Autres journaux


samedi 16 avril 2022 à 06:58

Blanzy : Lycée Claudie Haigneré

Réaliser un Autograf Pocket film : intervention en classe du dispositif Lycéens et Apprentis Au Cinéma





 

Tel père, tel fils, de Hirokazu Kore-Eda

Le lundi 4 avril, dans le cadre des interventions en classe du dispositif « Lycéens et Apprentis Au Cinéma », deux groupes de 3PM B et C du lycée Claudie Haigneré ont accueilli M. Mathieu Peset, réalisateur de films documentaires et de films institutionnels. Après s’être présenté, avoir expliqué son métier et ses différentes activités professionnelles et répondu aux questions sur son parcours, il a proposé une activité aux 18 élèves présents : réaliser un autograf pocket film pour présenter « Tel père, tel fils », film vu dans le cadre du dispositif « Lycéens et Apprentis Au Cinéma ».

L’autograf pocket film désigne la courte présentation d’un film par un commentaire en voix off illustré de dessins décalés. Les enjeux pédagogiques étaient :

– la réalisation d’un court film collaboratif (rédaction du commentaire, conception des illustrations, conduite du tournage en plan-séquence),
– la maîtrise du synchronisme son/image sur le mode du contrepoint.

Après s’être mis par groupe de 4-5, les élèves devaient réfléchir aux aspects qu’ils jugeaient importants afin de rédiger un résumé du film de 120-140 mots (ce qui est très court pour un film aussi riche).

Ensuite, chaque groupe devait réaliser 8 dessins minimum pour illustrer leur résumé.

Puis, les groupes devaient s’entraîner à synchroniser les dessins et le texte qui devait être lu. L’objectif étant que la lecture et la dépose des dessins dans la boîte soient les plus fluides possibles, ainsi que la synchronisation entre les deux… Ce qui nécessite plusieurs essais !

Enfin, avec du matériel professionnel, chaque groupe devait finaliser leur autograf pocket film, d’une durée d’une minute trente environ. Chaque groupe a pu faire 5 prises, les visionner et choisir celle qui leur semblait la plus réussie.

Chaque élève avait ainsi un rôle bien défini :- lire le texte de la voix off

– tenir le texte pour le lecteur (rôle ingrat qui semble insignifiant, mais qui est essentiel : sans lui, pas de lecture fluide !)
– poser les dessins dans la boîte noire (la fameuse « pocket ») de manière synchronisée avec le texte
– tenir le clap et lancer l’enregistrement par le fameux « Action ! » et enfin vérifier sur l’écran de contrôle la bonne synchronisation texte-images (rôle partagé entre deux élèves pour les groupes de 5).

En 2h30 de travail intensif, voici différents résultats obtenus :

GROUPE DE LOLA, JULIE, EMMA, NOELYNE et LÉA N-D

On a vu « Tel père, tel fils ». C’est l’histoire de deux enfants échangés dans deux familles différentes,… … dont une moins riche et l’autre aisée et stricte.La famille Nonomiya décide d’échanger leurs enfants (contre de l’argent), mais l’autre famille refuse.
Par la suite, les deux familles se mettent d’accord pour échanger leurs enfants pendant plusieurs week-ends.
Keita, l’enfant de la famille Saiki a du mal à s’intégrer dans la famille Nonomiya.
Tandis que l’autre enfant s’amuse au début, mais après quelques jours, il fugue. En fin de compte, les deux enfants sont restés dans leur famille de départ, malgré tout ce parcours… Mais les deux familles ont appris de leurs erreurs.Voilà, on a vu « Tel père, tel fils ».

 

GROUPE DE CARLA, LOUANE, ENZO et MATHIS

On a vu « Tel père, tel fils ».
C’est l’histoire de deux familles japonaises, l’une aisée, l’autre ordinaire,…
… qui apprennent que leurs enfants ont été échangés à leur naissance.
Un jour, ils décident de se rencontrer, de faire con-naissance, pour rééchanger leurs enfants légitimes. Les Nonomiya ont une éducation stricte et chez les Saiki, c’est plus court, plus libre. Quand ils échangent les enfants, les enfants ne comprennent pas l’éducation de leurs nouveaux parents. Par exemple, Ryusei répond « Pourquoi ? » à chaque fois que Ryota lui dit ce qu’il doit faire… Keita est timide, mais il s’habitue à la famille qui est plus libre. Mais ses parents lui manquent.
A la fin, les enfants se rendent compte qu’ils préfèrent vivre avec la famille avec laquelle ils ont grandi.Voilà, on a vu « Tel père, tel fils ».

