Valentin, cavalier d’un jour

au centre équestre de Monthury

 

Une fois n’étant pas coutume, c’est Valentin, 13 ans, collégien à Copernic, qui a testé une superbe activité pour les enfants ou petits-enfants de nos lecteurs : l’équitation. Et c’est avec un chouïa d’inquiétude mêlé d’excitation qu’il s’est rendu, avec votre serviteur, au centre équestre de Monthury, à Gourdon.

 

 

Ce dernier, labellisé « Ecole française d’équitation » par Cheval Qualité France, présente toutes les garanties et je n’ai aucune inquiétude quant à la qualité du service. C’est donc sous un soleil éclatant que Valentin est accueilli de façon très conviviale par Cécile et Yves Blancheteau.

Cécile, qui est monitrice diplômée d’état à l’Ecole Nationale des haras du Pin, est également titulaire d’un BTS hippique du CEZ de Rambouillet. Responsable du bien-être des poneys et des chevaux, elle est toujours aux petits soins afin qu’ils soient heureux de vivre à Monthury.

Quant à Yves, il est instructeur diplômé d’état à l’Ecole Nationale d’équitation de Saumur et titulaire d’un BTS hippique délivré par le centre d’enseignement zootechnique de Rambouillet. Et cerise sur le gâteau, l’homme ne se contente pas d’être un cavalier de concours complet, puisqu’il pratique aussi bien la voltige cosaque, la poste hongroise et le travail en liberté que le jonglage et…le cracher de feu !

C’est donc rassuré sur le professionnalisme du couple, bien assisté par de jeunes encadrantes, que notre testeur s’en va, direction les boxes, une bombe en bonne place sur sa tête. Cécile annonce à Valentin qu’un cavalier ne se contente pas de monter son cheval. Il doit aussi le brosser, le chouchouter et surtout, faire sa connaissance. « On n’entre pas dans le box du cheval comme dans un moulin ! Tu n’es pas non plus en terrain conquis ». Ajoutant : « Au contraire, il faut dire bonjour à l’animal, l’apprivoiser, le caresser et ce n’est qu’ensuite, que tu peux entrer chez lui ! ».

Valentin a bien compris et une fois les présentations faites, Cécile lui montre comment brosser Jafar (puisque ce double poney âgé de 15 ans, est ainsi prénommé). Le gamin met du cœur à l’ouvrage, avec un grand sérieux ! Jafar est amoureusement brossé, de la tête aux pattes. Car il a fallu également curer ses sabots. Et Cécile ne manque pas de complimenter le futur cavalier, tout en l’aidant. Car les sabots, c’est un peu délicat. Enfin, Cécile engage Valentin à vérifier avec sa main si l’animal est bien brossé. « J’ai eu une petite fille aveugle comme élève et c’était son cheval qui était le mieux brossé ! » raconte Cécile aux enfants ébahis.

A présent que la toilette est effectuée, il s’agit de placer un tapis sur le dos de Jafar, puis la selle. Pour le tapis, pas de problème, mais lorsque Cécile revient auprès de Valentin, elle sourit : « Valentin, si tu mets la selle dans ce sens-là, tu risques d’avoir quelque soucis ! ». Ayant aussitôt cerné le problème, le jeune homme rectifie le tir et remets la selle…à l’endroit. Voilà, comme ça, c’est mieux…Enfin, il ne restait plus qu’à installer la bride, ce que le collégien a fait consciencieusement. Sans oublier de rabattre la frange de Jafar sur celle-ci. Ben oui, faut qu’il soit beau le Jafar !

Et, comme l’explique la monitrice, les cavaliers sont formés dans le respect du poney. « Ce n’est pas un outil, mais un partenaire, il faut bien intégrer cela » livre-t-elle en souriant. En effet, à Monthury, aucun risque de croiser des cavaliers accrochés à la bouche de l’animal et surtout, personne ne tambourine sur les flancs de sa monture. Cavalier et animal doivent s’apprivoiser l’un et l’autre.

Valentin et Jafar étant prêts, voici le moment très attendu de se rendre sur le terrain. Au fil de la conversation, nous apprenons que la cavalerie est constituée de 23 poneys différents : haflingers, de connemaras, de français de selle, de welsh et de deux chevaux de selle français. Certains d’entre eux appartiennent à des propriétaires qui les confient à Cécile et Yves, tandis que d’autres coulent une retraite paisible à Monthury.

