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dimanche 8 mai 2022 à 19:55

Blanzy : commémoration du 8 mai 1945

  « En cette époque, il est important de nous retrouver tous » H. Mazurek



 



 

Ce dimanche 8 mai, la ville de Blanzy a commémoré le 8 mai 1945. C’est d’abord par un traditionnel défilé qu’a commencé la cérémonie, le long de la rue principe, puis bifurquant en direction du Monument aux Morts de la ville.

Les portes-drapeaux se faisaient face devant le monument aux morts, tandis que la foule les entourait. Hervé Mazurek était entouré de Jean-Paul Luard (maire des Bizots), Paulette Matray (Maire de Marigny), Sophie Clément (vice-présidente au conseil départemental), de plusieurs élus blanzynois.

 

Des élèves des écoles de Blanzy étaient présents pour lire des textes.

 

Après le dépôt de gerbes sur le monument aux morts en compagnie d’élèves des écoles de la ville, Hervé Mazurek a remis, au nom du Préfet, une médaille au porte-drapeau Rémi Lewicki.

Des enfants de l’école René Picard ont lu la lettre de Madame Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants.

 

« Nous commémorons le 77e anniversaire de la fin de la seconde guerre mondaile en Europe avec une singularité toute particulière, en écoutant les douloureux échos du temps. Le 8 mai 1945, notre continent voyait s’achever cinq années de tempêtes, de douleur et de terreur » a-t-elle écrit.

 

Et d’ajouter notamment : « Nous, qui savons la fragilité de la paix, le passé nous instruit, les morts nous instruisent. La mémoire est un héritage autant qu’elle est une leçon ».

 

Ce sont ensuite des élèves de l’école J. Reynier qui ont pris la suite avec la lecture d’un poème de Paul Eluard.

 

Hervé Mazurek entamait son discours avec ces mots :

« Le mercredi 9 mai 1945, Marc Sangnier, dans le journal l’AUbe, écrivait un éditorial sur les enjeux de la paix retrouvée. « C’est qu’en effet, il ne suffit pas d’avoir gagné la guerre. Il faut maintenant être assez clairvoyants, assez forts pour gagner la paix. Sur les champs de dévastation et de mort que la barbarie hitlérienne a immensément multipliés sur le monde, il s’agit de reconstruire. Si les soldats de la liberté et de la justice font vraiment triomphe, c’est dans la justice et dans la liberté qu’il faut aujourd’hui bâtir les cités fraternelles. Alors, alors seulement, nos héros, nos martyrs n’auront pas souffert, ne seront pas morts en vain. » ».

 

Et le maire de poursuivre en rappelant l’époque particulière entre 2 élections nationales, l’inquiétude du conflit entre la Russie et l’Ukraine.

 

Il revient sur les derniers jours, derniers mois du conflit mondial : la capitulation allemande, puis japonaise le 15 août 1945.

Il rappelle la nécessité de tirer des leçons de l’histoire.

 

Hervé Mazurek s’interroge : « comment en est-on arrivé là ? Sommes-nous assez forts pour ne jamais revivre cette horreur ? »

 

Il répond : « J’ai la conviction que nous pouvons répondre oui, mais la vigilance s’impose à nous encore et toujours, surtout en cette période. Comme l’a dit Antonio Gramsci « le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres. » ».

 

Après 6 millions de juifs, 200 000 tziganes, 200 000 homosexuels victimes de la barbarie nazie,le traumatisme engendré « définira la notion nouvelle de crime contre l’humanité » rappelle le maire.

 

Il espère que les nouvelles générations sauront encore se rappeler et encore s’engager pour la paix, pour son maintien. Il prend à témoin les élèves présents.

« Il vous appartient de bâtir un monde qui soit toujours plus juste, plus fraternel, plus solidaire, plus humain ».

 

Hervé Mazurek conclut son discours sur les mots d’enfants juifs déportés : « J’ai eu conscience d’être juif le jour où j’ai porté l’étoile et qu’on m’a interdit toutes les choses » Simon

 

Ou encore : « En 1942, nous étions à Paris. On commençait à porter l’étoile jaune. J’ai un souvenir extraordinaire : je sortais dans la rue, c’était le premier jour. Et il y a un monsieur que je croyais vieux, un monsieur très digne, très distingué, avec la légion d’honneur, qui s’est approché de moi. Il a enlevé son chapeau et il m’a dit : « Monsieur, je vous demande pour la France ». En 1942, c’était quelque chose d’extraordinaire. ».

 

Après encore quelques propos à destination des enfants, la marseillaise a d’abord été chantée par les élèves des deux écoles de Blanzy.

Puis c’est la fanfare qui a conclu ce moment de célébration.

 

EM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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