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vendredi 12 mai 2017 à 05:57

Sapeurs pompiers (Blanzy)

Antoine Seurre et Dylan Drain, nouvelles recrues à la caserne blanzynoise



 

 

 

 

« Moi, quand je serai grand, je veux devenir pompier… ». Que de fois n’a-t-on entendu cette phrase dans la bouche des petits garçons ? Entretemps, ils ont changé d’avis : ils seront policiers, informaticiens, médecins ou mécaniciens. Tant pis !

 

Une histoire de famille

 

Antoine Seurre et Dylan Drain eux, n’ont pas changé d’avis. Bercés au son des moteurs des camions rouges et des sirènes retentissantes depuis leur plus jeune âge, devenir sapeur-pompier était une évidence.

 

Antoine Seurre, 17 ans, est le fils de l’adjudant-chef Philippe Seurre. Jeune sapeur-pompier (JSP) à la caserne de Montceau depuis 5 ans, il a tout naturellement intégré celle de Blanzy, pour y devenir pompier volontaire.

 

Après une période de découverte obligatoire en septembre dernier, il est recruté le 1er avril à Blanzy. Et ce n’était pas un poisson d’avril ! A ce jour, Antoine a validé deux des quatre modules obligatoires (secourisme, incendie, formation interne et formation au niveau départemental).
Et comme le dit ce jeune, très motivé : « Être jeune sapeur-pompier, c’est vivre une expérience unique, qui permet de découvrir le travail en équipe. Et surtout, d’apprendre les gestes qui sauvent. En effet, on nous initie aux techniques de secours et de lutte contre l’incendie ». Ajoutant : « Il faut toutefois avoir un grand sens du civisme et de la solidarité pour prendre cet engagement ».

 

 

Dylan Drain, pour sa part, est un jeune homme de 18 ans qui, contrairement à Antoine Seurre, n’a pas été jeune sapeur pompier (JSP). « Je suis arrivé en septembre dernier après avoir rempli un dossier de candidature » précise Dylan. Et lorsqu’on lui demande ses motivations, la réponse est sans bavure : son frère est pompier et lui a transmis sa passion.

 

 

Dylan vient de terminer sa période de découverte et attend maintenant d’être recruté. « Je dois passer la visite médicale demain (jeudi) et ensuite, je pense que cela sera bon… » sourit-il. Sa motivation est intacte et il parle volontiers de l’accueil chaleureux dont il a bénéficié au sein de la grande famille des pompiers.

Pour sa part, le lieutenant Ducarouge, souhaite qu’à l’instar d’Antoine et de Dylan, d’autres jeunes (ou moins jeunes) viennent renforcer les effectifs. « Pour faire vivre le centre de Blanzy, nous devons absolument recruter…L’année dernière, nous sommes intervenus sur 378 opérations et nous avons besoin de renforts ».

Expliquant que le centre blanzynois est riche de 17 pompiers volontaires (pas de professionnels). « Nous sommes vraiment une grande famille car outre les pompiers, nous n’oublions ni les épouses, ni les enfants, et savons entretenir des liens entre tous ».

 

 

Car il faut bien le dire : un homme (ou une femme) qui s’engage au sein des pompiers, doit être impérativement disponible, géographiquement très proche de la caserne (à quelques minutes) et savoir qu’il (ou elle) devra assurer des astreintes à domicile (en général, 1 toutes les 3 semaines de 19 h à 7 h en semaine et du vendredi 19 h au lundi 7 h le week-end). Alors bien évidemment, il faut que le conjoint soit d’accord avec cette organisation.

 

 

Ou sont les femmes ?

 

 

L’arrivée des femmes dans les corps de sapeurs-pompiers est relativement récente. Comme d’autres milieux professionnels qui se sont féminisés au cours des dernières décennies, ces corps se sont progressivement ouverts depuis un peu plus de 30 ans. Mais ils ne sont pas devenus pour autant des univers « mixtes ». Ils restent marqués par une forte hégémonie masculine.

