Dans le cadre de la rénovation du restaurant scolaire Lucie Aubrac de Blanzy, une première réunion de chantier s’est tenue ce mercredi matin dans les locaux en travaux, en présence des artisans, du maître d’œuvre et architecte du chantier et de plusieurs élus de la commune.

 

 

Mais pourquoi une nouvelle cuisine centrale ?

 

 

Jusqu’à la fin de l’année scolaire 2014/2015, la Ville de Blanzy gérait deux restaurants scolaires. Pour cette année, plus de 34000 repas ont été servis dont 11300 en maternelle et 22800 en élémentaire. Ce sont aussi 4350 repas servis aux enfants du multi-accueil (crèche) en 2014.

 

Le projet de restructuration s’appuie sur un site unique de production et de service, au restaurant d’enfants Lucie Aubrac, incluant la fermeture du restaurant d’enfants René Picard.

 

Le projet nécessitait la rénovation du restaurant Lucie Aubrac pour plusieurs raisons :

• ancienneté des locaux (37 ans) et nécessité de répondre aux besoins d’économies d’énergies,
• mise aux normes sanitaires très contraignantes du fait de la production de repas sur place,
• restructuration pour rendre les locaux totalement disponibles.

 

Les travaux ont débuté dès la sortie des classes, soit le 6 juillet 2015, avec la phase délicate de désamiantage en août. Ils dureront toute l’année scolaire 2015/2016. Et la reprise de la confection et du service des repas au nouveau restaurant Lucie Aubrac aura lieu à la rentrée de septembre 2016.

Il sera alors le site unique de production et de service.

 

 

Comment cela se passe-t-il pour les enfants pendant les travaux ?

 

 

Entre juillet 2015 et août 2016, la période transitoire exige une nouvelle organisation.

Les enfants des sites scolaires René Picard, La Charbonnière, Jean Régnier et Lucie Aubrac maternels prendront tous leur déjeuner sur un seul site, le restaurant René Picard, en un seul service. Les enfants des classes élémentaires Lucie Aubrac prendront leur repas dans une salle réservée, au Lycée Françoise Dolto. Le parcours à pied est sécurisé. Et du personnel municipal est détaché sur place pour permettre aux enfants de garder leurs repères.

 

Cette organisation a pour contrainte l’organisation du transport des enfants de maternelle Lucie Aubrac par bus au site René Picard.

 

Pour les enfants du multi-accueil, les enfants resteront sur place pour des raisons pratiques liées à l’âge des enfants et à l’encadrement. Afin de garantir des repas adaptés à chaque tranche d’âge et dans le respect des conditions sanitaires, la confection des repas est confiée à une entreprise de restauration collective, Bourgogne Repas.

 

S’agissant des adultes, les restaurants de Blanzy accueillaient les adultes de l’ESAT du Vernoy. Une solution a été mise en place par les gestionnaires de l’établissement. Les salariés de la Commune et les enseignants seront accueillis, quant à eux, au restaurant du Foyer-logement pour seniors Jean Rostand.

 

 

Des repas sains et bons… et au même prix !

 

 

Blanzy demeure, dans la région, l’une des rares communes de cette taille à continuer de produire des repas sur place, avec du personnel salarié de la commune, ce qui implique une exigence de qualité des produits, une éducation du goût au quotidien et le maintien d’emplois au niveau de la commune (14 agents aux restaurants d’enfants). Chaque jour les enfants peuvent déguster des salades variées agrémentées d’herbes aromatiques fraîches.

La Ville de Blanzy a ainsi recours à des produits locaux, en particulier pour la viande, le pain, pour la charcuterie et pour les fruits. En ce qui concerne la fourniture de ces produits, la Ville de Blanzy a initié un partenariat avec les commerces blanzynois et passe, quand cela est possible, par des artisans et producteurs locaux (tout en se conformant au code des marchés publics qui encadre les consultations publiques).

 

Pour le pain par exemple, les trois boulangers de Blanzy sont sollicités en alternance pour la fourniture du pain et un commerçant blanzynois fournit l’ensemble des produits de charcuterie.

