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dimanche 3 septembre 2017 à 07:40

La vie peu commune de Guy Mezery (Blanzy)

Episode 8



 

 

 

 

Episode précédent

 

La débandade

 

Alors, non contents de cesser les photocopies à 20 centimes pièce, Guy et la « patronne » ont rompu les contrats de leasing des photocopieuses (plus besoin !) avec perte !

 

 

 

 

Mais ils ont aussi licencié le personnel et cerise sur le gâteau, les charges locatives grevant grandement le budget de la famille, ils ont aussi déménagé dans la ferme de Clermont-Ferrand ! Et là, mes agneaux, ce n’était plus la même limonade !!!

 

 

 

Remettre en état une demeure centenaire

 

 

Nous retrouvons Guy Mezery en plein déménagement dans la ferme, à 50 km de Clermont-Ferrand. « Là au moins, nous serions chez nous ! » se réjouit l’homme. Sauf qu’il a bien fallu remettre en état cette demeure centenaire, et transformer une grange en bâtiment industriel.

 

 

Et super Guy se transforme tour à tour en maçon, charpentier, peintre, carreleur, plombier et tutti quanti. Super Guy, mais super zombie aussi ! Il ne dort que 5 heures par nuit, et après ses heures de travail chez Michelin, il œuvrait encore et encore…

 

 

Car tout était à rénover : les sols, les planchers, le chauffage, l’électricité, les sanitaires, les menuiseries… Waouhhh !!! Pas mieux de tout raser et recommencer ? Bref, moi ce que j’en dis…

 

 

Et le jour du déménagement, ce n’étaient pas seulement les meubles qu’il fallait déménager, mais également les machines de l’imprimerie. Mais c’était le grand luxe : campement sur le béton, dans un courant d’air glacial, une douche installée dans l’étable, des toilettes derrière les bâtiments et une cheminée gloutonne qui vous avale un stère de bois en deux temps trois mouvements.

 

 

L’hiver de trop

 

 

Le 3e hiver que Guy et sa famille s’apprêtaient à passer dans ce chantier permanent fut celui de trop. La rénovation n’allait pas aussi vite que prévu. Tout était commencé, mais rien n’était fini. Guy n’y arrivait plus. D’autant plus que de nouvelles tâches étaient venues lui tomber sur le râble.

 

 

Propriétaire d’un terrain, Guy, afin de cultiver un potager, s’est vu retourner 200 m2 de pâturages afin d’y faire pousser petits pois et carottes nouvelles. Mais avec les petits pois-carottes, un bon lapin s’impose. Pas de problèmes pour Guy qui, après avoir construit deux clapiers y éleva une douzaine de lapins aux grandes oreilles et aussi il mit sur pied un poulailler. Ben voui, c’est bien les poules pour avoir des œufs frais pour les enfants.

 

 

Ouf ! Sauvé ! Mais que nenni ! Si on veut manger les bestioles, il faut bien les dépiauter ou les plumer. Et qui croyez vous qui s’y colle ? Le Guy encore !

 

 

Et puis, un beau jour, pour ne pas faire de jaloux avec les gamins, Guy offre un poney à son fils. Malheureux ! Avec la jument de la fille, il avait deux fauves à panser chaque jour. M’enfin !!! Mais là encore Guy reste positif : «  le crottin de cheval pour fumer le jardin, ce n’est pas mal du tout ! ». Humm…

 

 

Les sourires se crispent et Bye Bye Guy !

 

 

Mais quand les situations temporaires s’éternisent, cela fait grincer les quenottes. Quand les sous ne sont pas débloqués en temps et en heure par le banquier, très vite, les sourires se crispent, et l’amour a vite fait de tourner au vinaigre.

 

 

Après moult noms d’oiseaux, engueulades, soupirs et reproches, Guy se retrouve à nouveau seul ! Et il n’a rien vu venir ! Ben voui, c’est souvent le cas hein ! Comment on dit déjà ? « Avoir de la peau de saucisson sous les yeux ? ». L’homme-orchestre, la bonne à tout faire ont été remerciés de leurs bons et loyaux services. Ouste ! Dehors…

 

 

Et si on fait un état des lieux, ce n’est pas très reluisant ! Fatigué à en mourir, le fils qui avait grandi seul, séparé de ses parents pas vraiment disponibles pour lui, il ne voyait ses premiers enfants que très rarement, n’avait aucune nouvelles de leur scolarité. Bref ! En fait, plus personne n’avait envie de se voir. Et soudain…Soudain… L’épouse de Guy se lance : elle veut divorcer !

 

 

La valise en carton

 

 

Guy, naïf, pensait que son épouse ne mettrait sa menace à exécution. Mais si ! Au petit matin, il quitte la maison en espérant y revenir bientôt. Las ! Aussi vite mariés, aussi vite divorcés ! Un de plus donc. Ça, c’est fait !

 

 

Et le voila parti avec sa valise en carton bouilli. Comme Linda de Sousa. Mais lucide, Guy, en réfléchissant se dit qu’il lui a laissé un joli patrimoine et il comprend enfin qu’elle avait attendu le moment où tout repartirait sur des bases solides pour vouloir divorcer. Pas joli, joli, tout cela.

 

 

Mais tout était calculé d’avance et elle était sûre de son coup : elle savait bien que Guy n’allait pas couper leurs biens en rondelles au moment du partage. Toutefois, il se sentait libéré, tout en sachant que les mois à venir ne seraient pas une partie de rigolade.

 

 

Guy resta ensuite prostré dans une maison vide, frôlant la neurasthénie. Mais très vite, le guy battant repris du poil de la bête. Et que croyez vous qu’il fît ? Je vous le donne en mille ! Il décrocha son téléphone pour inviter une collègue de travail pour laquelle, dit-il, il avait une « certaine sympathie »… Alors, nouveau râteau ou départ pour une nouvelle vie ?

 

 

La suite au prochain épisode…

 

 

 

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