Les Bizots
Centenaire de l’armistice
Comme pour Marigny et Blanzy, hommage aux soldats morts pour la France Le monde combattant s’est rendu ce dimanche aux Bizots où il a été accueilli par le maire Jean-Paul Luard, afin de célébrer le centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918.
Tout comme dans toutes les villes de France, des textes émouvants ont été lus par les enfants de l’école et un vibrant hommage a été rendus aux soldats de la commune.
Et puis, une chanson a été diffusée : « La Butte rouge » interprétée par Yves Montand.
Tellement émouvante, que nous ne résistons pas au plaisir de la faire partager à nos lecteurs.
La cérémonie qui s’est terminée par le verre de l’amitié, qui n’aura jamais aussi bien porté son nom…
La butte rouge interprétée par Yves Montand
Paroles
Sur cette butte-là y’avait pas d’gigolettes
Pas de marlous ni de beaux muscadins.
Ah c’était loin du Moulin d’la Galette,
Et de Paname qu’est le roi des patelins.
C’qu’elle en a bu du bon sang cette terre,
Sang d’ouvriers et sang de paysans,
Car les bandits qui sont cause des guerres
N’en meurent jamais, on n’tue qu’les innocents !
La butte rouge, c’est son nom, l’baptême s’fit un matin
Où tous ceux qui grimpaient roulaient dans le ravin.
Aujourd’hui y’a des vignes, il y pousse du raisin,
Qui boira d’ce vin-là, boira l’sang des copains.
Sur cette butte là on n’y f’sait pas la noce
Comme à Montmartre où l’champagne coule à flots,
Mais les pauvr’s gars qu’avaient laissé des gosses
Y f’saient entendre de terribles sanglots …
C’qu’elle en a bu des larmes cette terre,
Larmes d’ouvriers et larmes de paysans
Car les bandits qui sont cause des guerres
Ne pleurent jamais, car ce sont des tyrans !
La butte rouge, c’est son nom, l’baptême s’fit un matin
Où tous ceux qui grimpaient roulaient dans le ravin.
Aujourd’hui y’a des vignes, il y pousse du raisin,
Qui boit de ce vin là, boit les larmes des copains.
Sur cette butte là, on y r’fait des vendanges,
On y entend des cris et des chansons :
Filles et gars doucement qui échangent
Des mots d’amour qui donnent le frisson.
Peuvent-ils songer, dans leurs folles étreintes,
Qu’à cet endroit où s’échangent leurs baisers,
J’ai entendu la nuit monter des plaintes
Et j’y ai vu des gars au crâne brisé !
La butte rouge, c’est son nom, l’baptême s’fit un matin
Où tous ceux qui grimpaient roulaient dans le ravin.
Aujourd’hui y’a des vignes, il y pousse du raisin.
Mais moi j’y vois des croix portant l’nom des copains …