 

A Blanzy, sur 17 sapeurs-pompiers, une seule femme parmi les hommes. « Et pourtant, livre, le lieutenant Ducarouge, il en faudrait plus ! Ne serait-ce que pour accompagner une blessée ou une malade dans l’ambulance ». Ajoutant que si les hommes se débrouillent bien en matière de questionnement de la malade si ses problèmes sont de nature intime, une femme mettrait la patiente beaucoup plus à l’aise sur ce terrain délicat…

 

 

Concrètement

 

 

 

Pour devenir sapeur-pompier, la procédure est relativement simple. Le lieutenant Ducarouge recherche des volontaires, de 25/30 ans à 50 ans, qui sont disponibles et qui ont envie de s’intégrer à un groupe. Mais qui sont aussi installés dans la vie (familiale, professionnelle) et qui sont en bonne condition physique.

Les tests de recrutement se déclinent en un dossier administratif, médical et sportif. Le futur pompier doit aussi savoir nager (au moins 50 m). Durant une période de deux mois, il participera à la formation des mardis (ou à celle des séances de sport) et se fera une idée de ce qu’un pompier devra assumer.

Au feu les pompiers

 

 

Bien que l’on associe traditionnellement les pompiers aux incendies et à leur extinction, leur registre d’action sur le terrain est bien plus étendu. De manière générale, ils interviennent le plus rapidement possible sur le lieu de tout appel d’urgence ou alerte préoccupante, pour la sécurité de biens ou de personnes, afin de rétablir la sécurité en déployant des moyens adaptés à la situation.

 

 

Les interventions : 90% de secours à victimes

 

 

 

Le lieutenant Ducarouge précise que les interventions les plus fréquentes sont : d’apporter les premiers soins aux personnes accidentées, blessées, victimes de noyade, brûlures, chutes ou accidents de la route. Mais aussi de faire évacuer au plus vite les personnes victimes de sinistres (inondations, incendies…) ou de problèmes domestiques (fuites de gaz ou suspicion de monoxyde de carbone, par exemple).

 

 

Les pompiers sécurisent également des lieux d’accidents de la route, des bâtiments menaçant de s’effondrer etc. 

 

 

Et 10% d’extinction d’incendies

 

 

Éteindre les feux de forêts et toutes sortes d’incendies, grâce à un matériel adapté : citerne d’eau, lances à incendies, combinaisons et casques à l’épreuve du feu, fait aussi partie des prérogatives des soldats du feu.

 

La formation sera axée autour du secours à personnes, de la lutte contre les incendies et de la protection des biens et de l’environnement.

 

 

Courage, altruisme et prudence

 

Au quotidien, un sapeur-pompier est souvent confronté à des situations humainement difficiles ou dangereuses. Le courage et l’altruisme sont donc des qualités inhérentes au métier. Quant au risque, même calculé, il fait partie intégrante des conditions de travail.

 

Efficacité et résistance

 

Confronté à des urgences très diverses, le sapeur-pompier sait observer et évaluer rapidement une situation. Il possède des réflexes sûrs, une bonne condition physique (l’entraînement est important) et une bonne résistance psychologique.

 

 

Bien évidemment, les personnes ayant des problèmes cardiaques ou une acuité visuelle très défaillante, entre autres, ne pourront pas être recrutées.

 

 

Comment devenir jeune sapeur-pompier ?

 

Vous devez être âgé de 11 à 18 ans, fournir un certificat médical d’aptitude physique, fournir un certificat de vaccination antitétanique, et une autorisation parentale pour les mineurs.

 

Et pour conclure, le lieutenant Ducarouge et l’adjudant-chef Philippe Seurre insistent sur la bonne ambiance, l’amitié et l’entraide qui existent au sein de l’équipe. Et de préciser : « De nos jours, les nouvelles recrues ont le droit d’assister aux interventions sur le terrain, avant même d’avoir validé tous les modules. On les reconnait à leurs gilets estampillés « stagiaires ».

 

Si vous brûlez…d’envie de devenir sapeur pompier, il suffit de vous présenter les mardis de 18h à 20h au centre de secours blanzynois, rue de la République ou de prendre contact avec le lieutenant Ducarouge au 06 79 38 90 36 

 

 

 

 

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