Ce mercredi en fin de matinée, l’entreprise Urbasolar inaugurait la centrale photovoltaïque installée sur une ancienne mine à ciel ouvert à Sanvignes.

Et c’est en présence de Jean-Claude Lagrange, Maire de la commune, d’élus locaux de plusieurs villes voisines, de Josiane Corneloup, députée, de Jean-François Jaunet, vice-président de la CUCM et de Jean-Pierre KUCHEIDA, Président de l’association des communes minières de France que les élus se sont réjouis de la reconversion du site.

 

Le site propriété de la CUCM est donc exploité par la société Urbasolar qui s’est chargée des études préalables et de l’installation des panneaux mis en service au cours de l’été dernier. Ce sont 28 000 panneaux photovoltaïques qui ont été installés sur 14 hectares pour une production annuelle estimée à 14 500 mégawatt.

 

L’entreprise Urbasolar construit des centrales photovoltaïques dans toute la France et à l’international. Son siège social se situe à Montpellier. Et l’entreprise souhaite développer encore plusieurs projets en Saône-et-Loire, projets à l’étude actuellement.

 

S’agissant de la centrale photovoltaïque de Sanvignes qui se situe à proximité d’un accès aux Découvertes, ce projet avait débuté en 2016. Urbasolar pour sa part est propriétaire des installations et loue le terrain à la CUCM. Elle revend l’électricité produite. Elle ne peut pas la redistribuer directement. On peut qualifier cette entreprise de créateur d’électricité.

 

Camille Bayle, responsable du développement des centrales au sol a rappelé au cours de son discours précédent l’inauguration, que la centrale est l’expression d’un engagement fort de la CUCM et de Sanvignes. Le chantier a débuté en 2020 et a été mis en service en juillet 2021 pour un budget total de 10 millions d’euros.

 

La production annuelle correspond à la consommation des villes de Sanvignes et Ciry-le-Noble. Pour Camille Bayle, ce projet est une parfaite illustration de l’implication des collectivités dans la transition écologique.

 

Par rapport au projet initial, 5 hectares de terrain ont été conservés car ils présentaient un intérêt écologique (habitat de chauves-souris, corridor écologique et suivi environnemental).

 

Pour l’entreprise, c’est l’exemple d’une réhabilitation d’un site pollué.

 

D’un projet infaisable à un site réhabilité

 

Jean-Claude Lagrange a ensuite pris la parole en rappelant l’historique du projet pris en main d’abord par EDF, avant d’être repris par Urbasolar. Il a rappelé le traitement long du dossier et un projet passant d’un statut infaisable à une réalisation finale sur 14 hectares.

« Aujourd’hui la question de l’énergie est primordiale, cruciale. Tout ne se fera pas d’un coup de baguette magique pour assurer un mix énergétique. » a expliqué le maire de Sanvignes.

Celui-ci rêve d’autres centrales photovoltaïques sur son territoire et le dit.

 

Jean-François Jaunet, pour sa part, a rappelé sa préoccupation sur le sujet de la transition écologique depuis longtemps. « C’est quelque chose que nous devons tous développer. La dépendance énergétique est hautement d’actualité. Le changement climatique ne peut plus être nié. ».

 

La CUCM a pris l’engagement d’atteindre plusieurs objectifs d’ici 2030 : – 14% de consommation d’énergie, 21% d’énergie produite localement et – 27 % de gaz à effet de serre. Aujourd’hui la CUCM compte deux centrales photovoltaïques : Sanvignes et Saint Eusèbe. Une troisième est en cours de construction à Montceau-les-Mines. Sanvignes est la plus puissante du territoire.

 

Pour le vice-président de la CUCM, le potentiel existant est important. « Il faudra utiliser toute la surface consommée qu’il faudra équiper. L’objectif est d’utiliser des terrains qui ne peuvent pas être utilisés autrement. ».

Grâce à l’ouverture de la centrale de Montceau-les-Mines, certains objectifs devraient être atteints dès 2026.

 

Réhabiliter les communes minières

 

Jean-Pierre KUCHEIDA, Président de l’association des communes minières de France, a ensuite pris la parole. Il a estimé au sujet de la centrale photovoltaïque : « C’est une œuvre qu’on va retrouver à l’avenir dans les communes minières. Il faut utiliser les friches devenues totalement inconstructibles. Le solaire est un des éléments de la transition écologique. Il faut utiliser aussi de l’uranium avant de découvrir la fusion permettant de produire l’hydrogène à des coûts insignifiants ».

 

Et d’ajouter : « L’association défend l’intérêt des communes minières, l’après-mines. L’association s’occupe aussi de la mine pour demain. Des potentialités françaises existent en France. C’est là qu’on pour disposer de certaines ressources. Cet exemple est extrêmement intéressant. ».

 

Enfin Josiane Corneloup, députée de la circonscription, a salué la volonté de la CUCM qui s’est engagée très tôt. « Ce sont des projets longs. 10 ans pour faire aboutir ce type de projet. Il est opportun d’avoir transformé cette ancienne mine de charbon à ciel ouvert. Cela s’inscrit dans les objectifs nationaux. C’est un vaste chantier cette transition écologique. Nous avons besoin d’experts pour mener ces sujets à terme. »

 

A l’issue de ces discours, les élus ont inauguré la centrale photovoltaïque, puis ont visité le site, découvrant ainsi les installations : panneaux, postes onduleurs, transformateurs.

 

Les postes onduleurs transforment l’énergie solaire en énergie électrique. Le transformateur la transforme en courant alternatif (haute tension) qui sera ensuite injecté dans le réseau public.

L’installation compte 54 onduleurs au total.

 

Au cours de la visite, les élus et partenaires ont pu découvrir le site finalisé, un site surveillé  par des caméras et dont l’entretien des sols sera en partie assurer par des ovins.

 

EM