Communiqué :

« Lors d’une présentation d’un bilan médical en septembre 2024, le syndicat CGT Michelin Blanzy a été interpellé par la déclaration de trois cas de cancers rénaux vessie sur des confectionneurs de l’atelier Génie Civil de l’usine Michelin de Blanzy par la médecine du travail du site . Nous avons fait le rapprochement avec des autres cas connus de ce type de cancer , y compris d’une maladie professionnelle déclarée pour un agent malheureusement décédé de cette maladie et qui était aussi confectionneur .

Les explications floues données par la médecine du travail Michelin et l’allusion d’une enquête qui aurait été réalisée par le Central de Clermont , nous ont poussé à interpeller la direction locale du site en CSE qui nous a confirmé que le sujet aurait été pris par la direction clermontoise , qui aurait donc réalisé une enquête qui n’a jamais été présentée en CSSCT. Ces méthodes nous interpellent et ne nous rassurent pas et à la demande de la CGT de diligenter une enquête CSSCT sur le site , la DRH et le secrétaire du CSE ont refusé et préféré envoyer le problème sur Clermont .

La CGT a interpellé les Relations Sociales de Clermont sur l’urgence de la situation et le caractère anxiogène du problème mais ils ont préféré, eux aussi , renvoyer le problème sur l’instance CSSCT Centrale de Clermont qui se tiendra … en juin 2025. (après la suspension de séance , ramené à fin mars sans ordre du jour validé). Le syndicat CGT Michelin Blanzy a été obligé , après avoir interpellé l’inspection du travail , de poser un DGI , Danger grave et Imminent pour tenter d’avoir une prise en compte de la direction et d’obtenir l’enquête à minima . Mais la encore , la direction le Michelin Blanzy a sous estimé le problème en décrétant que les 3 cas de cancers n’avaient pas de relation avec les postes tenus a Michelin et argué qu’il n’y avait pas de danger grave et imminent . Nous n’avons , après un CSE extra tenu avec les syndicats SUD et CFE/CGC , ou le syndicat CFE/CGC s’est positionné en faveur de la direction , et ou le syndicat SUD s’est divisé , comme seule solution que de faire intervenir l’inspection du travail pour essayer d’obtenir une enquête sérieuse et indépendante sur un problème qui pourrait toucher une population de salariés .

On notera pendant ce CSE , la volonté de la direction de cacher tous les documents , y compris le rapport médical de la Médecine du Travail et ou la DRH et son ‘’assistant’’ RH ont pratiqué la mise sous pression des OS , des ingérences sur le déroulement de l’instance frisant l’entrave au CSE.

Apres plusieurs suspensions de séances dont une refusée par la présidente du CSE (???), le syndicat CGT Michelin Blanzy a demandé un report du CSE pour exiger d’avoir tous les documents absents ( enquête France et rapport médical) afin que les Organisations syndicales puissent avoir tous les éléments pour voter en faveur , ou non , du maintien du DGI. Le 03 février 2025 a eu lieu le vote sur le maintien ou non du DGI , 11 voix pour et 4 contre sur 15 élus.

Le maintien du DGI est donc acté , contrairement à la volonté de la direction et l’inspection du travail saisie. On notera le refus permanent le direction de nous communiquer des infos , son refus de faire une enquête ( y compris l’absence d’enquête conjointe avec les deux élus signataires du DGI ) et l’absence d’information aux salariés de leur possibilité d’utiliser leur droit de retrait. On rappellera qu’un DGI est un événement dangereux qui est susceptible de se produire dans un avenir très proche ou immédiat. Mais les conséquences sur la santé peuvent être décalées, différées dans le temps.

Ainsi l’exposition immédiate à un produit cancérigène ne produit ses effets que bien des années plus tard. Il s’agit donc d’un danger imminent. »