour sauver.

 

Marie Theulot, est une experte dans le domaine, elle intervient très fréquemment en établissements scolaires (classes de CM2/3émes et 1ère dans le cadre des programmes en vigueur), en Associations, en Bibliothèques, Médiathèques, en Etablissements pénitentiaires, pour « Eveiller les consciences ». Enseignante retraitée, Titulaire des Palmes Académiques, elle est une romancière reconnue avec :

 

– « Le Plongeon Interdit », préfacé par Simone Veil de l’Académie Française, qui cible les dérives discriminatoires d’un racisme d’état et qui met en scène le courage des opposants…

 

– « Quais d’Exil », préfacé par Marek Halter qui évoque une émigration peu connue, « le kindertransport » où les parents se séparent de leurs enfants pour les préserver des dangers de ces mêmes dérives.

 

Un 3ème ouvrage sera bientôt sous presse et devrait paraître à l’automne, nous en reparlerons sûrement.

 

Félicitons tous ceux qui permettent ces retours en arrière, pleins de fortes émotions et surtout de souvenirs tournés vers le futur…

 

Un vin d’honneur clôtura cette soirée.

 

Jean Michel Lendel

 

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