Les 16 et 17 juin 2018, 600 jardiniers amateurs ont ouvert leurs jardins à tous, dans plus de 50 départements. Pour cette 6^ème édition, près de 60 CPIE (Centre permanent d’initiatives pour l’environnement) ont accompagné les jardiniers et jardinières volontaires (2000 en France l’an dernier), pour les aider à accueillir au mieux le public et promouvoir leurs pratiques.

 

 

Depuis 5 ans, Catherine et Christian Lonjaret ouvrent grandes les portes de leur jardin au naturel. Sur les deux jours, ce ne sont pas moins de 60 visiteurs qui ont eu la chance d’explorer, écouter et s’instruire sur les bonnes pratiques de deux excellents jardiniers.

 

 

Dès l’entrée, la maison, le jardin et les alentours respirent le calme, et la sérénité. On s’y sent bien…

 

 

Le couple, après avoir accueilli chaleureusement les visiteurs, commence la visite. Mais avant toute chose, Christian annonce qu’en cas de besoin, des toilettes sèches sont à la disposition des visiteurs, dans un coin du jardin. Un premier clin d’œil écologique…

 

 

Le paillage

 

 

Notre guide montre au groupe des fraisiers qui sont entourés de paille. Et rappelle l’importance du paillage, au vu de ses multiples avantages : « On peut pailler avec ce qu’on a sous la main : de la paille ou de l’herbe de tonte. Cela protège le sol et donc les fraisiers par exemple, des pluies battantes, cela conserve l’humidité du sol et limite les arrosages » explique M. Lonjaret.

 

 

Adieu la bêche, bonjour la grelinette

 

 

 

Chacun s’accorde à dire que bêcher est épuisant et mortel pour le dos. Christian Lonjaret a donc trouvé le moyen de ne plus retourner le sol : il utilise une grelinette. De par l’action de levier qui est faite sur les deux manches de celle-ci, ses dents vont décompacter la terre, sans la retourner. En fait, la grelinette aère la terre…

Et d’expliquer que « quand on retourne une pelletée de terre, la végétation qui était au-dessus se retrouve enterrée. Par manque d’oxygène, sa décomposition sera lente et elle pourra même entrer en putréfaction ».

 

 

Filet anti-insectes

 

 

A nos pieds, se trouve ce qui ressemble à une mini serre couverte. En fait, il s’agit de choux qui sont protégés avec un filet anti-insectes. « Sans cela, les papillons pondent sur les feuilles, et les chenilles grignotent ces dernières… ».

 

 

 

Le fumage du sol

 

 

Christian Lonjaret avoue ne mettre de fumier dans son jardin que tous les trois ans. « Je fume un tiers du jardin pour les plantes qui aiment cela. L’année suivante, j’y place des plantes qui aiment moyennement le fumier et la troisième année, celles qui n’en ont vraiment pas besoin » dira-t-il. Une sorte de jachère, en quelque sorte.

Et l’homme d’annoncer que l’année passée, Catherine et lui ont récolté 250 kg de tomates, qui ont été consommées en salades, puis transformées en jus, sauce etc. A noter le parfait alignement des pieds de tomates, calculé au centimètre près !

 

 

Les associations de plants

 

 

Comme les personnes, les plantes ne s’entendent pas avec tout le monde. Elles ont leurs affinités. Par exemple, les tomates et les choux cohabitent sans souci, de même que les tomates et les céleris.

Pour protéger et stimuler ses pieds de tomates, Christian y met du purin : ortie, consoude et prêle en quantité égales.

 

 

 

Le compost : équilibré !

 

 

 

La réussite du compostage réside en un équilibre parfois difficile à trouver. S’il n’est pas établi, le tas va mettre plus de temps à se transformer en humus, il sera sec ou dégagera de mauvaises odeurs. 

« La paille, les feuilles mortes et les branches passées au broyeur de végétaux, mais aussi le carton constituent de bons moyens de faire ces apports carbonés dans le compost qui contient souvent beaucoup trop de déchets ménagers et de résidus de tonte fortement dosés en azote. Un équilibre entre ces éléments est donc primordial » explique M. Lonjaret.

Ajoutant que par exemple, la peau du melon ne doit pas être jetée entière sur le compost, mais qu’elle doit être découpée et dispersée en petits morceaux.

 

 

 

Ne jetez plus votre tambour de machine à laver

 

 

 

Pour protéger et conserver les carottes, ce passionné a enterré un vieux tambour de machine à laver, y a mis les carottes à l’intérieur et refermé celui-ci ! Dans la terre, les carottes conservent l’humidité et sont protégées par le tambour.

 

 

 

A boire !

Catherine et Christian Lonjaret possèdent deux citernes de mille litres d’eau vers leur abri de jardin. « Mais cela est à peine suffisant ! Il y a 3 ans, il a tellement fait chaud et sec que j’ai dû utiliser en supplément 32 m3 eau potable ! » dit le jardinier.

Ce qui le pousse à réfléchir à un complément si cela se représente.

 

 

 

Soigner la cloque du pêcher

 

 

 

La cloque du pêcher est la maladie la plus fréquente sur les pêchers et nectariniers. Elle est due à un champignon, qui apparaît au printemps et peut entraîner des dommages importants.

 

 

Pour contrer ce parasite, le couple Lonjaret suspend des coquilles d’œufs dans ses pêchers, dans un filet. Et ça marche ! Seul inconvénient, il faut aimer les œufs, car il en faut pas mal pour traiter tout le pêcher…

 

 

Ainsi s’est terminée la visite de ce merveilleux jardin.

 

 

Tout en dégustant une succulente tarte aux griottes, et en savourant un verre de cassis, Catherine et Christian présentent de nombreux ouvrages qu’ils ont dénichés et dont ils se servent régulièrement.

 

 

Catherine a même un ouvrage sur les mauvaises herbes : « Vous savez que certaines sont très belles et je m’en sers pour mes ornements… ».