Conseil municipal de Blanzy
Avis défavorable pour le Projet Régional de Santé. Les compteurs Linky à l'ordre du jour également
Le conseil municipal a eu lieu mercredi à la salle des mariages, où la séance a été ouverte à 18h30. Un petit public avait pris place dans cette salle, intéressé par la venue de Serge Maître, un représentant d’ENEDIS pour les compteurs Linky.
Durant une heure et demie, l’homme a retracé l’histoire de l’électrisation du pays, de 1946 à nos jours. On apprend également que le déploiement des compteurs par OTI s’effectuera de 2015 à 2021.
Sur Blanzy, 85 compteurs seront installés cet été. Pour les autres, ils seront opérationnels en mars 2019. Au total, 3000 poses de compteurs qui vont générer 10 000 emplois en France.
Puis est venu le temps des questions pour certains membres du conseil.
Ainsi, M. Caton a évoqué les problèmes de santé que pourrait apporter ces nouveaux compteurs et les interférences avec, par exemple, les appareils auditifs. Question à laquelle M. Maître a répondu qu’aucune radio fréquence n’était utilisée. Mais que par contre, les concentrateurs émettent des ondes (équivalent de la carte Sim d’un téléphone portable).
« Chaque transformateur Enedis a été doté d’une puissante unité informatique connue sous le nom de « concentrateur », dont le rôle est de centraliser les informations envoyées par les compteurs et de les transmettre à son tour au centre de supervision d’Enedis » dira le représentant d’ENEDIS.
Précisant : « Linky tire parti des nouvelles technologies pour communiquer directement et en permanence avec le centre de supervision d’Enedis. Il est capable, ainsi, d’envoyer des informations ou de recevoir des instructions à distance ».
La transmission instantanée des informations, depuis la base de la clientèle jusqu’aux organes de supervision du gestionnaire du réseau, va permettre de diagnostiquer plus rapidement l’étendue d’une panne de secteur, par exemple.
Les changements positifs de Linky
La consommation réelle
Et l’intervenant de lister les changements positifs liés à l’installation de Linky. En effet, selon lui, il deviendra beaucoup plus facile de facturer selon la consommation réelle du foyer, et non plus sur une simple estimation.
Les interventions plus rapides, à distance
De nombreuses interventions supplémentaires pourront être réalisées à distance, sans l’intervention à domicile d’un technicien et donc sans nécessité de présence du client. Ce sera le cas pour un relevé bien sûr, mais aussi pour une mise en service ou un changement de puissance. Le délai d’intervention, par conséquent, devrait passer de cinq jours à 24 heures.
Un suivi affiné de sa consommation
Chaque client pourra assurer un suivi beaucoup plus fin de sa consommation personnelle, en se rendant au besoin sur le service Internet dédié, qui lui permettra de retracer son historique sur deux ans, de configurer ses alertes SMS ou encore de comparer sa courbe avec d’autres foyers similaires.
Linky, comment ça marche ?
Le centre de supervision d’Enedis collecte les données envoyées par Linky et les communique à votre fournisseur d’électricité (EDF, Direct Énergie, Enercoop…) pour l’établissement de votre facture (notamment si vous souhaitez payer votre consommation réelle).
Les fournisseurs seront donc encouragés à analyser plus en détail votre profil consommateur et à vous proposer, le cas échéant, des formules tarifaires plus adaptées à votre situation. Les réclamations téléphoniques des clients, souvent liées à des problèmes de facturation, seront probablement aussi moins fréquentes.
Et la préservation de la vie privée ?
Un élu de l’opposition s’inquiète des intrusions possibles d’Enedis dans la vie privée des clients. Enedis rétorque que les données transmises par Linky seront entièrement cryptées.
Les données sont-elles revendues à des tiers ?
- Maître explique que ces nouveaux compteurs n’enregistrent pas plus d’informations que leurs ainés. « Ils ne font que capter et mémoriser la consommation globale en électricité d’un foyer en kilo Watt par heure ».
