Gilles Penot, membre de l’UVB (l’Union Vélocipédique Blanzynoise ) s’est lancé un nouveau défi : participer du 20 au 24 août 2023,  à la 20ème édition de la randonnée Paris-Brest-Paris, avec son vélo en bambou, soit plus de 1200 km, en 90 heures maximum.

Ce jeudi en fin d’après-midi, sur le stade municipal, les membres de l’UVB étaient réunis, en présence du Maire Hervé Mazurek et de l’adjoint aux sports, Eric Meny,  pour saluer et célébrer l’exploit de Gilles Penot.

Pour saluer cette performance, son épouse Sophie avait commandé trois Paris-Brest pour rester dans le ton.

En 2022, Gilles  avait participé à la course Bordeaux – Paris et déjà, le PBP était dans les tuyaux. C’est chose faite…

Gilles est toujours dedans quand il raconte son aventure car il faut bien parler d’une aventure : « 8400 inscrits, 6800 retenus après les tests et 5100 concurrents à l’arrivée dans les temps, moins de 90 heures. Le Paris-Brest-Paris, c’est le graal dans le monde du cyclo tourisme à tous les niveaux. Une organisation extraordinaire avec 2 500 bénévoles ».

Gilles termine à la 1532ème place. Il a parcouru les 1200 km en 75h 37’ 05’’.

Le vainqueur, l’américain Nick DeHaan a franchi la ligne d’arrivée après 41 h 46 d’effort.     

« Je suis parti le lundi matin, au départ de Rambouillet en fait. Sur le parcours, on avait réservé deux hôtels. Mais à l’aller, je n’ai pas dormi. Je suis arrivé à Brest en 29h 48’. Je m’étais fixé un maximum de 30h.

Au retour, j’ai fait une pause et dormi à Carhaix.

Sur la route, physiquement ça allait. Mentalement, on passe par tous les états. Je voyais les gars de Blanzy et ça me redonnait du jus, de l’énergie. J’ai toujours roulé à mon rythme. J’ai évité les groupes importants pour ne pas me mettre en surchauffe..

Sur le parcours, du monde de partout. Des gens sympas. Avec mon vélo en bambou, on m’appelait Bambou man !

Sur le retour, j’ai pris mal au dos. Je n’ai pas vu tout de suite mais ma selle avait bougé et du coup, mauvaise position.

Sinon, pas de problème mécanique. Le vélo bambou a tenu le coup. Seule une panne de lumière est survenue. Dans un village, je me suis arrêté, j’ai rechargé ma batterie pendant 40 minutes, je suis reparti jusqu’au prochain contrôle ».

« J’ai tenu mon plan de route. C’est vraiment à vivre. Je suis arrivé le jeudi matin vers 8h 00. La météo était encore bonne.

Tout au long de cette course, j’ai pensé à Georges Prunel et Vincent Goulot, des collègues décédés, ils m’ont accompagné tout au long du parcours.

Le président de l’UVB, Joël Pocheron indique qu’il venait aux nouvelles en appelant Sophie, la femme de Gilles qui le suivait. Quand elle lui a dit que Gille avait grave mal au dos, il lui demande combien de kilomètres il lui reste à faire ? Elle lui répond 292km… ça donne une idée…

Il salue l’exploit  et félicite Gilles en ayant une pensée pour Georges et Vincent.

J.L Pradines