Montchanin : contrôles routiers de transports de produits dangereux
La DREAL et les forces de l’ordre travaillent conjointement
Ce mardi matin, entre 9h et 12h, les services de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) Bourgogne-Franche-Comté procédaient à une opération de contrôle routier sur les véhicules transportant des produits dangereux. Ils travaillaient conjointement avec les forces de l’ordre (gendarmes de l’Escadron Départemental de Sécurité Routière de Saône-et-Loire), lesquelles interceptaient les véhicules concernés par ce type de transport.
L’objectif de l’opération : vérifier les pratiques en matière de réglementation des transports de marchandises dangereuses par route, dans une région de transit.
Même s’il convient de souligner que la majorité des entreprises de transport s’inscrit dans une démarche respectueuse de la législation en vigueur, certaines d’entre-elles pourraient se soustraire au respect de ces obligations. Au total, ce sont dix véhicules qui ont été interceptés et contrôlés. Un véhicule se trouvait en situation de cabotage irrégulier, un autre (une camionnette) était en surcharge et pour un troisième véhicule, il y avait un mauvais arrimage avec une remise en conformité des sangles.
Ce sont 5 contrôleurs de Mâcon et de Dijon dont deux spécialistes du transport de matières dangereuses qui étaient ainsi réunies pour cette opération autour de Ludovic Millefanti, Chef du pôle contrôle des Transports.
Les contrôles ont ainsi portés sur les normes de sécurité sur les véhicules, les conditionnements des marchandises. Comme l’a rappelé Ludovic Millefanti au cours du contrôle, les matières dangereuses sont très spécifiques et variées : explosives, dangereuses pour l’environnement, corrosives etc.
La DREAL travaille conjointement avec les forces de l’ordre car celles-ci vont intercepter les véhicules. La DREAL va contrôler les véhicules et si besoin, peut verbaliser, immobiliser le véhicule aussi.
Ces contrôles concernaient tous les véhicules transportant des matières dangereuses qu’ils soient français ou étrangers. Ceux-ci sont reconnaissables par une plaque orange au dos ou à l’avant du véhicule. Les chiffres mentionnés sur la plaque permettent d’identifier rapidement le type de produits transportés. Cette information est cruciale lors d’accident afin de permettre aux pompiers d’utiliser les méthodes les plus appropriées sur les lieux du sinistre.
Chaque transport de matière dangereuse est spécifique !
A travers les véhicules interceptés au cours de ce mardi matin, on a pu constater le caractère spécifique de chaque transport de matière dangereuse. Ainsi un chauffeur polonais transportait un véhicule ayant lui-même transporté des matières dangereuses. L’on peut ainsi comparer ce transport à celui d’un transport de colis, avec toutefois la spécificité du colis.
Le contrôleur a réalisé un premier tour complet du véhicule pour réaliser un contrôle visuel sur les arrimages, vérifier leur solidité, leur conformité, la force de rétention en cas de freinage important notamment. Puis il a procédé au contrôle des documents spécifiques, titres de transport et les éléments de sécurité (pour le chauffeur et le véhicule) ainsi que son niveau de formation. En effet, non seulement les chauffeurs doivent être formés au transport routier, mais en plus être formés au transport de produits dangereux. Afin de poursuivre leurs activités, ils font régulièrement l’objet de recyclage.
Un autre contrôle portait sur le transport d’emballages vides non nettoyés (produits corrosifs). Même vides, ces emballages peuvent constituer un danger car des gaz peuvent en émaner. Comme pour le précédent contrôle, véhicules, papiers ont été vérifiés. Les extincteurs du véhicule ont été aussi vérifiés. Le véhicule contrôlé a ensuite été ouvert pour vérifier l’arrimage de la cuve. Les sangles ont été considérées comme vétustes par le contrôleur de la DREAL. Le véhicule a été ainsi immobilisé le temps de changer les sangles usagées par des sangles neuves.
Au cours de cette matinée, les contrôleurs ont d’abord fait usage de beaucoup de pédagogie. C’est l’occasion de rappeler qu’en cas d’accident c’est le conducteur qui est responsable pénalement.
Pour chaque contrôle, le contrôle se poursuit dans un véhicule de la DREAL équipé d’un ordinateur et d’un logiciel spécifique pour analyser les données du véhicule. S’agissant de contrôle de transport de produits dangereux, le contrôle se focalisait prioritairement sur ces données. Toutefois, le reste de l’état du véhicule, le permis de conduire du conducteur, le temps de conduite étaient aussi analysés.
Le dernier contrôle observé portait sur un camion citerne. Il transportait de l’acide sulfurique. Les citernes doivent être vérifiées périodiquement et être très résistantes. On ne peut donc pas utiliser n’importe quelle citerne pour ce type de transport. La DREAL a ainsi vérifié l’agrément du véhicule et de la citerne. Les deux doivent être compatibles, notamment au niveau des branchements électriques. Et un passage tous les ans pour vérification et prolongement de l’agrément est obligatoire.
Sur le document d’agrément, les différents chiffres/codes précisent ainsi le produit pouvant être transporté, le niveau de pression pouvant être supporté par la cuve, le type de fermeture, la matière de la cuve etc. A l’issue de ce contrôle, le conducteur a pu reprendre la route sereinement. Tout était en règle.
Comme nous l’ont précisé les services de la DREAL, certaines fautes sont commises parfois pour chercher à gagner du temps. Arrimer la marchandise correctement prend du temps. Mais c’est un gage de sécurité pour tous.
EM