Bienveillant, humaniste et rassembleur (Blanzy)
André Quincy a reçu l’hommage qu’il méritait
Rarement on aura entendu autant de témoignages bienveillants, surtout dans la sphère politique. Ce matin, à l’église de Blanzy, ce sont pourtant des centaines de personnes qui ont unanimement remercié André Quincy pour toutes les actions qu’il a menées tout au long de sa vie.
« Nous ferions mieux de citer les structures et les instances au sein desquelles il n’a pas œuvré ! » diront les différents intervenants lors de ses obsèques, qui ont rassemblé les politiques de tous bords et des citoyens venus certes des environs, mais aussi de Pologne et d’Allemagne.
Parmi la foule, M.M Arnaud Montebourg, André Billardon, Christophe Sirugue, André Accary, David Marti, Marie-Thérèse Frizot, Didier Mathus, Laurent Selvez, Thomas Thevenoud, André Lafly le député Rémy Rebeyrotte, les sénateurs Jean-Paul Emorine et Jérôme Durain. Présents également les maires de Blanzy (ainsi que M. Emorine, ancien maire de la commune), Marigny, les Bizots, Perrecy, Ciry, Charmoy, Gourdon, Saint-Vallier, Sanvignes, Montchanin, Mont-Saint-Vincent.
Les représentants des anciens combattants étaient bien évidemment sur place, ainsi que ceux de la Légion d’Honneur. Mais aussi les pompiers de Blanzy, le directeur départemental de l’OPAC, le directeur du SDIS 71, les jeunes des Papillons Blancs, les représentants des associations blanzynoises… Que les personnes que nous aurions pu oublier nous excusent, la liste n’étant pas exhaustive…
La cérémonie religieuse a été célébrée par le diacre M. Vallet et le Père Tadeusz, venu de Pologne. M. Vallet a retracé la vie bien remplie d’André Quincy, « Sans énumérer la longue liste de ses titres, que nous connaissons tous » dira-t-il.
Cette vie qui a commencé par la naissance de M. Quincy, le 20 novembre 1936, à Montceau, dans une famille dont le père était commerçant itinérant et qu’il a perdu alors qu’il était âgé de 16 ans. Sa maman avait travaillé au Foyer Ste Marie, puis chez Boulogne en tant que caissière.
M. Quincy, précise le diacre, a passé son enfance et sa jeunesse à la Sablière. Tout comme sa future épouse, Gaby : elle a 7 ans, lui 9 ans et c’est elle qu’il épouse en 1960, après ses études à l’école normale de Mâcon.
De cette union sont nés quatre enfants qui leur ont donné 6 petits-enfants. Malheureusement, André Quincy ne connaitra jamais son arrière-petit-fils dont la naissance est prévue début mars…
Le diacre concluera en évoquant les très grandes qualités du défunt : un homme déterminé, volontaire, toujours d’humeur égale et attentif à tous ceux qui s’adressaient à lui…
Ce fut ensuite au tour de William, le petit-fils de dire devant l’assemblée combien son grand-père leur manquait déjà. Il saluera aussi « l’infaillible soutien de Gaby » à celui qui a été maire de Blanzy durant 36 ans.
Et William de relater les longues conversations avec « André » comme il l’appelle, en particulier au sujet de la guerre d’Algérie, de son enfance et de son engagement patriotique.
L’Harmonie a ensuite joué « L’Hymne à la joie », avant que la fille de M. Quincy, Françoise, ne lise un texte émouvant d’adieu à son père.
Pour sa part, le lieutenant-colonel Jean-Philippe Rebet, au nom des pompiers, a décrit un homme fidèle, dévoué et passionné. « La communauté des sapeurs-pompiers a perdu un grand homme » dira-t-il en substance. Après avoir cité toutes les actions menées par André Quincy : modernisation du centre de secours, lutte pour la sécurité routière, jumelage avec Wymiarki et la défense de la caserne des pompiers de Blanzy, entre autres.
Venu lui aussi s’exprimer, Éric Philippart, directeur général de l’OPAC, a décrit « un homme rare, un bâtisseur engagé pour le bassin minier et bien au-delà ». Insistant sur l’exceptionnel côté humain de M. Quincy.
Autre discours, celui de Jean Bletton, qui a œuvré avec André Quincy, au sein de l’association APOR (Association pour l’orientation et le reclassement) et qui a perdu lui aussi un ami.
Hommage vibrant également de deux médaillés de la Légion d’Honneur du Creusot et de Montceau pour qui « le bassin minier perd un de ses enfants ».
Au fil des très nombreux témoignages, l’ombre d’André Quincy était omniprésente. Au premier rang, Gaby, l’épouse qui l’a tant soutenu dans ses combats, ses enfants, ses petits-enfants, ses cousins et toute cette famille qui pleure aujourd’hui un homme dont le plus grand combat aura été en faveur des plus défavorisés.
Et le seul combat que cet homme d’exception a perdu, est celui qu’il a mené contre la maladie…En tout cas, personne ne l’oubliera.
ND