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mercredi 5 février 2020 à 06:05

Blanzy : Philippe Garnier propose une monnaie locale.

Création d’un collectif.



 



 

Ce mardi, Philippe Garnier, de « Creusot, Montceau, en transition », organisait une réunion d’information sur la question de la monnaie locale. L’objectif : imaginer la création d’un tel dispositif sur le bassin minier.

Malgré le peu de monde présent, Philippe Garnier nous présente tous les éléments de réflexion nécessaire à cette aventure.

 

Dans un premier temps il s’agit du diagnostic, du constat : Trop d’argent part dans les flux financiers et trop peu servent à l’économie réelle. Dans un contexte de mondialisation, les chiffres de concentration des richesses montrent qu’un petit nombre de milliardaire possède autant que la moitié la plus pauvre de l’humanité ; Pour Philippe Garnier, cet état de fait doit être pensé pour être combattu.

 

Qu’est ce qu’une monnaie ?

 

Philippe Garnier nous explique que la monnaie à trois fonction : moyen d’échange, unité de compte et réserve de valeur. Une monnaie peut donc être un stock ou flux.

 

Qui créer la monnaie ?

 

Nous avons une monnaie fiduciaire, émise par les banques centrales, on pourrait dire une monnaie réelle. Nous avons également une monnaie dite scripturale qui vient des crédits bancaires. Cette monnaie n’est pas réelle, au sens où elle n’est qu’une « écriture ».

 

Philippe Garnier rappelle également que, depuis 1973, la France ne peut plus emprunter à sa banque centrale. Il établit ainsi une corrélation entre la dette du pays et cette réforme.

 

Penser une monnaie locale est donc, selon Philippe Garnier « un acte citoyen » qui permet de « résister à un modèle qui nous est imposé ».

 

Les monnaies locales existent en France. On peut citer « l’Eusko », une monnaie utilisée au Pays Basque qui draine plus d’un million d’euros.

 

L’objectif de Philippe Garnier, c’est de constituer un collectif qui pourrait plancher de manière intense sur ce sujet. Il nous présente néanmoins de manière simple le parcours d’une monnaie locale. Ainsi, au-delà des étapes de créations, il faut que « l’argent circule pour que ça marche ». Ainsi, une monnaie locale doit être utilisée par les habitants mais également par les commerçants. Un client paye ses achats à l’épicerie, l’épicier va payer son éleveur bovin avec cette monnaie locale, l’éleveur va cherche ses céréales avec cette monnaie, l’agriculteur va faire ses courses avec la monnaie locale. La mise en place d’une monnaie locale doit mettre en place un vrai mouvement circulaire et c’est là une des difficultés principales selon Philippe Garnier. Il avoue également qu’il semble difficile de mobiliser autour de cette question car « certains n’en voient pas l’intérêt ».

 

Ainsi, pour Philippe Garnier la création de cet outil permet : « De se réapproprier le pouvoir d’agir, de soutenir des acteurs locaux en transition, de renforcer la résilience et dynamiser l’économie locale, d’identifier les acteurs en transition, de faire vivre un réseau de solidarité, de faire prendre conscience, de ralentir l’hémorragie financière et de transférer l’argent vers des banques éthiques ».

 

Un programme exhaustif et ambitieux qui sera de nouveau développé le 11 février au Breuil dans l’ancienne mairie, le 15 février lors d’un après-midi au C2 de Torcy et le 10 mars à la salle de la Mairie de Sanvignes.

 

 

 

 



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