Mercredi, à 15h, a eu lieu le conseil municipal à la salle de la mairie de Saint-Bérain-sous-Sanvignes. Un conseil où l’on s’attendait à quelques éclats, puisque le projet éolien était inscrit à l’ordre du jour. Et comme l’a remarqué le maire « jamais il n’y a eu un public aussi nombreux au conseil municipal ». Regrettant toutefois l’absence du collectif Vent de sottise71, qui avait pourtant promis d’assister à ce conseil municipal.

 

Et contrairement à ce que l’on aurait pu attendre, c’est Noël Valette qui a laissé éclater sa colère, soutenu par le conseil dans son intégralité.

 

La réunion du 2 novembre dernier

 

Le maire est en effet revenu sur la réunion du 2 novembre dernier, à l’Auberge de la Coudraie, où lui et son adjoint se sont rendus pour entendre les arguments anti-éoliens du Collectif Vent de Sottise 71. Une réunion houleuse où chacun est resté sur ses positions (voir le lien ci-dessous).

 

Et Noël Valette de raconter qu’il s’est senti insulté lorsque, lors de cette réunion, on lui a dit qu’avec ce projet de parc éolien, il « courait après le fric ! ». Ajoutant : « En 1995, nous avons été la 1ère commune à avoir réduit les indemnités des élus et encore à ce jour, on est très loin du compte. Alors s’il y en a qui courent après le fric, ce n’est pas nous ».

 

Et haussant le ton, le maire prévient : « Je ne veux pas que des personnes comme elles nous écrasent de leur mépris. Le projet éolien est une opportunité pour la commune, mais on ne sait pas encore s’il aboutira. Il faut tout d’abord avoir le résultat des différentes études (environnementales, énergétiques et notamment la mesure du vent sur la commune ». Précisant que pas un euro ne sera versé par la commune (et donc les contribuables) pour cette éventuelle implantation d’éoliennes.

 

Et prévenant dans la foulée, que ce ne sont pas ces quelques personnes (du collectif) qui viendront le faire changer d’avis. Sauf s’ils sont capables d’apporter des preuves de ce qu’ils avancent en matière de santé des hommes et des animaux, entre autres. « Dans ce cas, je peux vous affirmer que j’arrêterais tout de suite ce projet ! ».
D’ailleurs, dira Noël Valette, tous les arguments énoncés par le collectif ne sont qu’un tissu de mensonges. « Vous allez défigurer le paysage » est l’un des arguments de Jacques Pieltin, membre du collectif, ancien employé EDF et spécialiste d’énergies électriques.

 

 

Ce à quoi répond le maire : « Certes, mais moi, question paysage, en tant qu’ancien agriculteur, j’ai bien dû supporter la vue de tas de fumier devant ma ferme et aux alentours. Pas très agréable, mais j’ai fait avec… ».

 

 

Enchainant : « Ce sont des personnes qui sont contre tout et la société est en train de crever, face à ces gens… ».

 

Le maire a ensuite rappelé que les 15 élus de son conseil municipal ont adhéré au projet éolien. Car, dira-t-il, en France, nous avons quand même19 sites nucléaires et 58 réacteurs et que ce n’est pas non plus l’idéal…

 

« Et le nucléaire présente des risques face aux attentats terroristes. Quand on est capable de démolir deux tours à New-York, on peut aussi lancer un avion sur les centrales nucléaires » dira une personne du public, traduisant la pensée du maire.

 

Et Noël Valette d’approuver et de rappeler que l’éolien ne consomme pas de carburant, qu’il n’y a pas de gaz à effet de serre, ni de gaz toxiques et qu’il n’altère pas la qualité de l’air.

 

Au final, les administrés sont invités à consulter à la mairie tous les tenants et les aboutissants de ce projet. Et trouver les démentis « aux mensonges énoncés par le collectif » dira M. Valette en conclusion.

 

Au fil des dossiers

 

Bilan de l’activité de la salle communale

 

La salle est presque uniquement dédiée à la location pour les vins d’honneur, le théâtre, les lotos etc. Mais en 2018, la municipalité prévoit des temps difficiles, puisque celle-ci ne sera apparemment pas beaucoup sollicitée. Malgré des tarifs qui n’augmenteront pas cette année encore.

 

La mairie prévoit par ailleurs de remplacer le four à gaz par un four électrique, beaucoup moins compliqué à utiliser.

 

Quant aux locations pour des vins d’honneur ou des lotos, le paiement sera effectué lors la réservation. Ceci pour éviter des désistements de dernière minute, qui grèvent le budget puisque la salle ne peut être relouée.

 

Tarifs communaux

 

 

Il a ensuite été évoqué les tarifs communaux pour la salle des associations, les concessions cimetière, le droit de place des marchands ambulants, la bibliothèque et le centre de loisirs. Là encore, pas d’augmentation de tarifs.

