Mine de lire (Blanzy)
Plus de 3339 livres à 0,80€ vendus avec Lire, c’est partir
Sur place, Serge Poher, vendeur itinérant salarié de Lire c’est partir, explique l’origine de ces ventes très prisées par les écoles, les familles et le grand public.
C’est l’amour du livre qui est le ciment de l’histoire de Vincent Safrat. Les livres qui l’ont fait rêver depuis l’âge de 20 ans. Les livres qu’il a écrits et imprimés. Puis les livres qu’il a édités à son compte et parfois dans de drôles de formats.
Même s’il reste marginal dans sa démarche, Vincent fréquente le milieu des « grands » éditeurs et imprimeurs. Il constate alors que pour eux, vendre est la finalité, et que les livres invendus seront tous sacrifiés sur l’autel de l’économie et du profit : la sentence sera le pilon.
Refusant cette économie du livre qui repose sur la destruction des invendus plutôt que sur le don, Vincent Safrat « éditeur social » part en croisade contre cette destruction. Il dresse alors un pont entre deux réalités économiques et sociales : celle du marché de l’édition et celle de la banlieue qui connaît des difficultés à accéder à la culture et au rêve.
Son histoire devient celle du « tout est possible » quand les causes sont justes, et les esprits candides. Il sauve des centaines puis des milliers de livres du pilon, avec la coopération active de quelques, puis de nombreux éditeurs sensibles à sa démarche.
Récupérer puis distribuer et maintenant éditer puis vendre à 0.80€, voilà le quotidien de Vincent Safrat.
Ainsi, « Lire c’est partir » est une association loi 1901, qu’il a créée en 1992 et qui a pour but de favoriser l’accès à la lecture pour tous, en commençant par les plus jeunes « parce que la littérature aide à vivre, dans un livre, il y a tout… ».
Depuis 1998, Lire c’est partir édite des livres jeunesse, vendus au prix unique de 0,80 € l’exemplaire, sans subvention et sans réaliser de bénéfice mais en couvrant toutes les charges (fabrication, droits d’auteur et d’illustration, personnel et frais généraux). Alors, ne cherchez pas ces livres dans le commerce, ils n’y sont pas ! En revanche, vous nous trouverez sur les routes, à la rencontre des enseignants, des enfants et de leurs parents, et sur la toile
En tous cas, cette opération a été un vrai succès, puisque les organisateurs annonçaient, 3339 livres vendus à environ 222 personnes.