Saint-Bonnet-De Joux : Rencontre au cœur du Songe
Anne de Laguiche, marquise du lieu, femme de mémoire, d’engagement et de cœur
C’est à l’issue d’un voyage féerique dans « Le Songe de La Fontaine », aux Écuries de Chaumont, que votre serviteur eu la chance de rencontrer Anne de Laguiche, marquise et propriétaire des lieux.
Dans ce décor enchanteur, peuplé de fables vivantes et de décors baroques, notre échange, de plus de deux heures, fut magique. Un sourire, quelques mots, et déjà l’impression d’avoir rencontré une femme d’une rare élégance humaine, discrète et lumineuse.
Une série d’articles à venir
Ce moment suspendu marque le début d’un nouveau chapitre : je vous emmènerai bientôt dans les coulisses des Écuries de Chaumont, ce joyau architectural niché au cœur du Charolais, pour raconter l’histoire de ce lieu magique, façonné par les siècles et les passions.
Des origines médiévales à l’élégance du XVIIᵉ siècle, des chevaux princiers aux spectacles féeriques d’aujourd’hui, chaque pierre, chaque voûte, chaque statue a une histoire à murmurer.
Et c’est cette mémoire vivante que je m’apprête à explorer avec vous…
Petit portrait d’Anne de Laguiche…
Une marquise d’aujourd’hui, héritière d’un passé illustre
Anne de La Cropte de Chantérac, épouse de Jean-François Marie de La Guiche (1950-2016) est l’actuelle marquise de Laguiche. Figure discrète, mais centrale d’une des plus anciennes familles de la noblesse française, dont les racines remontent au XIIe siècle.
Une lignée prestigieuse
La famille de Laguiche est originaire de Bourgogne, avec des fiefs comme Chaumont-Laguiche, Saint-Géran, La Palice et Martigny-le-Comte. Elle a compté dans ses rangs des maréchaux de France, évêques, ambassadeurs et pairs du royaume.
Une alliance noble
Anne de Laguiche, nous l’avons dit, est née Anne de La Cropte de Chantérac, issue elle-même d’une famille noble.
Elle a épousé Jean-François Marie de La Guiche, 6e marquis de Laguiche, avec qui elle a eu plusieurs enfants.
Une présence contemporaine
Bien que la famille ne soit plus active dans les sphères politiques ou militaires comme autrefois, elle reste très attachée à son patrimoine, notamment au château de Chaumont-Laguiche, demeure historique et lieu de mémoire familiale.
Anne de Laguiche incarne une noblesse vivante, tournée vers la transmission, la Culture et la préservation des traditions.
Gardienne des souvenirs, âme du château
Anne incarne une noblesse tout en nuance : sans ostentation, mais profondément enracinée. Elle a traversé les décennies avec cette élégance tranquille des femmes de lignées anciennes, dont les gestes portent l’histoire, sans jamais l’imposer.
Au château de Chaumont-Laguiche, elle ne règne pas, elle veille. Elle entretient la mémoire familiale, conserve les lettres et les objets, et accueille parfois ceux qui viennent en curieux, en passionnés, ou en amis.
La marquise parle des ancêtres avec douceur, comme on parle d’un jardin que l’on cultive patiemment. Sa présence est un lien vivant entre les siècles, entre les portraits du grand salon et les rires de ses petits-enfants.
Discrète, mais essentielle
Anne ne s’expose pas. Mais dans les cercles patrimoniaux, chacun sait qu’elle est la gardienne invisible du style et de la mémoire. C’est elle qui choisit les restaurations à mener, qui connait les histoires derrière chaque pierre, et qui incarne cette transmission douce, mais ferme, faite d’attention et de fidélité.
Loin des clichés de la haute aristocratie, Anne de Laguiche vit dans une époque qu’elle respecte, sans la craindre. Elle accompagne les évolutions du château, soutient les projets culturels et associatifs, qui redonnent sens au lieu.
Elle ne revendique pas un titre, mais un rôle : celui d’une femme qui tisse les fils d’un héritage avec pudeur et exigence.
Une noblesse de cœur certaine
Bien plus qu’un nom illustre ou un titre hérité, « C’est mon époux qui était marquis » précise-t-elle, Anne de Laguiche incarne une noblesse profondément humaine. Ceux qui la croisent s’accordent à dire qu’elle est une femme respectueuse, discrète et lumineuse, dont la bienveillance n’a rien d’apparat.
Présence et compassion
Chaque année, Anne de Laguiche accompagne des malades en pèlerinage à Lourdes, dans un esprit de service et de partage.
Loin des projecteurs, elle marche aux côtés de ceux qui souffrent, offrant écoute, réconfort et dignité. Et ce n’est pas un rôle qu’elle joue, c’est une mission qu’elle embrasse avec humilité.
Dans les couloirs du sanctuaire, Anne ne se distingue pas par son rang, mais par sa douceur. Elle incarne cette noblesse qui ne s’impose pas, mais qui élève les autres par sa présence.
Message à Anne de Laguiche
Suite à notre très long entretien avec Anne de Laguiche, qui prouve à chaque instant que l’élégance n’est pas dans les titres, mais dans les gestes, nous avons envie de lui dire « Merci » pour cette noblesse discrète, cette bienveillance incarnée et pour la lumière silencieuse qu’elle sème sur chaque chemin croisé.
Entretien avec Anne de Laguiche
Dans une prochaine édition, entretien avec une marquise pas comme les autres…
Nelly Desplanches