 

Aides pour les jeunes de la commune

 

Quelques personnes ont demandé à la commune des aides pour les jeunes. Ce à quoi le maire a répondu que depuis toujours, la politique de la ville est de soutenir les enfants et ce, depuis leur plus jeune âge (garderie gratuite, tarifs de la cantine, par exemple). « J’accepte un déficit de 12 à 15 000 euros chaque année, mais il y a des limites. Nous avons une bourse à tenir et les budgets s’amenuisent d’année en année » dira Noël Valette.

 

Ajoutant : « Si nous aidons, par exemple pour le permis de conduire, nous ne savons pas où nous allons. Car il peut y avoir beaucoup de candidats et en terme de finances, cela peut aller loin ! ».

 

La demande a donc été ajournée, en accord avec le conseil.

 

Club de lutte

 

Ayant des licenciés de Saint-Bérain-sous-Sanvignes à son club de lutte montcellien, M. Teixeira a sollicité en contrepartie, la mise à disposition d’une salle communale pour cette activité.
A envisager, dira le conseil.

 

Plan Particulier de Mise en Sécurité des écoles (PPMS)

 

Suite à une réunion avec le sous-préfet et l’inspectrice d’académie, le maire apprend que la commune est classée « Zone à risque ». Des exercices, en partenariat avec la gendarmerie, sont effectués auprès des élèves. Et ce, en matière de confinement, d’évacuation etc.

 

M. le maire souhaite prendre rendez-vous avec le sous-préfet pour solliciter des aides, car la sécurisation des écoles coûte environ 30 000 euros à la commune.
Retour à la semaine de quatre jours

 

Actuellement, les écoles de la commune fonctionnent sur quatre jours et demi. « Ce qui convient parfaitement aux familles » constate le maire. Mais comme les autres communes (Sanvignes, Montceau, Saint-Vallier et Blanzy) vont revenir à la semaine de quatre jours, Saint-Bérain pourrait suivre le mouvement à la rentrée prochaine.

 

Repas convivial pour les bénévoles

 

Le conseil va organiser un repas convivial pour récompenser les bénévoles de la commune, qui œuvrent pour le bien-être des habitants. Il est prévu le 13 janvier à midi entre élus, conjoints et employés. Le lieu reste à définir.

 

Encore plus de qualité au restaurant scolaire

A la cantine scolaire, on a déjà fait beaucoup d’efforts en matière de qualité des aliments. La commune a un potager où les légumes frais sont utilisés chaque jour pour l’élaboration des menus.

 

Un élu évoque les produits industriels, encore trop présents dans les assiettes des enfants. Pour éviter cela, il propose à la commune d’acheter les porcs d’un élevage de Charmoy (appartenant à Alexandre Gauthier), qui sont élevés en plein air, et nourris avec de bonnes farines. Non bourrés d’antibiotiques, ils font déjà le bonheur des cantines de Toulon et Autun.

 

Par ailleurs, l’élu parle également de Calitéo, une entreprise Mâconnaise qui propose une restauration collective autrement. A savoir, une cuisine traditionnelle élaborée à partir de produits frais et de qualité, sélectionnés auprès de fournisseurs locaux, un rapport de proximité, des interventions régulières pour épauler, guider, et surtout soulager le chef de cuisine au niveau administratif, pour qu’il puisse consacrer l’essentiel de son temps à la réalisation des repas.

 

A voir également, dit le conseil.

 

 

Questions diverses

 

Dans le public, un homme revient sur la sécurité des écoles et sur le bien-fondé des filtres occultants sur les vitres et les portails. « De toute façon, on pourra faire tout ce que l’on voudra, si quelqu’un veut fomenter un mauvais coup, il le fera, malgré toutes les précautions prises… » dira-t-il.

 

Une mère de famille, quant à elle, réagit au retour de la semaine de quatre jours d’école. Argumentant qu’il est indispensable que les enfants soient disponibles à l’apprentissage, sans qu’il y ait une journée « en friche ». « Ce serait bien de penser d’abord aux enfants » conclura-t-elle.

 

Une autre personne parmi le public, revenant sur le projet éolien, demande au maire si un comité de soutien lui rendrait service. Ce à quoi M. Valette a répondu : « Si c’est dans un but constructif, pourquoi pas, mais il ne faut pas que ce soit un comité de plus, sans utilité réelle ».
Et si le projet échoue, avez-vous un plan B, comme par exemple le photovoltaïque ? demandera un administré. Nous n’en sommes pas là. Pour l’instant, concentrons-nous sur ce projet éolien. A voir…

 

Plusieurs personnes avouent avoir des difficultés à se prononcer : pour ou contre les éoliennes, ils ne savent pas, car ils n’ont pas toutes les données en main.
Le maire promet qu’il y aura une réunion et une enquête publiques. « Au premier semestre 2018, on saura si le projet est viable (si les mesures du vent sont bonnes) et de toute façon, si cela se fait, vous ne verrez pas d’éoliennes avant au moins 2020 » terminera le maire.

 

Séance levée à 17h30.

 

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Eoliennes à Saint Bérain-sous-Sanvignes