Ce vendredi en fin d’après-midi, la municipalité de Montchanin avait organisé une réunion pour évoquer la carte scolaire et les besoins, une réunion à laquelle étaient conviés parents d’élèves, enseignants et élus. Et l’on peut dire que les enseignants ont brillé par leur absence, simplement car, selon Jean-Yves Vernochet, l’inspectrice avait interdit aux enseignants d’y participer.

 

« C’est une surprise car on avait l’habitude de se rencontrer » explique le maire de la commune.

 

Puis le maire est revenu sur l’annonce de l’inspectrice, de fermer une classe de l’école primaire Paul Langevin : « Chaque fois qu’on nous annonce une fermeture d’un poste, on essaie d’alerter les élus, les parents d’élèves etc. Nous apportons des informations sur les aménagements de logements neufs, logements sociaux pour justifier le maintien de la classe ».

 

En face, l’inspectrice tient dans ses mains une liste de postes à supprimer en Saône-et-Loire, dont celui de la primaire Paul Langevin, nous explique-t-on.

 

Au cours de la réunion, il est question des pistes de négociation pour maintenir le poste, comme une direction commune entre l’école primaire et l’école maternelle Paul Langevin, une question que la maire et ses élus aurait aimé évoquer avec les enseignants concernés.

 

Et rebondissement : Jean-Yves Vernochet annonce rapidement que l’inspectrice est revenue sur sa décision. Elle ne fermera donc pas une classe de l’école primaire Paul Langevin.

Pour autant la question de la fusion des directions des deux écoles reste à l’ordre du jour. Et on voit bien dans l’assemblée que les avis divergent. Qu’est-ce que l’éducation nationale compte gagner avec cette fusion ? Est-ce que cela en vaut vraiment la peine ?

 

Le dossier en tout cas ne semble pas clos puisque l’inspectrice a demandé à rencontrer le maire de Montchanin.

Jean-Yves Vernochet indique au sujet de la fusion des postes : « On a dit qu’on le ferait si tout le monde est d’accord pour cette fusion, les parents d’élèves notamment ».

Mais impossible ce vendredi soir d’avoir l’avis de la communauté éducative.

 

Maintien d’une classe, effectifs des écoles

 

Le sujet n’est pas nouveau au sein de la CUCM. C’est bien l’effectif des classes qui est scruté à la loupe par l’académie pour justifier le maintien ou la fermeture de classes. En moyenne, l’école Paul Langevin accueille 119 élèves, doit 18-19 élèves en moyenne par classe… trop peu pour l’académie. Mais la commune annonce déjà 128 élèves dans l’école en 2023, de quoi donc justifier le maintien du nombre de classes actuel.

 

Alors une mère de famille, représentante de parents d’élèves s’interroge : « Comment éviter cette remise en question chaque année ? ».

Les élus se montrent impuissants à trouver une solution. Ils disent subir.

 

Pour autant, le premier adjoint au maire se veut optimiste, rappelant d’abord qu’il n’est plus question de fermeture de classe. Ensuite il rappelle les travaux et actions mis en œuvre par la commune pour son attractivité, notamment de jeunes couples et familles. C’est le cas par exemple de l’installation d’un pôle petite enfance en centre ville.

 

Des échanges se sont poursuivis sur la prise en charge périscolaire, laquelle s’est nettement améliorée ces derniers mois, avec une prise en charge des enfants sur chaque site des écoles. Au niveau de la cantine, Jean-Yves Vernochet a défendu le tarif des repas qui n’a pas évolué depuis 2009. Le prix du repas est fixé à 3,05 €. Pour la commune, c’est un bel effort en direction des montchaninois puisque le coût réel d’un repas est estimé à 8,75 €.

 

A l’issue de la réunion de ce vendredi soir, les élus et les parents d’élèves, s’ils sont temporairement rassurés, attendent à présent la confirmation de la réunion départementale de l’éducation nationale qui se tiendra le 11 février prochain et scellera le sort de nombreuses écoles du département dont celle de Montchanin.

 

EM