Il y avait du monde sur la terrasse de la mairie de Blanzy ce mardi 10 juin 2025, mais surtout, il y avait du son. Pas n’importe lequel : des saxophones en mode jam session céleste, un quatuor de flûtes au sommet, et un public conquis au point de devoir rajouter des chaises pour ne pas laisser les mélomanes debout. Une soirée en altitude qui a fait vibrer les tuiles… et les cœurs.

 

Le concert qui tutoie les nuages

Organisé par l’infatigable École Municipale de Musique de Blanzy, sous la direction inspirée de Jérôme Daguenet, ce concert sur le toit-terrasse de la mairie était bien plus qu’un simple récital de fin d’année. C’était une parenthèse enchantée, une bulle d’oxygène musicale perchée au-dessus du quotidien, où flûtes et saxophones ont dialogué dans un répertoire éclectique mêlant classique, tradition, variétés et bandes originales.

Et les musiciens ne se sont pas contentés d’enchaîner les partitions : les saxos ont littéralement fait un bœuf sur le toit, improvisant quelques notes complices au coucher du soleil, dans une ambiance digne d’un club de jazz… sans plafond.

 

Du monde, des notes et du bonheur

Ce concert gratuit a fait carton plein. Le public, arrivé tôt pour avoir sa place au premier rang des nuages, a vu les chaises installées être rapidement insuffisantes. On a sorti d’autres sièges, on s’est serrés un peu, et on a écouté beaucoup. Des solos virtuoses, des duos tendres, des ensembles vibrants, et surtout une atmosphère chaleureuse et joyeuse, où l’on applaudissait autant pour la musique que pour le simple plaisir d’être ensemble.

Même le ciel s’est montré clément, offrant un doux plafond rosé aux musiciens. La météo n’a pas eu besoin de plan B (la salle des mariages n’a pas été réquisitionnée), et tant mieux : rien ne valait ce concert à ciel ouvert.

 

Un moment suspendu

Ce soir-là, Blanzy s’est offert un luxe rare : une heure de beauté simple et partagée. La musique s’est élevée, les regards se sont levés, et les esprits se sont apaisés.

 

Un immense bravo aux élèves, aux professeurs, à Élodie Michel-Trigon et son quatuor de flûtes tout en finesse, à toute l’équipe municipale et à ceux qui, dans l’ombre, rendent possible cette magie sur les toits.

 

À Blanzy, on ne joue pas que de la musique. On la vit, on la partage, et parfois… on la fait voler.

 

 

Gilles Desnoix