Pouilloux : Exercice de sécurité aérienne à l’aéroclub
Un crash simulé et des blessés fictifs, mais une intervention réelle
Ce vendredi 13 juin, à l’aéroclub de Pouilloux, la piste a été le théâtre d’un impressionnant exercice de sécurité aérienne, organisé par la Compagnie de Montceau et l’aéroclub.
Une simulation de crash d’ULM, soigneusement orchestrée, qui a mobilisé pas moins de 22 pompiers et une infirmière, venus de Montceau, Blanzy, Génelard, Perrecy, Toulon et Joncy.
Sur place, Michel Chardeau, le maire de la ville, les membres de l’aéroclub, ainsi que leur président Emmanuel Sirop. Deux victimes factices, Aaliyah, 20 ans et Franck 40 ans, ont permis de tester, dans des conditions proches du réel, l’efficacité des secours, face à une situation d’urgence, mêlant blessés simulés et départ de feu.
Hasard du calendrier
Le hasard du calendrier a voulu que l’exercice se tienne au lendemain d’un véritable drame aérien survenu en Inde, où un Boeing s’est écrasé faisant 265 morts. Bien que prévue depuis deux mois, cette simulation a résonné avec une actualité particulièrement lourde.
Le scénario retenu pour cet exercice grandeur nature simulait la perte d’un moteur de l’ULM au décollage. Peu après avoir quitté la piste 27, l’appareil fictif subissait une avarie moteur, le contraignant à un crash forcé dans un pré, situé à proximité immédiate des installations de l’aéroclub.
Une organisation parfaite
Les premiers instants, cruciaux en cas d’accident réel, ont été minutieusement rejoués : alerte lancée, évaluation de la situation, intervention rapide des secours et évacuation des blessés. A noter que la circulation aérienne a été fermée durant une heure trente, le temps de l’exercice.
Ce déroulé a permis aux équipes de secours et aux membres de l’aéroclub de se confronter aux contraintes du terrain, à la coordination interservices, et à la gestion simultanée d’un feu de faible intensité et de victimes fictives.
Outre le crash et le feu qui s’était déclaré, les secours ont dû gérer le fait que le système pyrotechnique du parachute de secours de l’aéronef pouvait s’activer et exploser.
Pour encadrer les 22 pompiers, nous notions la présence du capitaine Louis-Marie Capdeville, chef des pompiers de Montceau, du lieutenant Adrien Adam, de Montceau, du capitaine Frédéric Deschamps, adjoint de la compagnie de Montceau, du lieutenant David Lavigne, chef de centre de Perrecy-Génelard et du chef de groupe de Joncy, Yannick Bonin.
Le bilan
Au final, c’est le chef de groupe de Joncy qui a déclaré que le feu a été maitrisé, sans dommage pour le bâtiment attenant et qu’il n’existait aucun risque d’explosion du parachute de secours, qui se trouve entre le pilote et le passager.
Au-delà de l’aspect technique, c’est un véritable élan collectif qui s’est exprimé ce jour-là sur le tarmac de Pouilloux.
Élus, pompiers, bénévoles, tous réunis autour d’un même objectif : se préparer à l’impensable, pour mieux y faire face. Le réalisme troublant de la scène, les visages concentrés, les gestes précis… tout rappelait que derrière les uniformes et les scénarios fictifs, il y a des femmes et des hommes déterminés à sauver des vies.
Nelly Desplanches