L’assemblée générale de l’association « La Mine et les Hommes », présidée par Frédéric Lagrange, s’est déroulée ce samedi matin, au Musée de la Mine.

 

 

En présence du maire Hervé Mazurek et de Jean-Louis Savetier, adjoint en charge des associations, mais également de Jocelyne Buchalik, maire-adjoint en charge de la Culture et de Guy Souvigny, maire adjoint à l’Economie, le président a présenté le rapport moral de l’association.

 

 

Besoin de sang neuf

Comme chaque année, il ressort le besoin criant de membres actifs, ceux en place ayant déjà beaucoup œuvré au sein de l’association et se font de plus en plus rares, eu égard à leur âge et leurs soucis de santé.

Il en découle bien évidemment une baisse des demi-journées de visite et de travaux, passant ainsi de 593 en 2017 à 420 en 2018. « Et si l’on ne prend en compte que les demi-journées de visites, ce chiffre passe de 215 à 153. Un guide a assuré à lui seul plus du tiers des visites et son activité conjuguée avec celle de deux autres guides représente plus de 70% du total des visites » précise M. Lagrange.

D’où l’urgence d’accueillir un peu de sang neuf pour soulager les plus anciens.

 

 

Les chiffres

 Emmanuelle Clerc, responsable du Musée annonce quelques chiffres. Ainsi, en 2018, 12 210 visiteurs contre 10 532 en 2017) ont découvert le Musée, dont 55% l’ont fait en groupe.

Sur 2017-2018, on constate une hausse de 15% de fréquentation.

Une fréquentation qui a augmenté en partie grâce au nouveau site internet du musée, plus moderne et adapté aux mobiles et qui permet d’être plus attractif.

 

 

La boutique

Une nouveauté également au musée avec la boutique souvenirs (stylos, porte-clés, magnets…), boutique qui a été mise en place à partir de l’été 2018.

 

 

Réfection de la salle des machines

Un membre de l’association souhaite savoir quand les travaux de réfection de la salle des machines seront effectués. Une demande qui amène la réponse suivante du maire : « En 2017 et 2018, nous avons déjà effectué des travaux en direction du bloc sanitaire, de la chaufferie et des bureaux, pour un total de 135 000 euros. Nous avons également des frais de fonctionnement annuels d’un montant de 80 854 euros, dont 63 000 euros de frais de personnel » ;

Et M. Mazurek d’ajouter : « Chaque chose en son temps. Ces travaux de réfection de la salle des machines ont été chiffrés entre 20 et 30 000 euros. Donc, ils ne sont pas prévus au budget 2019. En 2020, ce sera l’équipe municipale en place qui décidera ».

Et le maire de rappeler que cette année, seront prévus des travaux de rénovation en direction de l’église de Blanzy. Une facture conséquente et « nous devons gérer le budget de la commune en bons pères de famille ».

 

 

 

30 bâtiments publics à mettre en accessibilité

La demande de cet adhérent fait immédiatement réagir Jean-Marc Frizot, qui tient les cordons de la bourse de la commune.

 « Le Musée est la structure la plus aidée par la ville.  Mais il ne faut pas oublier que nous avons 30 bâtiments communaux à mettre en accessibilité et nous devons prioriser ces travaux. Nous investissons 50 000 euros chaque année pour des petits travaux d’accessibilité qui ne se voient pas forcément ».

Et revenant à ceux de la salle des machines, M. Frizot rappelle que les menuiseries qui doivent être changées sont spécifiques et donc, coûtent très cher.

 

 

Quid des autres communes en matière de subventions ?

Une personne dans la salle a sa petite idée pour arranger le problème des fonds et s’adresse aux représentants de la ville de Montceau : « Etant donné que Montceau profite également du Musée de la Mine, pourquoi ne verserait-elle pas une subvention à celui-ci ? ».

Jocelyne Buchalik se lance alors dans une explication où elle évoque un « espace muséal » en train de prendre forme aux Ateliers du Jour. « Nous travaillons ensemble avec Blanzy pour valoriser l’histoire géologique, industrielle, ainsi que l’histoire des hommes ».

Mais son interlocuteur ramène l’élue à la « vraie » question : les sous ! Pourquoi la mairie de Montceau ne verse-t-elle rien à l’association ?

 

 

Le soufflé qui retombe !

Fort opportunément, Guy Souvigny remet les pendules à l’heure, en direction de Frédéric Lagrange : il y a quelques années, devant cette demande de subvention, je vous avais engagé à remplir un dossier. Vous ne l’avez jamais fait ! ».

Et Jocelyne Buchalik de rebondir : « Comment peut-on vous attribuer une subvention si vous ne la demandez pas ? ». Réponse de M. Lagrange : « Je ne l’ai pas demandée car je considère que nous avons assez d’argent sur le compte de l’association… ». 

 

 

Et c’est M. Frizot qui apporte encore la solution aux deux questions qui fâchent : « Vous avez la plus grosse subvention de fonctionnement de toutes les associations. Si vous demandiez une subvention à chacune des communes du bassin minier (qui bénéficient également du Musée de la Mine), nous pourrions réduire la nôtre et mettre la différence dans les travaux de rénovation de la salle des machines… ».

Aussi simple que cela…

 

En fin de séance, Hervé Mazurek a souligné combien il se rendait compte qu’il était difficile de motiver les bonnes volontés. « L’association repose sur un noyau dur et malgré tout, a plutôt tendance à s’étoffer » dira-t-il.

Et le maire de se réjouir d’une collaboration saine et sereine entre l’association et la municipalité. Il en a profité pour annoncer l’imminent recrutement de guides (en avril).

 

Par ailleurs, Hervé Mazurek constate avec plaisir que le Musée tire son épingle du jeu sur le patrimoine industriel, en partenariat notamment avec la Villa Perrusson à Ecuisses. « Nous devons aussi mettre en valeur le canal du centre car on a enfin compris l’atout touristique qu’il représente ».

 

 

En fin de séance, tous se sont réunis autour du verre de l’amitié.