Tout a débuté par une idée qui a germé dans la tête de Sue-Ellen Pons, directrice de l’école et Hervé Mazurek, professeur des écoles. Et si l’on faisait décorer les murs de la cour de récréation par les élèves ? Oui, mais comment ?

 

Concept à la mode, le Street Art s’est vite imposé aux deux enseignants. Ainsi, un lundi, les élèves sont arrivés dans la cour d’école, tout d’abord sans rien remarquer de spécial. Puis, l’un d’entre eux a vu deux yeux peints sur un mur, puis un Spiderman collé sur le même mur, puis un second…

 

Intrigués, les gamins interrogent leurs instituteurs qui, ravis de leur stratagème, leur expliquent les tenants et aboutissants de ces « bizarreries ».

 

Ainsi, Sue-Ellen Pons et Hervé Mazurek sont venus à l’école le dimanche pour mettre en place leur « plan ». Et faire la surprise aux enfants le lundi…

 

Selon la méthode du Street Art, qui est un art visuel développé dans les espaces publics, ils ont utilisé, pour leurs premiers « graffitis » deux trous ronds dans un mur, puis au moyen de peinture, ces trous sont devenus des yeux !

 

Un peu plus loin, de longues fissures dans le mur servent de toile au fameux Spiderman. Et c’est ainsi qu’après leurs découvertes et l’interrogation auprès des enseignants, les enfants se sont vite pris au jeu.

 

Appareil photo en main, les élèves ont observé avec minutie toutes les aspérités, irrégularités des murs, du sol et ont tiré également parti des grilles, des chéneaux, bouches d’égouts etc.

 

Ils ont également collecté des bouchons en plastique qui sont devenus au final des « émoticônes » du plus bel effet ! En fait, c’est ce que le visiteur aperçoit en premier lorsqu’il entre dans la cour d’école…

 

Et puis, à y bien regarder, on prend un certain plaisir à découvrir tout ce qui a été fait par les enfants. « Regardez et chercher » me dit la directrice, piquant ma curiosité.

 

Un moment avant cette quête des œuvres des élèves, la classe entière s’est fait un plaisir de dérouler la genèse de ce projet original. Il faut bien dire qu’au départ, c’est à la grande implication des deux enseignants, férus de littérature et aimant transmettre, de façon ludique, de solides bases aux enfants de leurs classes.

 

Ainsi, outre les Spiderman, on trouve un toboggan où les gamins ont utilisé un chéneau et au bas de celui-ci avaient placé une fille en Playmobil, qui n’y était plus lors de notre visite, le Titanic, le Yellow Submarine (sous-marin jaune) chanté par les Beatles, la girafe « Sophie » chère aux tout-petits, le volcan qui crache sa lave représentée par une grosse aspérité du mur), et le prisonnier derrière une grille, qui réussit à s’évader dans la fresque suivante !

 

Et puis, quelques références comme « Le chien bleu » que nous étudié avec le maître, nous diront les gamins. Qui ont été fiers de nous faire faire le tour de leurs réalisations.

 

Au final, un joli coup de frais dans cette cour, complété par des détournements de panneaux routiers qui flottent sous le préau…

 

Du beau travail. Vraiment !