Blanzy, Inauguration de la Stèle dite du Brûlard : François, René et Suzanne Gillot, fauchés par la barbarie nazie
À la mémoire des martyrs du Brûlard, que leur souvenir vive à jamais.
Le 1er septembre 1944, en pleine période de libération de la France lors de la Seconde Guerre mondiale, un drame tragique s’est déroulé au lieu-dit Le Brûlard, à Blanzy, dans la Saône-et-Loire.
Ce jour-là, des fermiers de la famille Gillot, François et René – père et fils –, Suzanne née Dion, la belle-fille, exploitants agricoles, ont été arrêtés puis sommairement fusillés par les troupes allemandes en retraite. Laissant seules survivantes la mère de famille et sa petite fille qu’elle tenait dans ses bras. Circonstance dramatique supplémentaire, la belle-fille Suzanne ne serait pas morte tout de suite, mais les Allemands auraient empêché les secours de lui pratiquer les premiers soins. Transportée tout de même à l’hôpital, elle y décèdera.
Cette tragédie demeure dans la mémoire locale comme un symbole du sacrifice et du courage des habitants de Blanzy, qui ont souffert sous l’occupation et contribué à la libération du territoire.
La ville de Blanzy avait fait la promesse d’honorer la mémoire de ces martyrs de la barbarie nazie, c’est chose faite ce mercredi 18 juin au lieu-dit le Brûlard, où une stèle commémorative a été inaugurée.
Hervé Mazurek a prononcé un discours émouvant chargé d’histoire de ce jour où plusieurs fermes furent incendiées par les troupes occupantes en retraite. Il a lu un témoignage de Robert Pauchard retraçant cet horrible épisode sous le titre « Souvenir d’un gamin de 12 ans quelques jours avant la libération de Blanzy en septembre 1944 ».
Le député Sébastien Martin, présent à la cérémonie, est intervenu pour partager le sentiment animant tous les présents et rappeler les valeurs en jeu ce jour et à cet endroit.
La fille de la petite fille que la grand-mère Gillot tenait dans ses bras était présente à cette cérémonie et elle a dévoilé la plaque. Une foule assez nombreuse d’habitants, de membres de la famille, d’élus, de représentants des anciens combattants, des pompiers était rassemblée le long du canal du Centre au lieu-dit le Brûlard.
« En ces lieux, le 1er septembre 1944, François Gilot, René Gillot, Suzanne Gillot née Doin, furent victimes de la barbarie nazie. N’oublions jamais. »
Gilles Desnoix