Portrait : De L’art de se dépasser d’un Cyrisien
Cédric l’un des meilleurs trailers français
Cédric Chavet habite Ciry le Noble, athlète de haut niveau, classé élite internationale, vainqueur de nombreuses courses prestigieuses, Cédric est l’un des meilleurs trailers français.
Chef d’entreprise, impliqué dans la vie associative, rencontre avec un homme d’exception.
MN : Peux tu nous résumer ton parcours ?
CC :Petit-fils de mineur, mon grand-père était conseiller municipal à Saint-Vallier, vile ou je suis né, j’ai vécu 8 ans à Ciry Le Noble puis dans la région montcellienne. Je me suis engagé à 18 ans au 3ème régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMA) à Carcassonne. Je suis resté 23 ans dans l’armée, enchaînant les missions. A 20 ans je partais à Sarajevo, puis au Tchad, au Kosowo…en tout 15 interventions extérieures. Puis de 2008 à 2012,j’ai été chef de section élèves au lycée militaire d’Autun pour ensuite partir à la Guadeloupe avec mon épouse Cathy. Je m’occupais des jeunes déscolarisés pour les réinsérer dans la vie professionnelle. De retour en France j’ai été, à Macon, adjoint au délégué militaire départemental, un service qui fait un lien entre l’armée et les services de l’état (plan d’urgence, surveillance de la radicalisation…) avant en 2017 de prendre en charge la salle de sport Amazonia à Montceau les Mines. Enfin en association avec le docteur Jérôme Koral , licencié avec moi à Morvan Oxygène…
MN : Quand et pourquoi ta passion pour le trail ?
CC : Depuis mon enfance j’ai trouvé mon équilibre dans le sport, foot, rugby, sports de combat , puis j’ai continué à m’entretenir à l’armée. Attiré par la nature, je me suis tourné vers le trail. J’aime cet esprit. J’ai pratiqué en amateur puis j’ai débuté la compétition, sur le format court, puis moyen, et comme cela fonctionnait, je suis passé sur le long à très long.
MN : Quels sont tes meilleurs souvenirs ?
Ma victoire à la Transmartinique 2012, avec une arrivée commune avec mon ami Antoine Guillon, mon titre de champion de France Militaire en 2016,mes victoires à la Transkarukera ( qui veut dire ile aux belles eaux) en 2016 et 2019 en Guadeloupe et bien sur mes 3 places dans les 20 premiers à la diagonale des fous à la Réunion.
Lors de la dernière diagonale des fous, j’étais 6ème au bout de 2 heures et nous avons été victimes d’un débalisage sauvage , les 23 premiers ont suivi le mauvais tracé que les organisateurs ont modifié ensuite. Nous avons parcouru 7km avec 500 m de dénivelé en plus…
MN : En quoi consiste ton entraînement ?
Je cours entre 20 et 30 heures par semaine. C’est vrai que la topographie de la région n’est pas idéale quand on veut préparer la diagonale ou l’ultra trail du Mont Blanc… Alors le week-end je pars avec Cathy qui est une passionnée et qui me soutient beaucoup. Je vais dans les Alpes, le Massif Central. Je tire parti de toutes les opportunités, ce week-end la famille va voir un spectacle à Lyon, j’en profiterai pour gravir les marches de la cathédrale ! C’est très difficile de s’entraîner avec mon engagement professionnel et cela demande un investissement financier certain. Je suis assez solitaire mais parfois c’est pesant. Alors je pars chez des copains pour faire de « bons blocs d’entrainement ».
MN : Tu as également un engagement associatif ?
Je suis parrain d’une association qui s’appelle « Le combat de Gabriel » un petit montcellien atteint de leucémie il a subi 4 greffes de moelle osseuse, la quatrième a été lé bonne. Des fonds collectés sont reversés au service pédiatrique de l’hôpital Léon Bérard. Je n’ai pas d’enfants et je souhaite aider ceux qui sont malades.
MN : Pourquoi as-tu créé CRYO2S ?
J’ai testé la cryothérapie lors de blessures en association avec d’autres méthodes et j’en ai été très satisfait. Il n’y avait rien dans la région. Je suis retourné en fac à Besançon pour me former en cryothérapie parce que j’ai été bluffé par ses effets. La concurrence devient forte mais la cryo se démocratise et c’est un bien.
MN : Quels sont tes projets 2020 ?
CC : J’ai des projets phares, notamment le Hard Trail au Pérou en juillet, 120km avec 9500m de dénivelé positif en non stop mais aussi une participation à la 7ème diagonale des fous, les 23 mal aiguillés l’an dernier ont été invités.
Je vais courir également « Le dernier homme debout » organisé par mon club. Il s’agit de parcourir une boucle de 7, 3km avec 286 m de dénivelé en moins d’une heure et de repartir chaque tranche horaire. Participation également à « au bout du cirque » dans les Cévennes et à l’UTPMA. J’attends aussi les inscriptions pour un nouvel ultra en Corse sur le GR20, il aura lieu le 23 juillet.
Après avoir remporté également la 666 occitane en 2018 et 2019, Cédric est déjà vainqueur cette année de l’Ultra Pas du Diable.