 

GROUPE DE LÉA G, LOANE, BRICE et DAMIEN

On a vu « Tel père, tel fils ». C’est l’histoire de deux familles, une riche et une pauvre. Quand les deux femmes ont accouché,…
les bébés ont été échangés,… … mais ils s’en sont rendus compte 6 ans après. La famille Nonomiya est stricte, alors que l’autre est cool.
Pour apprendre à connaître leur « vrai » enfant, ils se ren-contrent dans un parc de jeu. La famille riche demande à racheter l’enfant et… … la famille Saiki refuse.
Ils échangent les enfants petit à petit, pendant les week-ends et les vacances. Les deux familles ont tissé des liens familiaux avec les enfants, mais les liens du sang sont moins forts. Finalement, les deux enfants retournent dans leurs familles initiales.
Voilà, on a vu « Tel père, tel fils ».

 

RÉALISER UN DOUBLAGE DE FILM :

intervention en classe du dispositif Lycéens et Apprentis Au Cinéma
Les dents de la mer, de Steven Spielberg
Le lundi 10 avril, dans le cadre des interventions en classe du dispositif « Lycéens et Apprentis Au Cinéma », David Ribotti est venu à la rencontre des élèves de 3PM B et C.David Ribotti est un scripte professionnel, c’est-à-dire qu’il prépare les doublages pour les acteurs-doubleurs : il traduit la version originale et « cale » les dialogues avec les mouvements des lèvres des acteurs à l’image. On entend donc jamais sa voix, mais sans lui, pas de films étrangers en version française ! Il a aussi travaillé auparavant comme sous-titreur : il réalisait les sous-titres de films et de séries pour les versions originales sous-titrées en français.

Dans un premier temps, David Ribotti a tout d’abord répondu aux très nombreuses questions des élèves, concernant son parcours professionnel (ses études et les films, séries et animés sur lesquels il a travaillé), ses revenus, les différents aspects de son métiers et toutes les étapes (et donc les métiers) du film en version originale pour aboutir à un film doublé. Les élèves ont notamment été très surpris d’apprendre que M. Ribotti ne « doublait » que 8 minutes environ en 12 heures de travail !Ensuite, il a demandé aux élèves ce qu’ils regardaient (à la télévision, sur les plateformes de streaming légales, au cinéma,…) pour aborder les avantages et les inconvénients de la version originale, de la version originale sous-titrée et de la version doublée en français.

Dans un deuxième temps, David Ribotti a expliqué les méthodes pour le travail de sous-titrage à partir de la séquence de l’anniversaire de Keita, tirée du film « Tel père, tel fils » : les différentes typographies (les sous-titres en majuscules, en minuscules ou en italiques ont des significations différentes), les erreurs à éviter,…

Enfin, le troisième temps de l’intervention a été consacrée au travail de doublage, en proposant aux élèves de doubler eux-mêmes une séquence de trente secondes du film « Les dents de la mer », que les élèves iront voir en mai (3e film du dispositif).
Après avoir regardé la version originale de la scène, les élèves ont d’abord traduit tous les dialogues de la scène (de l’anglais au français).
Ensuite, les élèves se sont mis d’accord sur une traduction commune de ces dialogues.

Puis, ils ont calé les dialogues en français sur les paroles en anglais, phrase par phrase, à l’aide du logiciel professionnel que David Ribotti avait apporté.

La difficulté est essentiellement venue du fait que les traductions étaient trop longues ou trop courtes par rapport au mouvements des lèvres des personnages sur l’écran. Il a aussi fallu adapter le registre de langue au personnage qui s’exprime, sans oublier les intonations… Les élèves ont donc compris pourquoi il était si long de faire ce travail de doublage !

Enfin, les élèves ont joué le rôle d’acteurs-doubleurs, en mettant en voix la scène qu’ils avaient traduite : plusieurs groupes d’élèves se sont succédé pour jouer les différents personnages présents dans la séquence, en essayant au mieux de synchroniser paroles et mouvements des lèvres.
Finalement, à la fin de ces trois heures d’intervention, les élèves étaient ravis et très contents d’avoir découvert ce métier !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






Le commentaires sont fermés.