Comme toutes les semaines, retrouvez le billet d’humeur de section P.S. de Saint-Vallier :

Nul doute que Nicolas SARKOZY, comme tout à chacun, a été écœuré par l’affaire du meurtre de la jeune Laëticia. Nous pouvons aisément le comprendre. Nous pensons même que les accusations de démagogie politique sont déplacées tant il semble logique et peut être même souhaitable qu’un citoyen digne de ce nom soit révolté par de tels actes.

Cependant Nicolas SARKOZY n’est pas un citoyen comme les autres. Il se place, de part sa fonction présidentielle en haut de la hiérarchie des normes. Il est garant de la constitution et doit assurer l’indépendance de la justice tout en lui permettant un fonctionnement efficient afin que chaque justiciable puisse trouver réponse à ses déboires judiciaires.

Bien loin de ces principes vertueux, Nicolas SARKOZY a une fois de plus provoqué les foudres des professionnels de la justice. Il a anticipé le statut de « présumé coupable » du principal suspect du meurtre de Laëticia mettant ainsi l’ indépendance de la justice au pilori. Il a ensuite utilisé le terme de faute professionnelle envers « ceux qui ont couvert ou laissé faire cette faute ». Cette accusation prend une importance toute particulière lorsqu’il semble évident que les difficultés rencontrées proviennent du sous effectif comme l’a indiqué le directeur interrégional des services pénitentiaires par courrier au président du tribunal de grande instance de Nantes. « Faute » qui sera remédiée par l’affectation d’un juge d’application des peines supplémentaires dès le 01 Avril 2011. Comme un aveu….

Il serait peut être souhaitable que notre président comprenne que la justice, la santé, l’éducation ne sont pas des activités marchandes comme les autres. Qu’il serait bon de cesser sa politique destructrice à l’égard des services publics sans quoi il risque de trouver bien des erreurs sur lesquelles il pourra s’indigner et in fine un seul véritable coupable. Lui même.

A méditer….