Contrairement aux autres années, les vendeurs de muguet n’étaient pas si nombreux ce matin du 1er mai. Outre l’association Christelle qui était installée vers la boulangerie Rizet, quelques autres jeunes vendeurs affrontaient un temps frisquet pour vendre les clochettes odorantes.

 

Et si les tarifs semblaient être uniques (2 euros le bouquet), le nombre de brins n’était pas partout pareil. Ainsi, certains vendaient des bouquets de 3 brins, tandis qu’un peu plus loin, on en trouvait quelques-uns qui comportaient…30 brins. Pour le même prix !

 

D’autres présentaient de véritables compositions florales (avec muguet et rose dans un emballage de couleur), très loin du traditionnel vendeur de muguet, ou celui-ci était enveloppé dans un peu d’aluminium.

 

Enfin, comme chaque année, des vendeurs n’ont pas souhaité poser pour la photo car « pas photogéniques » disaient-ils pince-sans-rire.

 

Et si le but avoué était de récolter quelques euros, tous n’en auront pas le même usage. Jugez-en plutôt.

 

Eloïse et Noémie De Jésus (Vers la boulangerie Rizet)

 

« Nous, on vend du muguet pour nous acheter…un cheval ! En fait, il est déjà acheté, mais nos parents souhaitent que nous participions. Le cheval s’appelle « Fleur du Sauget » sourient les fillettes. Ajoutant qu’elles ont cueilli leur muguet à Mary, fait les bouquets elles-mêmes (environ 300 !) et qu’elles les ont bien vendus.

 

 

Noémie et Laureleï (vers le Pits Bar)

 

« Nous sommes ici depuis 8h30 ce matin. Nous avons cueilli notre muguet dans les bois du Plessis ». L’argent récolté sera pour elles, mais elles ne savent pas encore comment elles vont le dépenser.

 

 

Chloé et Mathéo De Jésus (en ville)
Eloïse et Noémie (vues plus haut) sont leurs sœurs. « Nous venons de Montchanin car là-bas, il y a beaucoup trop de vendeurs. Ici, c’est bien plus calme et facile de s’installer ». « Nous avons cueilli le muguet à Perrecy et les bouquets ont été faits par Chloé et ses sœurs » dit la maman. Eux aussi bossent pour le cheval mais une partie de la vente de muguet sera aussi destinée aux vacances. En tout, nous avions deux gros seaux de muguet » déclare Chloé.

 

 

Evelyne (vers la Cigale)
Evelyne est Blanzynoise et était installée devant le restaurant La Cigale depuis…5 heures du matin ! Elle a cueilli son muguet à Mont-Saint-Vincent et en compte environ 110 bouquets. Et joliment fournis puisqu’ils comptaient une trentaine de brins. On a avait pour son argent !

 

Contrairement aux autres vendeurs rencontrés, la vente du muguet mettra un peu de beurre dans les épinards d’Evelyne, qui pourra ainsi aider son fils. « Ne serait-ce que pour lui offrir un plein d’essence » sourit-elle.