Caroline Devroux, la porte-parole du collectif « Les écoliers de Ciry », répond à la presse, dialogue avec les élus et les parents d’élèves. Elle se multiplie auprès de tous pour faire entendre la voix du collectif. Elle affirme la volonté des parents de maintenir une très petite section à l’école maternelle du Bourg. De plus, elle entend faire comprendre à tous que la suppression de la TPS et la fermeture d’une classe priveraient les élèves de l’ensemble de la maternelle et de l’élémentaire de chances au cours de leur scolarité.

Elle a vu et revu les chiffres de la rentrée future et s’alarme comme tous ses collègues de l’importance des effectifs par classe qu’une suppression créerait dans des locaux aussi petits que ceux existants.

On les rappelle :

Grande section : 13 élèves, Moyenne section 17, petite section 14 et Très petite section 14. Soit 44 élèves en ne comptant pas la TPS. Cette dernière a un potentiel de 18 enfants, ils ne viendraient pas tous, mais les chiffres oscilleraient entre 11 et 14 tout de même.

Ce qui ferait par classe sur 2 postes d’enseignants 22 élèves ou entre 27,5 et 29 avec la TPS.

 

Elle a demandé audience à l’inspecteur de l’éducation nationale et à la Dasen, elle attend les réponses. Guillaume Boulade, L’inspecteur de l’éducation nationale a annoncé sa venue pour le 21 février afin de rencontrer les enseignants, les parents d’élèves et les élus. Rappelons que les décisions définitives de suppression se prendront entre le 20 et le 28 février.

 

Le maire est accompagné d’adjoints et de conseillers municipaux de la majorité comme de la minorité. Il faut y voir le signe que la municipalité prend très à cœur le problème. Jean-Charles DIRY dialogue avec les parents du bourg pour comprendre leurs arguments et leur faire partager la réalité du montage d’un dossier propre à emporter une décision favorable. C’est un peu tard, semble-t-il leur expliquer, mais tous les bons conseils sont bons à prendre.

Inlassablement, le maire, Alain ROBERT, répète son argumentation déjà développée le vendredi 7 février. Pour lui, il n’y a pas de chance que l’EN accorde la Très Petite Section, sauf si la ville crée un poste d’ATSEM pour remplacer l’institutrice manquante. L’inspecteur Boulade a été très clair lors de la réunion à laquelle il a participé à Rozelay. Les moins de 3 ans n’entrent pas dans le dispositif applicable à la commune de Ciry, l’EN ne les prendra pas en compte, c’est donc à la commune d’assumer leur accueil si elle le souhaite. Alain ROBERT réitère l’impossibilité financière pour la commune de financer un tel poste. 

Il consacre dans le même temps, avec ses élus, toute son énergie dans le combat pour la fusion des deux écoles de Rozelay afin de préserver le dernier service public de ce quartier qui lui aussi risque la fermeture de la maternelle. Son argumentaire repose sur le fait qu’ayant fait échouer à Rozelay la création d’une ferme-prison, la fermeture de l’école anéantirait cette victoire. Il n’y aurait plus de service public d’état à Rozelay, et là aussi se poserait le problème de la redistribution des élèves appartenant aux deux communes qui se partagent le quartier.

Il entend bien le combat des parents d’élèves du Bourg, il le prouve en étant présent et en dialoguant avec eux, mais dans le même temps, il explique qu’il ne peut pas baisser la garde sur Rozelay.  Où, semble-t-il, il aurait obtenu ou serait en train d’obtenir l’adhésion des parents d’élèves au projet de fusion, ce d’après Caroline Devroux qui a eu avec ses collègues des contacts avec eux, d’ailleurs il n’y a pas de représentants de l’école Jean Macé alors qu’ils étaient annoncés dans le communiqué à la presse du collectif  « Les écoliers de Ciry ».

 

Le maire de Ciry est réellement pris entre deux feux et l’EN ne lui facilite pas la tâche.

 

De leur côté, les parents d’élèves n’entendent pas baisser les bras et continuer leur combat.

 

À suivre

 

Gilles Desnoix