En complément et à titre de tesr, les filières alternatives en bio sont également mises à profit, tels que « Terroirs de Saône-et-Loire », qui livre une fois par mois des produits bio (fromages, fruits et légumes) et les « Jardins du Coin » (maraîchage bio de Pouilloux).

 

Ainsi les enfants ont accès à des repas de qualité. Le prix du repas pendant la période transitoire et à l’issue des travaux ne changera pas. Frédérique Lemoine, adjointe à la Mairie chargée de l’enfance, le déclare. Et la directrice générale des services le confirme ! Aujourd’hui le prix des repas pour les enfants du site Lucie Aubrac est de 3,15 €. Les repas au Lycée Françoise Dolto coûtent 3,43 €. La Mairie prend en charge la différence pour proposer le même prix des repas aux parents.

 

On l’aura donc compris, pour les enfants et le personnel, ce sera gagnant-gagnant : pas de changement dans l’assiette, 7 salles de restauration, un équipement mieux insonorisé et davantage sécurisant.

Le sous-sol du bâtiment constituera un lieu de stockage et des locaux destinés au personnel, comprenant des sanitaires. La cuisine sera refondue de A à Z.

 

Le service restera à l’assiette, avec des plats de 6 personnes. « On a gardé cette formule car les enfants participent au service. Ils apprennent à partager. » a déclaré Frédérique Lemoine.

 

 

Des travaux de 1,5 million d’euros

 

 

Les travaux de la cuisine centrale s’élèvent à 1,5 million d’euros hors taxe. Le maître d’œuvre du projet est le cabinet d’architectes Perche-Bougeault de Blanzy.

Il est en charge de la rénovation complète de la cuisine de production conformément aux règles sanitaires. Il remplacera l’équipement technique de production pour répondre au mieux aux exigences des normes de production en régie. Il mettra en place l’accessibilité totale aux usagers et au personnel, notamment à travers l’installation d’un ascenseur et remplacera les huisseries intérieures.

Les menuiseries vont être changées, le bâtiment isolé aux façades subira une réfection de l’étanchéité afin de le rendre plus économe en énergie. Et l’isolation acoustique sera amélioré pour un meilleur confort pour le personnel comme pour les enfants.

Enfin, il y aura la mise en place du compostage et de la récupération de l’eau de pluie par souci d’une démarche de développement durable.

 

Le montant total du projet comprend le terrassement, les travaux sur les bâtiments et la maîtrise d’œuvre. Plusieurs partenaires financiers participent à l’opération : l’État à hauteur de 175000 €, le Département pour une subvention totale de 62290 € et la Région avec 240390€. Le montant des subventions s’élève à 477680€, soit 31,23 € du coût HT du projet.

 

 

Un chantier suivi de près

 

 

Ce mercredi, a eu lieu la première réunion de chantier. Elle sera suivi de bien d’autres : chaque semaine, tous les mercredis matin à 9h, une réunion de chantier aura lieu avec au moins un élu de la Commune.

Le maître d’œuvre a indiqué que le mois de juillet avait été employé à la préparation du chantier, lui-même débuté au mois d’août par la phase de désamiantage.

 

« Aujourd’hui on peut rentrer dans les autres bâtiments pour les autres travaux. On est dans la phase de démolition. On enlève tout ce qui ne sera pas récupéré » a-t-il déclaré.

 

Expliquant également que ce chantier est celui d’une réhabilitation et d’une mise au norme : « On commence à être habitué à travailler avec ce qui existe. On le fait de plus en plus. Il faut préparer, voir ce qu’on découvre, ce qu’on peut découvrir. Il y a toujours des surprises. Mais là cela se passe bien. »

 

Sur le chantier, ce sont 16 entreprises différentes qui œuvrent dans des métiers différents : VRD, plâtrerie, plomberie, charpentier etc.

 

Le chantier devrait durer 10 mois avec une livraison en juin 2016 et une mise en service à la rentrée 2016.

 

 

 

Émilie Mondoloni