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mardi 13 décembre 2016 à 07:22

Boxing club de Pouilloux, rencontre avec Alloua Boudjadja

Le bon, la brute et le tendre



 

Son physique parle pour lui alors, il n’est pas interdit d’être à la fois bon, brutal et tendre surtout dans le monde de la boxe. Cela dit, Alloua Boudjadja n’est pas véritablement une brute, sans doute l’a-t-il été _ plus brutal que brute _ dans sa jeunesse quand il est devenu à deux reprises champion de Bourgogne avec, à l’époque, son club de Digoin. On ne s’impose pas en mettant juste quelques claques à son adversaire. Peut-être l’a-t-il été aussi quand il écumait les surfaces de réparation des terrains de football avec la réserve du FC Gueugnon ?

 

 

Des élèves à l’écoute du maître

 

Toujours est-il que Alloua Boudjadja, de par sa stature, impressionne. Son physique de lourd-léger cache cependant une âme de « gros nounours » que les enfants adorent. Bon et tendre à la fois, l’entraîneur du Boxing club de Pouilloux a donc cette capacité, sans aucune outrecuidance, à faire passer son message avec délicatesse ni dilettante auprès de ses élèves. « J’aime donner du plaisir » dit-il, « sans quoi ils ne reviendraient plus à la salle chaque semaine. Il faut animer les séances, mettre de l’ambiance ». Il a aussi une autre formule qui le caractérise : « A Pouilloux, m’essayer c’est m’adopter » en tant que coach.

 

 

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Alloua Boudjadja est arrivé d’Algerie à l’âge de six ans, du côté de Lyon, à Rillieux-la-Pape précisément. C’est dans cette banlieue lyonnaise « que j’ai découvert la boxe à neuf ans » avant d’atterrir à Gueugnon pour y pratiquer le football et à nouveau la boxe à Digoin et Paray-le-Monial où « j’ai passé mes diplômes d’entraîneur ». En parallèle, pour vivre il fallait travailler. « J’ai donc passé vingt-cinq années chez Titan (les remorques) » précise-t-il.

 

Toutefois, pendant une dizaine années, il va carrément raccrocher les gants et lorsqu’il arrive en 2006 à Pouilloux, la soif du ring revient au galop. « Ma femme connaissait la femme du futur président du club, Cyril Bony » explique Alloua Boudjadja. « Et nous avons commencé dans le sous-sol d’un ami à Pouilloux (chez Kaddouri) ». Deux paires de gants, ça suffit !

 

Son rôle, fédérer la boxe en Bourgogne

 

Les premiers cours de boxe eurent lieu dans la salle en dessous de la mairie, « mais avec quinze garçons, non seulement elle était trop petite et nous ne pouvions pas faire du saut à la corde ». Désormais, le Boxing club de Pouilloux a élu domicile à la salle des fêtes et cette année, le club compte soixante licenciés.

 

Débarqué de chez Titan en août 2014 (l’entreprise a fermé), l’entraîneur du BCP y voit une opportunité, celle de passer son brevet d’état et se consacrer, pour ainsi dire, entièrement à la boxe. Pouilloux, aujourd’hui Banzy, il intervient partout où il peut porter la bonne parole du noble art, dans les écoles, prodigue également le handiboxe. Son investissement ne passe pas inaperçu à la Fédération, alors depuis novembre 2015, il est conseiller technique fédéral. Son rôle : promouvoir la boxe en Bourgogne. « C’est ce que je voulais, vivre de ma passion ». En somme, « Boxer ensemble pour mieux vivre ensemble », le slogan de la Fération française dont il a fait sien. Assurément la boxe a trouvé en Alloua Boudjadja un émissaire de choix.

 

Jean Bernard

 

 

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Un commentaire sur “Boxing club de Pouilloux, rencontre avec Alloua Boudjadja”

  1. ol'yadi dit :

    Voilà c’est POUILLOUX belle commune paisible et agréable .Il manque juste une auberge mais un jour ça viendra .
    j’en profite pour souhaités de bonne de fin d’année à tous les habitants de notre beau village et une bonne année 2017.

    thomas