Eviter la théorie du complot
Après ces longues explications, le maire Hervé Mazurek prend la parole : « Je souhaite que si nous mettons d’autres réunions d’information en place, les débats soient sereins. Il faut éviter de tomber dans la théorie du complot ».
Complétant sa pensée : « C’est bien qu’on arrive à borner autour des portables. N’oublions pas que cela a permis de résoudre des affaires criminelles. Evitons de faire de Linky « le grand Satan ».
L’intelligence artificielle fait peur
Frédérique Lemoine, pour sa part, constate que l’intelligence artificielle fait peur. Les philosophes, les écologistes et bien d’autres se sont emparés du sujet. Moi, je me réjouis des avancées technologiques au quotidien. Il faut arrêter d’avoir peur systématiquement et de faire peur aux gens… ».
Un débat de société riche
Quant à Jean-Marc Frizot, 1er adjoint, il a déclaré : « Si j’ai bien compris, il ne faut pas adhérer à l’éolien, il ne faut pas changer les compteurs… On ne peut plus rien faire et on est dans un débat de société riche ! ».
Et l’élu de se souvenir d’un voyage au Sénégal, datant de 10 ans, en compagnie de Daniel Decerle, maire de Chevagny-sur-Guye, président de la communauté de communes de La Guiche, vice-président du Conseil Général de Saône-et-Loire.
« Nous étions dans un village qui venait de se doter de l’électricité, ils avaient aussi la télévision. Quel changement et quelle métamorphose dans ce village…Vous savez, la planète est divisée en 2 : un côté sombre et un côté éclairé. La planète sombre est composée de pays sous-développés. Alors, quand le progrès arrive, il ne faut pas le bouder… ».
Certains territoires ne veulent pas de Linky
Enfin, Catherine Lonjaret a remercié pour ces échanges riches. « Dommage que ces échanges n’aient pas eu lieu devant la population blanzynoise… » regretta-t-elle. Ajoutant que certains pays avaient refusé Linky… Mme Lonjaret a ensuite cité les conseils de la directive européenne…
Projet régional de santé Bourgogne Franche-Comté 2018-2022
Le pavé indigeste
- le maire annonce que le support de présentation élaboré par l’ARS a été diffusé par mail aux conseillers municipaux. « Ce document de plus de 600 pages est parfaitement indigeste, et sur le fond, et sur la forme. Aucune transparence… On est quand même en droit d’attendre de l’ARS un document clair et précis. Le droit à la santé est un droit pour tous. Ce pavé est un manque de respect pour les populations. Il entérine l’inégalité des soins…Nous avons donc le devoir de nous prononcer contre ce PRS ».
Et au vu de ces éléments, le maire a proposé au conseil d’émettre un avis défavorable au PRS. Ce qui a été fait à l’unanimité.
Regroupement des écoles
Madame l’inspectrice a proposé que les écoles maternelles et élémentaires Lucie Aubrac soient réunies en une seule école. Celle-ci deviendra donc l’école primaire Lucie Aubrac.
14 classes seront regroupées sur trois bâtiments proches les uns des autres. Il y aura un seul directeur (ou directrice) qui sera complétement déchargé(e) de son poste d’enseignant.
Le conseil d’école réuni le 23 avril dernier a émis un avis favorable. A la question de Catherine Lonjaret, le maire répond que cela n’entrainera aucun changement au niveau de la commune, des transports scolaires etc.
Subvention exceptionnelle
L’association sportive du lycée Claudie Haigneré a sollicité une subvention exceptionnelle pour faire face aux frais de déplacement des sportifs.
Le conseil vote pour une subvention exceptionnelle de 300 euros.
Levée de la séance à 20h45.
Un commentaire sur “Conseil municipal de Blanzy”
Débats très positifs Linky, Plan Régional de Santé etc…
PRS on en est là avec la loi santé de…. 2016 : hypocrisie législative qii va continuer de créer les problèmes dans tout le pays.