Blanzy : 80e anniversaire de la Libération de la France
Une cérémonie bien suivie et la dernière pour Hervé Mazurek
Ce jeudi en fin de matinée, c’est à proximité de la mairie que la cérémonie de commémoration de la libération de la France en 1945 a débuté. Et les habitants blanzynois étaient au rendez-vous pour cette dernière cérémonie du mandat de Hervé Mazurek.
Ce dernier avait débuté tôt ce matin les commémorations en se rendant d’abord à Marigny aux côtés de Paulette Matray, Maire de la commune, puis aux Bizots aux côtés de Jean-Paul Luard.
En fin de matinée de nombreux élus blanzynois avaient participé aussi à la cérémonie. Sophie Clément représentait le département de Saône-et-Loire. Enfin plusieurs classes des écoles de Blanzy avaient été mobilisées pour participer, perpétuant ainsi le devoir de mémoire de ce conflit et surtout du retour à la paix.
Après le dépôt de gerbes au monument aux morts, à proximité de l’église, le message de l’UFAC a été lu par plusieurs élèves de l’école René Picard.
L’UFAC s’est focalisé cette année sur le lourd tribut payé pendant le conflit et pour atteindre la paix : 100 millions de combattants et 62 millions de victimes en majorité civiles.
L’Union des anciens combattants est revenue sur l’espoir de paix en 1945 et, 80 ans plus tard, sur les dangers encourus sur le continent européen.
Des poèmes des enfants cachés
Ce sont ensuite d’autres enfants qui ont poursuivi la cérémonie par la lecture de poèmes d’enfants juifs cachés : eux qui ont évoqué leurs sentiments, leurs émotions. Ils ont évoqué des moments de prises de conscience, d’incompréhension aussi face au refus pour eux d’être des enfants comme les autres.
Hervé Mazurek a ensuite pris la parole, d’abord pour lire le message de Sébastien Lecornu, Ministre des Armées. Comme à chaque cérémonie, ce message est emprunt du devoir de mémoire : les circonstances de la libération, les mots de De Gaulle, la découverte des horreurs perpétrées par les nazis. C’est aussi l’espoir, de nouveaux choix pour une nation et la reconstruction.
Pour sa dernière allocution lors d’une cérémonie du 8 mai en tant que maire, Hervé Mazurek a rappelé le contexte géopolitique particulier dans lequel nous vivons actuellement.
Il a rappelé qu’à la suite du débarquement de 1944 et jusqu’à la libération de 1945, tout n’était pas fini. Des drames ont eu lieu perpétrés par les nazis, mais pas seulement. Et il s’interroge encore : « Comme l’être humain a-t-il pu faire cela ? Si le pire n’est jamais sûr, le danger est réel ».
Le droit de vote des femmes dès 1945
Pour poursuivre sur une note plus positive, il rappelle le droit de vote accordé aux femmes et dont elles pourront jouir dès avril 1945. C’est une avancée pour la démocratie en France. La réalité, c’est aussi le retour des prisonniers de guerre : joies, inquiétudes, désillusions… Il faut retisser des liens, recréer une humanité.
C’est encore la misère, des pénuries, des tickets qui sont nécessaires pour se rationner.
La reprise de l’activité économique se fait sans trop de peine pour les paysans, les artisans. En revanche, elle est plus difficile pour les salariés. Enfin certains plus atteints dans leur chair devront se soigner.
Les désirs se font plus simples : retrouver les siens et son habitation.
Après avoir évoqué la suite après-guerre (l’émergence de deux blocs URSS et américain ; la création de l’ONU, de la sécurité sociale etc.), Hervé Mazurek rappelle comment les responsables politiques ont su faire taire leurs différences pour reconstruire un pays. Il invite les responsables actuels à s’inspirer de cette période.
Il achève son propos par un rappel des valeurs républicaines et par une invitation à se focaliser sur ce qui nous unit tous.
Après le chant de la Marseillaise par les enfants de l’école, la cérémonie se termine par un dernier morceau entonné par l’Harmonie de Blanzy.
A l’issue de cette fin de matinée, Hervé Mazurek a invité les personnes présentes à partager un verre de la paix.
EM