Boxing club de Pouilloux, rencontre avec Alloua Boudjadja
Le bon, la brute et le tendre
Des élèves à l’écoute du maître
Toujours est-il que Alloua Boudjadja, de par sa stature, impressionne. Son physique de lourd-léger cache cependant une âme de « gros nounours » que les enfants adorent. Bon et tendre à la fois, l’entraîneur du Boxing club de Pouilloux a donc cette capacité, sans aucune outrecuidance, à faire passer son message avec délicatesse ni dilettante auprès de ses élèves. « J’aime donner du plaisir » dit-il, « sans quoi ils ne reviendraient plus à la salle chaque semaine. Il faut animer les séances, mettre de l’ambiance ». Il a aussi une autre formule qui le caractérise : « A Pouilloux, m’essayer c’est m’adopter » en tant que coach.
Alloua Boudjadja est arrivé d’Algerie à l’âge de six ans, du côté de Lyon, à Rillieux-la-Pape précisément. C’est dans cette banlieue lyonnaise « que j’ai découvert la boxe à neuf ans » avant d’atterrir à Gueugnon pour y pratiquer le football et à nouveau la boxe à Digoin et Paray-le-Monial où « j’ai passé mes diplômes d’entraîneur ». En parallèle, pour vivre il fallait travailler. « J’ai donc passé vingt-cinq années chez Titan (les remorques) » précise-t-il.
Toutefois, pendant une dizaine années, il va carrément raccrocher les gants et lorsqu’il arrive en 2006 à Pouilloux, la soif du ring revient au galop. « Ma femme connaissait la femme du futur président du club, Cyril Bony » explique Alloua Boudjadja. « Et nous avons commencé dans le sous-sol d’un ami à Pouilloux (chez Kaddouri) ». Deux paires de gants, ça suffit !
Son rôle, fédérer la boxe en Bourgogne
Les premiers cours de boxe eurent lieu dans la salle en dessous de la mairie, « mais avec quinze garçons, non seulement elle était trop petite et nous ne pouvions pas faire du saut à la corde ». Désormais, le Boxing club de Pouilloux a élu domicile à la salle des fêtes et cette année, le club compte soixante licenciés.
Débarqué de chez Titan en août 2014 (l’entreprise a fermé), l’entraîneur du BCP y voit une opportunité, celle de passer son brevet d’état et se consacrer, pour ainsi dire, entièrement à la boxe. Pouilloux, aujourd’hui Banzy, il intervient partout où il peut porter la bonne parole du noble art, dans les écoles, prodigue également le handiboxe. Son investissement ne passe pas inaperçu à la Fédération, alors depuis novembre 2015, il est conseiller technique fédéral. Son rôle : promouvoir la boxe en Bourgogne. « C’est ce que je voulais, vivre de ma passion ». En somme, « Boxer ensemble pour mieux vivre ensemble », le slogan de la Fération française dont il a fait sien. Assurément la boxe a trouvé en Alloua Boudjadja un émissaire de choix.
Jean Bernard
Un commentaire sur “Boxing club de Pouilloux, rencontre avec Alloua Boudjadja”
Voilà c’est POUILLOUX belle commune paisible et agréable .Il manque juste une auberge mais un jour ça viendra .
j’en profite pour souhaités de bonne de fin d’année à tous les habitants de notre beau village et une bonne année 2017.
thomas