Rencontre avec…
... Pierre Bonnard : un jeune tout à fait "nature" !
Avec Pierre Bonnard :
Un jeune tout à fait « nature » !
Pierre Bonnard, un jeune homme de Marigny est actuellement en formation à Montmorot dans le Jura où il apprend à être « Paysan – Boulanger ». Pourquoi a-t-il choisi cette voie ? et bien parce que, dit-il, il aime bien l’agriculture et qu’il veut valoriser ce métier, valoriser sa production en continuant la chaîne qui va depuis l’ensemencement de la graine de blé (blé bio), jusqu’à la cuisson du pain et à sa vente, en passant par la meunerie et le fournil à bois.
Il possède 7 ha de terrain, vers Villeneuve en Montagne, qu’il va cultiver en blé bio avec des semences de variétés de blé anciennes, de la région, perdues, qu’il a retrouvées avec l’aide d’un agriculteur local, Michel Desmurs. Ensuite, ce blé deviendra farine et avec cette farine, il a l’intention de faire du pain qu’il vendra. Il est actuellement à la recherche d’un fournil à bois pour commencer à pétrir et à cuire en septembre prochain.
Cette passion qu’il a pour la fabrication artisanale naturelle, il a voulu la prouver en fabriquant lui-même un véritable four à pain avec des matériaux « sains » et à l’ancienne.
Au début de l’été, il a commencé à construire son four avec un « sol » en briques réfractaires, c’est le seul produit qu’il a acheté et a ensuite monté le four, selon des plans trouvés sur internet et le reste ne lui a coûté que ses heures de travail, de déplacement et de manutention. Le four a été monté en plusieurs couches superposées :
– Une couche d’argile + sable,
– Une couche argile +sable+paille,
– Un enduit argile+sable
Les argiles, non gonflantes ont été prélevées dans une grotte de la région, la paille sert, elle, d’isolant. Cela fait un torchis.
La réalisation a pris un mois et le séchage a duré 4 mois.
Aujourd’hui, nous avons assisté à la cuisson du pain. Le four doit monter en température à 300°C, ensuite, le pain est enfourné lorsque la température est descendue à 200°C et la cuisson dure environ 15 mn.
Pendant la descente de la température en dessous de 200°C, en une seule chauffe, on fait d’abord cuire le pain, puis les brioches et enfin les croissants. Pour les pizzas, cela se fait avant, lorsque le four est au plus chaud et la cuisson prend 5 mn.
Dans quelques jours le four va être monté sur un charriot, ce qui va le rendre mobile.
Son utilisation prochaine se fera à l’occasion de « la Marche des Soupes » des Villajoies de Marigny, le 12 janvier prochain. A cette occasion, seront cuits les pains, des brioches et des pizzas, hum !!! çà va être bon !!!
Bravo Pierre, la nature est fière de toi !
Jean Michel LENDEL
8 commentaires sur “Rencontre avec…”
Pour le p’tit dej’ unebelle tranche de pain sortie du four de Pierre, ce doit être un régal ! Bravo et bon vent Pierre
Je confirme le pain et les croissants sont un véritable régal !! on testera les pizzas très prochainement….
bonne chance à Pierre
Il y a encore des jeunes passionnés…Bonne continuation
C’est très bien et je lui souhaite d’abord une bonne année, ensuite que son projet se pérennise.
Pourtant, aura t’ il le droit de produire ses semences ?
Pour le citoyen que je suis, au vu de ce qui suit, j’ai l’impression que notre belle république semble quelque peu au service de….comment dire, vous savez, ces personnes qui font travailler des dames ….( honni soit qui mal y pense) :
http://www.semonslabiodiversite.com/?p=2786
Selon le sénateur Richard Yung, porteur de la proposition de loi initiale, l’article L623-24-1 du Code de la propriété intellectuelle (CPI) auquel renvoie l’amendement socialiste « consacre que les semences de ferme ne sont pas des contrefaçons ».
La loi sur les certificats d’obtention végétale de 2011 consacre pourtant d’abord l’interdiction totale des semences de ferme de la majorité des espèces cultivées, et ne les autorise ensuite que pour 21 espèces dérogatoires à la seule condition du paiement de royalties aux obtenteurs. Et en cas de non exécution de ces obligations, l’Art. L. 623-24-7 qu’elle a introduit dans le CPI confère explicitement à leur usage « le caractère d’une contrefaçon ».
A quand une taxe sur nos pelouses, arbres fruitiers…et, pourquoi pas (car comme dit M. Audiard…..) nos enfants ?
Amitéis
Il faudrait aussi que nos chers concitoyens, toujours à se plaindre de la disparition de nos artisans de bouche,cessent de se ruer dans les grandes surfaces et les boulangeries industrielles.
Bonsoir Catalogne, et mes meilleurs vœux pour l’an à venir !
Pas convaincu (en un seul mot) que les plaintes de nos concitoyens soient très sincères; sinon le petit commerce serait actif non ?
Que nous le voulions ou pas, l’évolution est en marche et seuls les systèmes adaptés survivent voire se développent non ?
Et puis n’est ce pas un petit épicier qui est le fondateur de la très belle enseigne des Alouettes ?
Amitiés
En ce qui concernent les plaintes,il n’y a qu’à écouter les jérémiades de certains montcelliens sur la désertification de leur quartier.Bien sur tout cela manque de sincérité.C’est ce que je voulais souligner.
joli ,travail
quelle beau four!
la miche a un tres belle aspect mais le pain manque d’entame pour une meilleur levée .
chapeau l’artiste
beau debut a concretiser rapidement a plus grande echelle