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mercredi 12 novembre 2025 à 05:49

Blanzy : commémorations du 11 novembre

  Les tranchées, Verdun, gaz moutarde, les gueules cassées…



 

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Ce 11 novembre 2025, cela fait déjà 107 ans que l’on a signé la paix. C’est toujours l’occasion partout en France de rappeler le prix de cette paix en 1918, puis le retour de la guerre en 1939… la rancœur des Allemands après une négociation en leur défaveur.

Ce mardi en fin de matinée, Hervé Mazurek, Maire de Blanzy, était entouré de plusieurs élus de la commune, d’élus des Bizots, de Paulette Matray, sénatrice et représentant Madame le Maire de Marigny et de Sophie Clément, Vice-présidente au département.

 

Le départ du défilé a débuté juste en dessous de la mairie pour prendre la direction du monument aux morts situé à côté de l’église. L’harmonie conduisait le défilé, suivie de pompiers, des portes-drapeaux, des élus, d’enfants des écoles de la commune et de nombreux habitants. Toujours autant de succès pour honorer la paix retrouvée en 1918.

 

Après le dépôt de gerbes par les élus au pied du monument aux morts, les enfants de l’école Lucie Aubrac ont lu le manifeste, puis une traduction du texte Imagine de John Lennon.

 

Hervé Mazurek, pour la dernière fois de son mandat, a pris la parole d’abord pour lire le message du ministre des armées et des anciens combattants, Madame Catherine Vautrin.

 

Relayé à travers toutes les communes, cette lettre a rappelé le fracas des armes, le silence des plaines lui succédant, l’union de tous dans ce devoir de mémoire.

 

Pour sa part, Hervé Mazurek a déclaré : « Les tranchées, Verdun, les taxis de la Marne, Maréchal Joffre, gaz moutarde, les gueules cassées : la liste n’est pas exhaustive… Et tous ces termes, ces lieux, ces personnages historiques nous ramènent ce matin à la guerre 14/18 et à cet armistice que nous célébrons ensemble.

Comme chaque 11 novembre, nous nous retrouvons aujourd’hui pour rendre hommage à ceux qui sont morts pour la patrie au cours de cette 1ère guerre mondiale.

Près de un million cinq cent mille soldats tombés au champ d’honneur qui était bien souvent un champ d’horreurs, 4 millions de blessés, des vies brisées, des familles décomposées, détruites…

Des paysages portent à jamais les stigmates des bombes, des tranchées, des combats.

Sur le quart nord est de la France, qui a servi de champ de batailles, toutes les usines ont été touchées, 3 millions d’hectares de terre ne peuvent plus être cultivés, 800 000 maisons ont été détruites.

Plus d’un siècle après le déclenchement de la Première Guerre Mondiale, des démineurs sont encore employés à plein temps par la sécurisation des obus non explosés dans le quart nord-est de la France. Il arrive encore que certains de ces obus explosent lors de la découverte.

En 1918, l’économie est au plus mal. Même les plus aisés sont touchés. La France comptait 500 000 rentiers en 1914. Ils n’ont plus rien à la fin de la guerre et ils attendront en vain le remboursement des emprunts russes.

 

Le conflit a un coût économique et financier considérable pour le pays. Dans son ouvrage « De la Grande guerre à la grande dépression : les politiques de stabilisation face à l’endettement et l’inflation », l’économiste Jean-François Jamet indique : « à l’exception des industries ayant servi l’effort de guerre (automobile, textile, chimie), aucun secteur d’activité n’a été épargné par les destructions de la guerre : en France, l’agriculture est réduite en 1919 à 40 % de ses capacités de 1913, l’industrie à 55 %… Le coût de la reconstruction s’élève à 17 % du revenu national français en 1921 ».

 

Faire payer les Allemands, la solution ?

 

Hervé Mazurek poursuit : « Avec la paix enfin effective, les dirigeants français croient détenir la solution : c’est aux vaincus de payer puisque c’est à eux que reviennent tous les torts. Il en résultera une humiliation de l’Allemagne et de son peuple. Mais ce pays compte aussi 2 millions de morts et est aussi ruiné. Cette paix mal ficelée nourrira un sentiment de vengeance chez le peuple allemand. Ceci va malheureusement préparer la montée nazisme et des horreurs de la 2e guerre mondiale. »

 

Le maire met ensuite en avant le rôle clé des femmes dans l’économie du pays : dans l’agriculture, dans les usines d’armement, dans le domaine de la santé. En 1914, 23 000 diplômées sont réparties dans 754 hôpitaux militaires de l’arrière, explique-t-il.

 

Accédant à davantage d’autonomie, les femmes rêvent d’une plus grande émancipation. Pourtant le droit de vote ne sera accordé aux femmes qu’en 1945, bien après de nombreux autres pays.

 

Hervé Mazurek évoque aussi la place des enfants : protégés, objet de propagande… « De simples bambins ou écoliers, ils deviennent orphelins, travailleurs, réfugiés… » ajoute-t-il.

 

Ces enfants doivent être les artisans de la paix, reconstruire une nation… et pourtant ils repartiront sur le front.

 

Le maire conclut son propos en s’adressant aux enfants des écoles de la commune présents en les invitant à être / devenir autonome dans leurs pensées, à prendre soin de la liberté, à être responsable : « l’avenir ce n’est pas moi, ce ne sont pas toutes les personnes ici présents… l’avenir c’est vous ».

 

Rappelant enfin que les adultes seront là pour les soutenir et leur montrer la voie.

 

Il achève son allocution en prononçant un poème de Sonia Cheniti, écrivaine tunisienne.

 

A l’issue d’un dernier morceau de musique joué par l’harmonie, Hervé Mazurek invite les personnes présentes à partager un pot de la paix.

 

EM

 

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