C’est à midi ce mercredi devant l’hôtel de ville de Blanzy que le Maire de la commune Hervé Mazurek accompagné de plusieurs conseillers municipaux a rendu hommage à l’enseignant tué en région parisienne.

 

Et les blanzynois et blanzynoises ainsi que d’autres élus du bassin montcellien étaient venus se réunir sur l’esplanade face à la mairie en signe de soutien à la famille.

 

Au cours de son discours, Hervé Mazurek a souligné le caractère « sauvage » de l’assassinat perpétré contre l’enseignant Samuel Paty, un enseignant qu’il a décrit comme quelqu’un d’attaché à des valeurs, « qui pensait qu’il était important d’apprendre à ses élèves de penser par soi-même. »

Un enseignant aussi qui croyait « à la force de la lumière du savoir face à l’obscurantisme. »

 

Et de poursuivre : « Il n’avait qu’une vie. C’est irréparable. Chacun d’entre nous gardera le vertige de son absence. Aucun de ses élèves ne pourra oublier son professeur. »

 

Hervé Mazurek a rappelé au passage la triste répétition d’événements abominables depuis plusieurs années : « On pense ne plus revivre ces cauchemars : Toulouse, le Bataclan… »

 

Et il pose la question : « Sommes-nous condamnés à revivre ces événements ? » Et la réponse est non. Il voit une sorte de psychose permanente depuis le 11 septembre 2001. Et le Maire de Blanzy se veut optimiste : « Nous sommes la république, la France riche de ses diversités, un pays riche de ses libertés. Nous devons être forts, unis. Il faut des cloés pour lutter contre l’obscurantisme de tout bord. Notre république est solide sur son socle : la liberté, l’égalité et la fraternité. »

 

Il ajoute aussi une quatrième valeur : la laïcité. « Ce n’est pas la négation des religions. Elle donne le droit de croire ou de ne pas croire. C’est aussi le respect et la tolérance. Ce respect et cette tolérance semblent avoir disparu des réseaux sociaux où certains s’arrogent le droit de juger. La liberté signifie la responsabilité. »

 

Et de conclure avec des mots de Jean Zay : « Les écoles doivent rester l’asile inviolable où les querelles des hommes ne pénètrent pas ».

 

Le discours de Hervé Mazurek a laissé place ensuite à une minute de silence. Puis les élus ont repris l’hymne national accompagnés par la foule présente pour finir la cérémonie d’hommage à l’enseignant Samuel Paty.

 

EM