La critique est aisée, mais l’art est difficile…Une expression que l’on pourrait appliquer aux auteurs de la tribune parue dans le numéro 57 de « Blanzy Magazine ». Mais qui passe mal auprès du président Frédéric Lagrange et des membres de l’association « La Mine et les hommes ».

Tellement mal que le président, lors de l’assemblée générale qui a eu lieu ce samedi au Musée de la Mine, en a fait état, devant une assemblée où nous notions la présence de MM Quincy, Souvigny et Dumont, ces derniers respectivement élus de Montceau et Saint-Vallier. Sur place également, Emmanuelle Clerc, responsable du musée pour la ville de Blanzy et Bernard Dupré, trésorier de l’association.

 

En effet, les élus de l’opposition blanzynoise – pour ne pas les nommer- soulignent le fait que « Ce jour d’août, le musée de la Mine n’a pu ouvrir ses portes au public, faute de bénévoles pour faire fonctionner les machines » et que « ce musée doit se transformer pour devenir une entité municipale ou communautaire et ainsi, ne pas rester sous forme d’une association gérée par quelques personnalités éminemment respectables certes, mais un peu trop possessives ».

 

 

La réponse du berger à la bergère ne s’est pas fait attendre. Aussitôt, Frédéric Lagrange, par un courrier daté du 23 octobre 2016, mettait les choses au point. « Vous affirmez tout d’abord que le musée de la Mine n’a pu ouvrir ses portes au public ce jour d’août. Vous évoquez sans doute la journée du 15 août. Ce jour-là, il a été ouvert aux horaires habituels, mais il n’a effectivement pas été possible de faire tourner les machines, les bénévoles n’étant pas assez nombreux pour assurer leur fonctionnement, comme cela se pratiquait naguère. Pour cela, il faut au minimum 20 personnes et ce chiffre n’a pu être atteint… ».

 

 

Concernant le musée qui doit devenir une entité municipale ou communautaire, M. Lagrange, là encore, informe : « De toute évidence, vous ne connaissez pas le mode de fonctionnement actuel du musée. Il est géré en régie municipale depuis 1990 : les recettes de la billetterie sont encaissées par la ville de Blanzy, qui assure les dépenses diverses (frais de personnel et dépenses diverses…) et qui est propriétaire du terrain et des bâtiments… ».

 

 

Enfin, « Ne pas rester sous forme d’une association gérée par quelques personnalités éminemment respectables certes, mais un peu trop possessives » a soulevé l’incompréhension du président : « Je ne comprends pas bien le qualificatif de possessifs. Si vous sous-entendez que nous sommes propriétaires des collections et de tout le matériel minier présent sur le site, c’est exact. Tous ces objets sont inscrits à l’inventaire de l’association, personne morale, et sont inaliénables… ».

 

 

Ceci étant dit, le bilan de l’année écoulée montre que les bénévoles ont largement contribué au succès du musée puisqu’en 2016, ils ont été présents 632 demi-journées, soit durant plus de 2 000 heures effectives pour assurer l’entretien des matériels et du site. Et également l’accompagnement des visites. Une légère baisse sur l’année précédente, liée, bien évidemment à un nombre de bénévoles qui se réduit comme une peau de chagrin au fil des ans.

 

Le bilan fait aussi état de nombreux travaux et notamment le réaménagement de la salle d’exposition, nettoyage de la salle des machines et du local de stockage des huiles, entre autres. Une nouvelle machine est maintenant présentée aux visiteurs : il s’agit d’un cabestan de halage qui a été complètement rénové, repeint et posé sur socle.
Des collections enrichies de divers objets et documents, des recherches historiques qui se poursuivent… Bref, le Musée de la Mine se porte bien et c’est tant mieux.
Frédéric Lagrange a ensuite tenu à souligner qu’un jeune membre de l’association, Benjamin Desbrosses, a été mis à l’honneur par le Crédit Mutuel, dans le cadre de l’opération « Les jeunes qui tendent la main ».

 

Hervé Mazurek, maire de Blanzy, s’est adressé au président Lagrange en ces termes : « Nous avons quelques échanges francs et sincères, avec des points de vue différents certes, mais je peux vous assurer de mon soutien, malgré que l’investissement que je vous ai promis (110 000 euros pour refaire le bâtiment voisin et les sanitaires) a pris du retard, à cause d’aléas administratifs. Mais ne vous inquiétez pas, l’architecte est en train d’ébaucher les plans ». Ajoutant : « Ces travaux seront engagés après la saison touristique, c’est un engagement que nous tiendrons ».

 

 

M. Mazurek a également évoqué les investissements conséquents concernant le port de Montceau et qui permettront d’élargir le panel des activités de celui-ci. Et cela concerne aussi la mise en valeur du canal du centre.

 

Ce fut ensuite au tour de Guy Souvigny de s’adresser à Frédéric Lagrange, lui tendant un dossier. « En 2015, la mairie de Montceau vous avait promis une subvention qui n’a pas abouti, car vous n’étiez pas venu chercher le dossier à remplir. Aujourd’hui, je vous l’apporte… ».

 

Quant à André Quincy, il a souligné que cette assemblée générale du musée de la Mine était la 42e et qu’il était toujours aussi heureux d’y participer. Précisant qu’en effet, ce musée était le maillon fort du tourisme dans le bassin minier. Et de féliciter l’équipe de Frédéric Lagrange avec chaleur.

 

 

En fin d’assemblée générale, une personne a demandé si cette année, les machines seraient mises en route. Réponse du président Lagrange : si nous sommes assez nombreux oui. Sinon…