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mardi 5 mars 2019 à 07:12

Halte nautique de Montchanin, VNF fait valoir ses droits

Entre larmes, colère et frustrations



 




 

Ce lundi 4 mars, tous les protagonistes du dossier de la halte nautique de Montchanin se sont enfin retrouvés à l’occasion de la venue de Voies Navigables de France (VNF). Cette dernière avait pour objectif de faire valoir ses droits sur le site.

 

Pour rappel sur le dossier voir : https://montceau-news.com/montceau_et_sa_region/montchanin/523014-quel-avenir-pour-la-halte-nautique-de-montchanin.html

Et aussi : https://montceau-news.com/saone_et_loire/522489-une-page-se-tourne-pour-jeffrey-renel.html

 

 

C’est donc en présence des trois maires concernés : Jean-Yves Vernochet pour Montchanin, Alain Ballot pour St Eusèbe et Félix Moreno pour St Laurent d’Andenay, que les services des polices municipales de Montchanin et St Laurent d’Andenay, le garde-champêtre de St Eusèbe et deux gendarmes sont venus constater l’occupation des lieux, noter les épaves abandonnées pour lancer les procédures légales afin de pouvoir nettoyer les lieux. Pierre Cartier, chargé du tourisme à la CUCM était présent aux côtés de Sophie Penet, directrice des affaires juridiques.

 

 

 

Pour VNF, ce sont Camille Bellanger, Consultante juridique VNF et Patricia Davanture, responsable administrative UTI (Unité Territoriale d’Itinéraire) accompagnées de plusieurs autres membres du personnel de VNF qui sont venues faire valoir les droits du propriétaire des lieux.

 

 

En outre, plusieurs propriétaires de bateaux ainsi que les membres du bureau de l’association Central canal point zéro (CCPZ) étaient également présents.

 

 

Cette rencontre entamée en début d’après-midi a pu enfin être le moment d’échanges entre les différents acteurs, dialogue tant attendu par l’association.

 

 

Face à la démarche administrative, la recherche d’un dialogue humain

 

 

Avant de débuter la procédure, les représentants de VNF nous ont indiqué que la CUCM se serait rendue compte 8 ans plus tôt d’un dépôt d’épaves sur la halte nautique, dépôt à l’origine du non renouvellement de la convention entre la CUCM et Jeffrey Renel.

 

 

La fin de la convention donnait donc lieu de fait à une demande de départ du site, d’après les services de VNF. Ils ont également rappelé que tout le site, sans exception fait partie du domaine public fluvial, y compris le hangar construit par la CUCM.

 

 

Mais pourquoi les loyers étaient-ils payés à la CUCM et non pas à VNF ? Et pourquoi avoir laissé cette situation s’enliser ? Le personnel de VNF s’est refusé à donner la moindre réponse sur le sujet, notamment parce qu’elles ne connaissaient pas tout le passif du dossier.

 

 

 

En outre, elles étaient présentes ce jour afin de faire exécuter une décision.

 

Rapidement, et malgré une démarche administrative à l’encontre d’une occupation illégale du site, le discours s’est ouvert à l’écoute, même si d’un autre côté, certains maires découvraient le site. Alain Ballot par exemple ne s’attendait pas à autant d’épaves. Et il ne connaissait pas non plus l’existence de l’association présente Centra canal point zéro.

 

 

Pour VNF, il s’agissait de lancer la grande procédure avec deux niveaux : l’un concernant les bateaux à l’état d’abandon (constatés le 23 novembre dernier lors d’une visite) et l’autre concernant les autres bateaux immatriculés et pour lesquels les propriétaires (une dizaine) ont été contactés.

 

 

 

Des propriétaires rassurés et des communes dépitées

 

 

 

Pour les véhicules non immatriculés, VNF a indiqué que leur enlèvement serait à la charge des maires, ce qui a fait bondir notamment Alain Ballot. Ces véhicules sont considérés comme des déchets. Les procédures d’enlèvement sont donc à la charge des communes sur lesquelles elles se trouvent. Mais les propriétaires devront payer pour faire retirer les bateaux. Pour les huiles toxiques, la CUCM ne possède pas de solution pour l’instant et devrait trouver toutefois une zone de stockage temporaire.

