Boxing Club Pouilloux
Boxe anglaise: la désillusion pour Mélanie Dionnet
L’actualité administrative des clubs de boxe anglaise a été très riche ces derniers jours dans le bassin minier comme vous avez pu le lire dans nos colonnes. Néanmoins la jeune sociétaire du Boxing Club Pouilloux avait elle, une échéance sportive importante, les 1/8 de finale des championnats de France. Nous avons réussi à la joindre sur la route du retour.
Voici ses réactions à chaud :
Montceaunews: Bonsoir Mélanie, pouvez vous nous en dire plus, tout d’abord sur la compétition d’aujourd’hui ?
Mélanie Dionnet: Bonsoir, tout d’abord merci de prendre de mes nouvelles. Aujourd’hui se déroulaient, les 1/8 de finales des championnats de France amateurs de boxe anglaise à coté de Béthune.
MN: Vous êtes habituée des compétitions, y avait-il un enjeu particulier ?
Mélanie: Oui, c’était les 1/8 de finales, même si je ne me fais pas d’illusions pour le titre, personne ne vient disputer un 1/8 de finale, le but, c’est gagner, passer des tours et espérer décroché le titre final.
MN: La dernière fois qu’on avait discuter, vous ne pensiez pas à la victoire et là, dans votre voix on sent la déception, pourquoi ?
Mélanie: Parce que la donne a changé au cours des dernières 48h. En effet, lorsque j’avais appris le nom de mon adversaire, en quelques clics, j’avais compris, c’était mort, je ne tirais pas la pire de la poule mais surement la plus déterminée. Son palmarès parlait pour elle et elle qui visait les JO avait été évincée plusieurs fois par la fédération pour de grandes rencontres internationales. Elle jouait donc sa place dans l’élite. Or la surprise est venue de la DTN (NDLR:direction technique nationale), celle ci a décidé d’envoyée plusieurs boxeuses de ma catégorie en Hongrie, ce week-end, pour préparer le tournoi qualificatif olympique. La poule étant tellement désorganisée que la commission amateur a décidé de refaire tout le tableau. C’est là ma plus grosse déception!
MN: Pourquoi? Vous ne pouviez pas avoir un tirage pire que le premier ?
Mélanie: Justement, j’aurais préféré! Au premier tirage, je ne me faisais pas d’illusion pour la victoire et j’allais à Béthune prendre de l’expérience, en boxant l’ine des meilleures françaises. Là lorsque j’ai eu connaissance de mon adversaire, pas besoin de recherche internet. Je connaissais son nom: Alicia Mermoux de Rhône-Alpes. Magali ODDE avec laquelle je m’entraine, l’avait déjà boxé en full contact. Du coup, je reprenais toute la pression, car je n’y allais plus pour l’expérience mais pour la victoire. Je savais qu’elle avait a peu près le même palmarès que moi. Et justement, c’est ce qui m’a laisser penser que la victoire était possible, je me voyais déjà samedi prochain, à Istres pour les 1/4.
MN: Et du coup, samedi prochain,
Mélanie : bah du coup, je serais chez moi à fêter les 18 ans de mon frère (rires)
MN : Ce n’est pas passé ?
Mélanie: Non! comme dit un vieil adage « chassez le naturel, il revient au galop ». C’est exactement ce qui m’est arrivé. Tout ce que j’avais travaillé pour corriger mes défauts, j’ai du le laisser aux vestiaires car une fois sur le ring, ils sont tous revenus. J’en suis d’autant plus en colère, que j’ai des gens qui se sont mis à ma disposition plusieurs samedis pour m’aider et je n’ai pas su m’en servir. Que ce soit Stéphane et Alloua à Pouilloux qui ont sacrifié des week-ends, mais aussi Kévin Lacombe qui s’est lui aussi mis à ma disposition et même quelques ados du Fight club, que Michaël et Papou avaient détachés de leur groupe pour moi. Je les remercie tous et je suis tellement déçue de ne pas leur ramener cette victoire.
MN: Comment s’est déroulé votre combat ?
Mélanie: Sur les 3 rounds, je suis relativement fière de mon premier round. Sans vouloir me vanter, j’avais l’impression que mon adversaire ne touchait pas terre, qu’elle était totalement dépassée, j’avais l’impression de maitriser tout ce que j’avais travaillé. Maintenant, à froid, j’ai quand même l’impression qu’elle a su bien mieux gérer que moi. Elle est monter tranquillement en puissance quand moi je baissais petit à petit. Je me dis qu’à vouloir trop bien faire, j’en ai oublié les bases et à ce niveau, ça ne pardonne pas. Malgré tout, tout n’est pas non plus à jeter, je sais où j’ai péché et je vais y remédier.
MN: On vous sent déçue, comment voyez vous votre avenir ?
Mélanie: Je tenterai l’année prochaine ce que je n’ai pas réussi cette année.
MN: Rassurez nous, on ne va pas attendre un an pour avoir de vos nouvelles ?
Mélanie: Non, pas d’inquiétude, je sais que Michaël Lacombe devrait me faire participer à une compétition internationale, le mois prochain en full puis les championnats de France début avril. Alloua, de son côté, a envoyé mon nom à plusieurs organisateurs, pour des galas au mois de mars en boxe anglaise et Luc, mon coach en universitaire m’a inscrite pour les championnats de France de Boxe anglaise universitaire. Et bien sûr, je serais à Sanvignes, le 25 avril, à la « Fighting Night »
MN: Encore quelques beaux articles pour nos lecteurs. Merci d’avoir répondu à nos questions et à bientôt.
Mélanie: Merci à vous et bien sûr à tous ceux qui me suivent.