La Boulangerie s’enfarine : quand l’art lève comme du bon pain au Mont Saint-Vincent
Un fournil de poésie, un levain de talents, un cadre unique
Au Mont Saint-Vincent, les beaux jours ramènent bien plus que la lumière sur les pierres anciennes : ils réveillent un rêve devenu tradition. Depuis la mi-avril, la galerie-boutique « La Boulangerie s’enfarine » a rouvert ses portes, et avec elle, tout un monde de créativité locale, de chaleur humaine et de beauté façonnée main.
Un vent de poésie, de savoir-faire et d’enthousiasme souffle sur cette troisième saison de la galerie-boutique atypique, pétrie de passion et saupoudrée d’imaginaire.
Née d’une idée aussi simple que lumineuse — redonner vie à un ancien fournil en y faisant lever l’art comme une pâte en pleine pousse —, cette boutique éphémère devient, pour la troisième année consécutive, le cœur battant d’un village d’artistes multiples où l’imaginaire se cultive comme un jardin en fleurs.
Ici, point de baguettes croustillantes, mais des œuvres qui nourrissent l’âme : céramiques, bois tourné, peintures, bijoux, créations textiles… Chaque pièce est une tranche de vie, un éclat de passion, un savoir-faire transmis avec patience et amour.
Le collectif d’artisans à l’origine de cette aventure s’est transformé au fil des années. Aujourd’hui, ils sont dix, dont sept « anciens », fidèles à l’esprit originel. La relève est là, enthousiaste, prête à donner sans compter pour faire vivre ce lieu unique. Réunis ce samedi 10 mai en assemblée générale, ces passionnés ont dressé le bilan d’une initiative qui ne cesse de croître : un projet désormais solide, ancré, mûr et profondément collectif.
10 artisans. 7 anciens. 3 nouvelles énergies. Une belle fournée 2025.
L’assemblée générale du 10 mai l’a confirmé : la recette prend. Et ici, une assemblée générale, ce n’est pas un bureau réuni derrière une table et les membres assis devant sur des chaises, que nenni. Ici, on est debout, aggloméré autour du comptoir, et on discute, on argumente, on soupèse, on décide ensemble.
L’équipe a de la mie et du mordant, et chacun met la main à la pâte – au sens propre comme au figuré – pour faire tourner cette boulangerie pas banale. C’est un projet exigeant, un peu fou, beaucoup collectif. Mais on y croit dur comme biscotte. Et il le faut, car l’agenda des permanences doit s’établir, et ce n’est pas simple. Mais chacun a la volonté de faire « tourner la boutique », alors chacun prend sa part. Ils sont là, les 10 : 9 en présentiel et une en visio pour tout définir, tout prévoir. Il existe un vrai esprit d’équipe, un vrai esprit « maison ». C’est la leçon tirée de ces deux années passées face aux nécessités actuelles et en lien avec les attentes et les rêves de chacun des membres présents.
Alors que la saison touristique s’ébroue doucement, la boutique, elle, pétille déjà. Les étagères débordent de trouvailles uniques, de belles matières, d’idées délicatement façonnées. Les visiteurs sont accueillis avec chaleur, humour et parfois même un petit grain (d’audace). C’est que cette boutique a une âme, et elle sait la partager.
Il y a dans cette galerie bien plus que des objets à vendre : il y a une atmosphère. Celle d’un lieu habité par l’envie de partager, par l’authenticité, par cette douce folie qui transforme un local en pierre en lieu de magie. La saison touristique ne fait que commencer, mais déjà les regards pétillent, les mains s’activent, et l’énergie circule comme un bon parfum de brioche chaude.
« La Boulangerie s’enfarine », c’est un poème en vitrine, une utopie en action, un rendez-vous hors du temps pour qui cherche la beauté là où elle naît vraiment : dans les mains, dans le cœur, dans la rencontre.
– Bulles d’autrefois : Virginie Agniel-Lèguevaque, savonnerie à Vitry-en-Charollais
– La Miellerie de Noirat : Franck Calvo, apiculteur à Marcilly-lès-Buxy (71390)
– LucieRecycle : Lucie Vernizeau, meubles et objets recyclés Le Breuil (71670)
– Tatäguy : Gaëlle, créatrice de bijoux à Mont-Saint-Vincent (71300)
– Garenna officinalis : Barbara Lardet, Saint-Vallier (71230)
– Terres de Mirande : Nicole Bouyssou, Varennes-le-Grand (71240)
– Didier Thierry, artiste peintre au Mont-Saint-Vincent
3 nouvelles artisanes/artistes
– Féerue de la Luolle : Noémie Houssin, Moroges (71390) Ferronnière
– Mademoiselle Rachel créations : Rachel Rothblez, abat-jours et lampes, Buxy (71390).
– Amélie Cogneau : artiste peintre, Saint-Eusèbe (71210)
Que vous soyez promeneur curieux, amateur d’art éclairé ou simple flâneur du dimanche, poussez la porte. Vous y trouverez bien plus que de belles choses : vous y trouverez un élan, un sourire, un moment vrai. Alors, venez voir, venez sentir, venez sourire.
À « La Boulangerie s’enfarine », l’art ne se prend pas au sérieux, mais il fait du bien, comme une baguette encore tiède un matin de printemps.
Gilles Desnoix
Le site internet du collectif
La Boulangerie s’enfarine – Boutique artisanale et éphémère, Mont-Saint-Vincent (71)
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