 

 

 

Pour les propriétaires de bateaux en état de fonctionnement, ils ont six mois pour les déplacer et les évacuer de la halte nautique.

 

 

 

D’ailleurs plusieurs propriétaires de bateaux identifiés par VNF en novembre dernier ont reçu quelques jours plus tôt une notification, par lettre recommandée avec accusé de réception. Clairement cette démarche a été très mal perçue par les propriétaires dont certains ont indiqué au cours du dialogue avec VNF ne pas avoir su être en situation illégale.

 

 

Anne Linel, Secrétaire de Central canal point zéro, a pour sa part appelé les autorités présentes et les élus à faire part d’humanité pour Jeffrey Renel aujourd’hui diminué physiquement. C’est en larmes qu’elle a expliqué l’implication de l’association pour le site et l’espoir d’y revenir avec un projet accepté de tous.

Elle indiquait d’ailleurs que l’association débutera ses activités sociales et artistiques sur le port de Chalon-sur-Saône avec le soutien de la mairie.

 

 

Pour sa part, Jeffrey Renel est resté silencieux et en retrait, laissant les uns et les autres le soutenir. Plusieurs propriétaires ont quant à eux assuré être de bonne foi et VNF les a assurés que s’ils partaient dans les délais, ils n’encourraient ni amende ni poursuite judiciaire.

Le maire de St Eusèbe était pour le moins dépité lorsqu’il a appris de la bouche du personnel VNF que chaque commune sur laquelle est présente une épave avait à supporter les frais d’enlèvement de celle-ci.

 

 

Un calendrier encore flou pour la halte nautique

 

 

 

VNF souhaite aujourd’hui que le site retourne au Domaine Public Fluvial qu’il avait perdu, selon ses dires en étant privatisé par certains.

 

 

Pour autant ni le personnel CUCM ni celui de VNF n’est en mesure aujourd’hui d’indiquer le moindre calendrier sur les travaux à venir sur cette halte. Ils se donnent entre 6 mois et un an pour vider le lieu. Ensuite il faudra réaliser des travaux et dépolluer la halte.

 

 

Parallèlement à cela, VNF et la CUCM vont réfléchir au type de projet qu’ils souhaitent accueillir sur place.

 

 

Et les projets ne manquent pas. Central canal point zéro espère pouvoir faire partie de la nouvelle vie du site. Avant eux, c’est aussi la potière de Montchanin qui avait présenté sept ans plus tôt un projet pour le site. Aujourd’hui elle-même n’y croit plus.

 

 

Un appel à l’aide pour Jeffrey Renel

 

 

Plusieurs membres de l’association et amis de Jeffrey Renel ont appelé les autorités et VNF à faire preuve d’humanité et à aider Jeffrey Renel à déplacer ses affaires sur un terrain qu’il possède. Sur ce point, les maires de communes ne se sont pas exprimés. En revanche, VNF a indiqué qu’elle pouvait proposer deux emplacements à Jeffrey Renel afin qu’il puisse y vivre sur sa péniche. C’est à lui à présent de prendre rapidement sa décision. Pour le reste de ses affaires, il va devoir à présent faire des choix et notamment au niveau de ses bateaux.

 

 

C’est une page qui se tourne pour lui comme pour tous les autres propriétaires des bateaux. Sylvain Wuarnier, Président de l’association, devrait prendre la décision d’abandonner son projet de voilier dans lequel il avait investi 30000 €.

 

 

La halte nautique, quant à elle, si son avenir est indéterminé, va rapidement changer de visage dans les prochains mois avec le départ des bateaux et autres véhicules qui l’occupent. Dès lors ils devraient, espérons-le pour le site, laisser place à des engins de travaux.

 

 

Dossier à suivre.

 

 

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2 commentaires sur “Halte nautique de Montchanin, VNF fait valoir ses droits”

  1. moijedisca dit :

    et que fait on pour les bateaux épaves depuis longtemps en stationnement sur la halte de Blanzy??

  2. jr dit :

    Et les riverains directs n’étaient pas conviés?