A la demande des enfants participant à cette première leçon, Céline leur dit que tous vivent au pré d’avril à novembre et qu’ils passent l’hiver au box. Détail intéressant : tous les animaux sont suivis par un maréchal-ferrant, un vétérinaire et un dentiste ! De plus, ils sont aussi vermifugés et vaccinés. Ouf ! Les chevaux sont donc en bonne santé et surtout d’une douceur et d’une patience incroyables avec les petits cavaliers.

Et c’est avec Louise, une jeune cavalière aguerrie que l’aventure continue pour le garçon. Celle-ci guide le double poney sur la piste, avec le futur cavalier trottinant à côté. Après être grimpé sur un tabouret, ce dernier se hisse sur Jafar avec un sourire qui en dit long sur son bonheur d’être là. Le chouïa d’inquiétude est toujours un peu là, mais plus pour longtemps. En effet, dès qu’Yves prend les choses en main, la découverte de l’équitation ravit ces jeunes. Après un petit échauffement pour les chevaux et les cavaliers (qui doivent faire tourner leurs pieds, leurs mains et leur corps), l’instructeur leur demande de se mettre dans la position de l’amazone dans un premier temps, puis de se placer à plat-ventre sur l’animal, tête-bêche.

Oulaaaa !!! Je regarde Valentin, certaine qu’il va hésiter avant de faire cet exercice. Mais non ! Il a exécuté l’ordre avec aisance, tout comme ses camarades, d’ailleurs. Ces gamins sont élastiques, c’est fou ! A mesure de l’avancement de cette première séance, les sourires sont épanouis, tandis que Valentin et ses comparses trottent allégrement, en se tenant à deux mains, puis à une seule.

Yves organise ensuite une mini compétition et divise les participants en deux équipes. Qui va gagner, l’équipe des poneys gris ou celle des bruns ? « Egalité » annonce l’instructeur. Encouragés et maintenant en confiance, les élèves (ou plutôt leur monture) ne trottent plus, ils galopent. Puis suivent un parcours en naviguant entre des plots de couleur. Les jeunes s’amusent follement, mais n’osent pas en redemander. Il faut dire que l’heure touche à sa fin et qu’Yves a prévu, comble du bonheur, une petite balade dans les bois environnants pour clore cette première approche de l’équitation.

Balade fort appréciée des petits cavaliers, qui se sont sentis très à l’aise dans la forêt ombragée, sur des chevaux très conciliants. Au retour, le bonheur se lisait sur les visages rosis par l’exercice et plusieurs familles ont inscrit leur enfant à l’issue de la séance.

Pour sa part, Valentin a adoré et se pose la question de sa future inscription. Il va demander à ses parents…

Si vous aussi êtes intéressés, le centre équestre de Monthury organise ses portes ouvertes le dimanche 21 septembre, de 14 à 18h.

Le centre est ouvert toute l’année et les leçons ont lieu les mardis, jeudis et vendredi après l’école et les mercredis et samedis après-midis. Le dimanche est réservé aux activités autres que les leçons. A savoir : concours, promenades, tournoi de horse-ball.

Petite particularité : Cécile et Yves Blancheteau accueillent également les personnes handicapées. Comme on le sait, l’équitation joue un rôle prépondérant dans certaines pathologies.

Enfin, pour la rentrée, le couple propose une formule découverte tous les samedis de septembre de 10h30 à midi. Ainsi, les enfants à partir de 6 ans pourront s’initier à l’équitation, avec un tarif promotionnel de seulement 25 euros les 2 séances.

Les petits ne seront pas oubliés avec des promenades en poney au pas accompagnées en forêt du Plessis les dimanches 7 et 14 septembre après-midi.
Le tarif spécial rentrée a été fixé à 8 euros la demi-heure.

Pour toutes ces activités, il suffit de prendre rendez-vous au 03.85.57.01.48. Quant aux inscriptions, elles ont déjà débuté : elles se déroulent le mercredi et le samedi de 15h à 18h.

Petit mot de Valentin aux indécis : « Venez au moins essayer car j’ai passé un moment formidable. J’ai vraiment vu que tout le monde est capable de monter un cheval et c’est une belle expérience ».