C’est au lycée Claudie Haigneré que s’est tenue l’inauguration de la 12ème édition du festival d’Outre-Mer en Bourgogne en présence d’élus de Blanzy, de Montceau-les-Mines et de communes de la route de l’abolition de l’esclavage en Saône et Loire.

Plusieurs temps forts ont marqué cette matinée, tout d’abord la présentation d’une exposition sur la Martinique et l’esclavage réalisée par une classe de terminale CAP, suivie d’une conférence sur le chevalier de Saint-George par une auteure parisienne et elle s’est terminée par un déjeuner créole au restaurant scolaire du lycée.

 

« Je suis ravi que le lycée ait été désigné pour inaugurer le festival d’Outre-Mer en Bourgogne cette année et que des élèves puissent présenter leur travail. ». C’est par ces mots que Pierre Desoutter, proviseur du lycée Haigneré a accueilli les différentes personnalités venues assister au premier temps fort du « Mois des mémoires ». Il a rappelé les dates du 10 mai (Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions) et du 23 mai (Journée nationale d’hommage aux victimes de l’esclavage) pour l’importance de cette page de notre histoire commune, et il a terminé son propos par le souhait que «nous ne soyons plus les esclaves de personne.»

 

Christiane Mathos, conseillère municipale de Montceau-les-Mines aux cultures partagées et présidente de l’association des Amis des Antilles, a remercié les élus présents de Blanzy, Montceau-les-Mines, Génelard et Milly-Lamartine. Elle s’est dit très heureuse du soutien de la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage (FME) qui a permis l’installation d’une exposition sur l’esclavage au lycée Haigneré. Elle s’est félicitée du travail en partenariat avec le lycée Haigneré depuis 3 années avec l’aide de Sandy Sébastien, la documentaliste et de professeurs des classes de seconde et terminale. Remettant un colis de bananes arrivant de la Martinique au proviseur pour les lycéens, elle s’est adressée à eux par ces mots : »Notre histoire, on l’assume. L’esclavage a eu lieu, mais n’est plus. »

 

Dominique Taffin, conservatrice générale du patrimoine à la FME, a rappelé que « le Mois des Mémoires » était une occasion idéale de parler de l’histoire de l’esclavage, s’est dit très contente du dialogue avec la communauté scolaire.

Pierre Pastel, sociologue martiniquais souligna que « ce qui se fait ici, ce n’est pas une démarche que culturelle, mais une démarche pédagogique qui nous prépare à être des citoyens responsables. »

 

Ce sont alors les élèves de la terminale CAP -ATMFC qui ont présenté l’exposition qu’ils ont réalisée avec l’aide de la documentaliste, expliquant leurs recherches, lisant des extraits de textes. « J’ai bien aimé ce travail, car j’ai découvert la Martinique. J’aimerais y aller. » a commenté une lycéenne. « On a fait du travail manuel en confectionnant des fleurs en origami. » (fleurs de la Martinique décorant leurs panneaux), a rajouté une autre.

Sandy Sébastien, la documentaliste, compléta leurs propos en rappelant le projet de correspondance en cours avec un lycée professionnel à Fort de France, qui devrait aboutir par un voyage en Martinique en 2022, si la situation sanitaire le permet.

 

Ces élèves de terminale CAP ATMFC (Assistant Technique en Milieux Familial et Collectif) ont su montrer leur implication dans ce travail de découverte d’une autre culture et de l’histoire de l’esclavage, et par la qualité de leur intervention, ils ont mérité les applaudissements de l’assistance.

 

V.M