Musée de la mine : un succès fou
Journées du patrimoine réussies
5€ pour les adultes et pourtant la foule. Incroyable le monde qui attend depuis plus d’une demi-heure l’ouverture du guichet en ce début d’après midi du dimanche 20 septembre 2015. Même le soleil est là, inouï, non ?!?
Mais la foule partout, devant l’écran de la salle d’attente, derrière le plan en verre, dehors, en haut, dans les escaliers et petit à petit partout, partout.
Une lampisterie trop étroite pour la trentaine de visiteurs de chaque groupe. Et chaque groupe succède au précédent alors que le suivant piaffe dehors.
Il a fallu appeler les groupes par la couleur de leurs tickets. Et le monde continue de se presser sur le trottoir.
Et ce, tout l’après midi alors que les bénévoles admirables instruisent leurs publics, les font patienter et répondent avec une gentillesse parfaite à toutes les questions.
La visite dure le double d’habitude parce que contrairement au visites nomales il y a des manœuvres, des démonstrations, mais aussi parce qu’il y a une telle foule que ça « bouchonne» un peu entre chaque segment de la visite.
Mais tout se passe dans la plus parfaite bonne humeur, sauf pour les plus petits qui au bout d’une heure s’impatientent. « C’est quand qu’il va arrêter de parler le Monsieur ? » interroge un petit qui trépigne depuis un moment et qui massacre les pieds de son père en sautant d’un rail sur les mocassins paternels de moins en moins lustrés.
Et c’est vrai que tous les bénévoles sont formidables de patience et de pédagogie. Et que je te mets en route des machines qui vous vrillent les tympans comme une armée de scooters démarrant aux feux tricolores. Et que je te crie dans le parlophone, et que je te fais tourner des trucs et de bidules atteignant des niveaux de décibels indécents.
Alors tout un chacun de plaindre rétrospectivement ces pauvres mineurs qui travaillaient dans ces conditions, ce bruit, cette poussière… et sans les 35 heures. Même qu’ils cassaient la croûte dans le noir là où ils faisaient leurs besoins en compagnie de gros rats essayant de leur piquer le casse-dalle.
Et tous ces gamins de 8, 10, 12 ans qui tiraient, poussaient les wagons, les remettaient sur les rails ou conduisaient les chevaux aveugles, quelle misère. Et les parents se penchant vers leurs descendants « Tu te rends compte, à ton âge ? ». Là on les entend moins ceux qui veulent que le Monsieur se taise.
Et puis, les visiteurs doivent se casser en 3 pour se caser dans un petit train minuscule qui leur fait faire une manœuvre de 50 mètres. Mais c’est bon de se prendre cinq minutes pour ces malheureux et valeureux mineurs du temps jadis.
Une super visite, intéressante et menée de main de maître par des bénévoles de haut vol.
A renouveler
Gilles Desnoix